Angel Beats!

C’est bien la première fois (si je ne m’abuse, corrigez-moi sinon) que je vais vous parler ici même d’un anime dérivé d’une oeuvre de chez Key. Pour ceux qui ne savent pas, Key, est un studio produisant quelques visual novels (plus ou moins érotiques) à l’origine de nombreux animés qui se sont révélés être de véritables chefs d’oeuvre une fois transposés à l’écran. Citons Clannad (et sa suite), Kanon (et son remake sublime) ou encore Air. Ce qui caractérise aussi ces animes, c’est qu’ils sont débarassés des scènes

Pour Angel Beats! (エンジェルビーツ), c’est un peu différent. Il s’est composé à l’origine d’une série de light novels, sorte de mini roman pour ados et jeunes adultes, qui à ma connaissance n’est pas parue en France. L’histoire nous montre que Jun Maeda a du être torturé ou fumer pas mal de thé pas frais pour écrire ce scénario, si bien qu’à première vue on peut s’inquiéter de ce qu’on va voir. En plus notre ami Jun a la même date de naissance que votre serviteur (à quelques années près), donc c’est forcément un grand homme.

 


Les personnages sont des adolescents morts – souvent de manière tragique – qui n’ont pas eu une vie facile ou qui n’ont pu achevé leurs rêves, leurs ambitions. Ils sont tous dans un monde qui est une sorte de vie après la mort, un lieu où ils doivent tenter de vivre à nouveau normalement ou de réaliser leurs rêves afin de disparaître. Mais une jeune fille, Yuri veut se venger de “Dieu”, pour le mal qu’il leur a fait subir dans le monde réel, et a donc fondé une troupe de lycéens armés pour arriver à ses fins. Le jour où Otonashi arrive dans ce nouveau monde, il se voit “obligé” d’intégrer les projets de la demoiselle. Yuri se bat contre une fille aux cheveux blanc très mystérieuse… qui est-elle? Un ange? La servante de ce fameux “Dieu” dont le groupe est à la recherche ? Yuri ainsi que tout son groupe vont tenter d’élucider ces mystères au cours de ces 13 épisodes.

 

Les personnages principaux :

 

Nakamura Yuri (仲村ゆり) : Leader de la faction rebelle contre Dieu. Elle a une personnalité très forte et est la principale ennemie de “Tenshi”.


 

 

 

 

 

Otonashi Yuzuru (音無結弦) : Ayant perdu la mémoire, il arrive dans ce monde étrange et tombe sur Yuri. Protagoniste de l’histoire, son rôle va bien entendu, évoluer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Kanade “Tenshi” Tachibana (立華かなで (天使)) : “Tenshi” (ange en français) est le surnom donné par l’équipe de rebelles menés par Yuri à cette fille. Elle est présidente du conseil des étudiants et possède un grand nombre de techniques de défense.

 

 

 

 

 

 

 

 

Commençons par l’entrée, puisque ce qui est servit est très bon avec la douce voix de Lia dans “My soul, your beats!”, ce qui n’a pas de connotations perverses contrairement à ce que vous a laissé croire votre première lecture ;).

D’ailleurs, l’intégralité de l’OST est une réussite, avec notamment la présence d’un groupe bien sympathique crée à l’occasion, les Girls Dead Monster composé des seyuu ayant incarné les membres du groupe. J’en dis pas plus, si vous aimez la musique japonaise qui bouge vous ne pourrez qu’aimer.

Un exemple? : My song… c’est superbe non?

Which one you choose?

Visuellement, la pâte d’Aniplex est présente et c’est visuellement agréable. Attention tout de même car je leur ferais un reproche sur le manque de détails des garçons (en général) tout au long de l’anime, c’est clairement en contraste avec le soin apporté à Tachibana et Yuri. C’est même assez pénible et ça indique un petit manque de sérieux, d’autant qu’ils sont capables de sortir des petites merveilles niveau détail (comme AnoHana ou Darker Than Black). Néanmoins, c’est tout à fait correct pour un anime récent. Comme disait la grande philosophe du 20ème siècle Ophelie Winter, “shame on you” Aniplex.

Yui vient d’apprendre que Secret Story, c’était fini pour cette année.

Ensuite vient le gros morceau de l’histoire elle-même. C’est simple, si vous ne vous contentez que des 5 premiers épisodes, vous loupez tout. Cet anime souffle à merveille le chaud et le froid et mêle comédie et drame comme peu savent le faire. D’un côté nous avons des phases vraiment drôles où tout se barre en cacahouète (avec les interventions d’un personnage nommé T.K qui balance des répliques en anglais complètement décalées) et de l’autre côté des phases bien émouvantes dignes par leur intensité de ce qui se fait habituellement dans les adaptations des oeuvres de Key. Et puis vous n’imaginerez à aucun moment la fin de cet anime, mais elle vous obligera à attraper d’urgence une boîte de mouchoir en papier (non il n’y a pas de ecchi bande de pervers) quand à la sentence finale.

Je vous avais dit que le scénario était plutôt étrange et dérangeant, et il l’est aussi parce qu’il se base sur, comme bien des fois avec nos amis de chez Key, un aspect mystique et fantastique assez présent. Ici, c’est même dominant puisqu’il est toujours sous entendu que tout ceci ne se passe pas dans un monde réel.

Un ange…

Il y a aussi un problème récurrent sur bon nombre d’animes de ce genre, certains passages sont tellement vite expédiés (et même dans ce cas là des personnages) que la trame y perd de son intérêt. C’est assez frustrant de voir certains personnages disparaître sans vraiment plus d’explications que cela. C’est une mauvaise habitude qu’ont prit certains auteurs, et faudrait que ça cesse (quitte à faire quelques épisodes de plus!). Après le personnage de Yuri est très réussit, et tranche un peu avec Tachibana/”Tenshi” qui semble avoir besoin de consulter un psy vu son changement d’attitude radical. Pire, et sans vous spoiler, après avoir vu la fin, Tachibana vous semblera encore plus incompréhensible. Mais on lui pardonne après tout.

On ne peut donc pas considérer cet anime comme un véritable chef d’oeuvre, cependant c’est vraiment un très bon anime. Probablement l’un des meilleurs sinon le meilleur qui figure à ce jour dans cette rubrique du site. Il réussit le petit exploit d’être un concentré de plusieurs genres tout en gardant une cohérence globale parfaite, car l’histoire se termine pour de bon et en nous ayant donné pas mal de choses à retenir, et de chose à éprouver, allant du sourire aux larmes. Si vous avez vu Clannad, Kanon (2006), Air, celui là est fait pour vous. Ou bien même si vous n’en avez vu aucun des 4, il faut tous les voir (surtout Clannad et Clannad After Story). Angel Beats! est de la trempe des grands animes, comme d’habitude, en provenance de chez Key. Sachant qu’un anime arrive bientôt dans la même lignée (Little Busters!), mais cette fois-ci par J.C Staff, on aura une autre façon d’adapter ce qui vient de chez Key. Je suis un peu inquiet mais restons optimistes, si Kyoto Animation et Aniplex arrivent à le faire, pourquoi un troisième larron ne se prendrait-il pas au jeu?

Biensur, il n’est pas licencié en France… donc :

episode 01 vostfr

“Perdu, c’était dans l’autre main”

P.S: il y a un épilogue à l’anime qui s’appelle “another epilogue”, et toute façon il ne présente qu’un interêt relatif puisqu’il s’agit d’un éventuel tremplin pour une seconde saison. A ne voir qu’après l’anime, il n’a aucun sens sinon. Et mon petit doigt me dit qu’une suite serait à l’étude ou en production depuis cet été…

 Copyright© Aniplex, Dentsu, Key, P.A. Works, Mainichi Broadcasting, CBC, Movic, Visual Art’s, Sentai Filmworks, ASCII Media Works

Commentaires? Remarques (à part l’aurtografe ou la saint taxe grame à ticales) ci-dessous ou sur Twitter @RudovikkuSan (ou @SiteduJapon, Shinal n’a encore mordu aucun follower, même celles pratiquant la costumade)

“(…) ce soir on va bouffer de l’ange frais”

 

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