Désir du Mont Fuji, comme un haiku disséminé par les plus grands maîtres du genre, vous vous rêviez perdu au milieu de l’ascension du “précieux” mont pour les Japonais, épanouissant votre spiritualité, ou moins ambitieux gravir ce symbole mondial du Japon au milieu de la Nature à perte de vue. Perdu ! Vous êtes plus de 246.000 à avoir eut le même objectif estival (en juillet et en août).

La raison du beau temps qui a touché la saison dans la préfecture de Yamanashi, la voie principale des points de départ de l’ascension.

Démarrer en 663, par un moine, l’ascension de la montagne revête un caractère particulier pour les bouddhistes qui voit en sa forme conique quasi parfaite des expressions divines, et également pour le shintoïsme qui reconnaît plusieurs mythes à la montagne, dont l’histoire fameuse d’un gouverneur de la région marié à une princesse à la vie éternelle, Kaguya, qui n’accepta pas que celle ci le quitte pour rejoindre sa famille sur la Lune. Il grimpa ainsi sur le plus haut point alentour, le mont Fuji, tentant en vain de lui faire changer d’avis. De dépit, ou de rage, il se jeta dans le cratère du Volcan.

Encensé par la littérature, et l’esthétisme, de nombreux lieux de villégiature autour de ses lacs, l’activisme touristique des préfectures limitrophes, le Fuji est un produit de consommation de masse qui draine un trafic important. 246.000 personnes en deux mois sur ses chemins parsemés de temple, reste 20.000 de moins que son record historique de randonneurs en 2010.

Allez plus loin : 36 vues du mont Fuji par Hokusai, les cinq lacs du Mont Fuji.

source Japan Times.