Chuunibyou demo Koi ga Shitai!

Il existe des maladies peu connues mais qui méritent que la recherche s’y intéresse. Par exemple, celle qui fait que certains adolescents se prennent soit pour des super-héros ou encore s’inventent un monde fantastique dans lequel ils sont un personnage très importants, une sorte de reine ou de roi comme dans un anime.
Sur cette idée de base et ce principe fondamental, l’étude de cette maladie peut commencer, au travers d’un anime. Ne nous formalisons pas, 中二病でも恋がしたい! n’est pas sérieux, ce n’est qu’un divertissement. Mais celui ou celle d’entre vous qui n’a jamais imaginé de telle chose me jette la première pierre, car on a tous rêvé de sauver l’humanité quand on cherchait à se former une personnalité. Par ailleurs, vous remarquerez que je ne traduirais pas “chuunibyou” parce que ce mot n’a pas vraiment de sens si on l’adapte en français, et ça vous fait réviser votre japonais en plus! Et c’est ainsi que nous entrons dans le vif du sujet :

Yuuta Togashi souffrait par le passé du syndrôme “chuunibyou”, maladie typique de la seconde année de lycée. Après être passé en classe supérieure, il a tenté d’effacer ce passé peu glorieux, ou du moins il a tout tenté afin d’arriver à ce but. Mais la rencontre avec Rikka Takanashi brisera cette nouvelle vie devenue peut-être trop ordinaire finalement…

 personnages

Rikka Takanashi
L’héroïne de l’anime. Souffrante du syndrome “chuunibyou” , qui se traduit chez elle par la croyance que son oeil droit est une sorte d’oeil maléfique qui peut venir à bout de ses ennemis. En réalité, ce n’est qu’une lentille de couleur qu’elle dissimule derrière un cache-oeil.
  Yuuta Togashi Nouvel arrivant dans la classe de Rikka, il souffrait du même syndrome qu’elle, et se prenait pour Dark Flame Master. Ceci l’ayant isolé des autres et rendu quelque peu ridicule selon lui, il est redevenu un adolescent tout à fait normal. Sa rencontre avec Rikka va faire réapparaître ses vieux démons…
  Sanae Dekomori Jeune fille de 14 ans, elle aussi atteinte de la même maladie que Rikka. Elle prétends être sa servante (ou apprentie selon l’humeur) et ne veut que prendre la place de Rikka et ainsi devenir la plus puissante. Elle utilise ses cheveux comme des nunchakus…
  Shinka Nibutani La plus belle fille de la classe élue unanimement par les garçons. A été, comme Yuuta, malade et finit par se croire une grande mage puissante du nom de Mori Summer. Elle aussi transférée afin de tirer un trait sur son passé, elle rejoindra notre groupe d’amis quand elle se rendra compte que Sanae détient une des preuves de son passé.

Commençons par l’opening, qui est rythmé et donne le tournis. A l’instar de ce que vous verrons par la suite, l’ensemble est dynamique et coloré, et mine de rien KyoAni nous spoile pas trop j’ai l’impression dans cette introduction, chose rare. Attention ça va aller très vite, jugez plutôt:

 

 

Musicalement, en fait, pas de quoi fouetter un chat, cela reste une comédie et on attends pas de ce genre là un effort conséquent pour marquer les actions hormis les très classiques musiques de fond rapide ou plus lente suivant ce que vivent les personnages. Ce qui est intéressant et que j’ai remarqué au fur et à mesure du déroulement de l’histoire, les bruitages sont plutôt bien à propos. Pas trop ni trop peu, c’est amusant de voir que ce point est remarquable alors que la plupart du temps les bruitages viennent en rupture des dialogues. Ou alors j’étais pas réveillé quand j’ai vu l’épisode 5 par exemple.

L’envers du décor de Disney: faire un cosplay de Marry Poppins, c’est hyper fatiguant.

Visuellement, Kyoto Animation nous sort comme d’habitude une palette large de couleur, de jeux de lumières très belles et puis pour tout dire je suis fan absolu de leur façon de faire les personnages. D’autant plus dans une comédie comme celle-ci ou l’exagération frôle un certain esthétisme visant à faire ruisseler la bave de l’otaku dévorant les images. Suffit de regarder Nibutani et on comprends qu’il va y avoir un peu de produits dérivés.  Et comme c’est juste saupoudré et pas omniprésent, on ne peut que s’émerveiller devant le travail accompli.

“la mode au lycée cette année est d’avoir un sac de cours plus imposant que sa jupe”

Et c’est là qu’on parle de l’histoire. Ce qui est et sera à mon avis la cause la plus sévère de discorde. Cet anime part sur un terrain qui tends à se moquer de lui même (les lycéens qui se prennent parfois pour des personnages d’animes), et c’est plutôt innatendu, même si l’humour est bien là et remplit son rôle. Si à un moment on prends vraiment ce qui est raconté au sérieux dans les moments drôles, et à la déconnade les moments sérieux, on loupe l’intérêt de l’histoire. Car là où cette oeuvre semble nous emmener est avant tout dans son propre déroulement, sans forcément être transposable ailleurs. C’est donc clairement un second degré, car si on prends pour argent comptant ce qui est présenté, on va détester cet ersatz de truc délirant.

(-18) “Chuu2byou, c’est aussi des filles en maillot de bain qui manient de grosses lances.”

Certes il faut lui accorder un peu de crédit pour le trouver regardable. Je crois qu’au final l’exercice est assez peu commun et mérite d’être renouvelé dans le même sens, car même si c’est un énième anime se passant dans un lycée, il est clairement dans la lignée de MM! (et comme par hasard Lantis est derrière). Donc les 12 épisodes de l’anime devraint bien se passer, en tout cas j’y crois puisque les oeuvres un peu ovni ont tout à fait leur place ici même! (et vous avez de la chance, vous avez échappé à Sword Art Online et sa seconde partie d’une médiocrité affligeante). Attendons la fin mais j’ose espérer que l’attente provoqué par “Chuu2byou” sera à la hauteur du final, car jusqu’à présent il est de bonne qualité et digne d’être vu si vous aimez un anime quelque peu original!

©Kyoto Animation, Lantis, Pony Canyon, TBS, Rakuonsha, Sentai Filmworks

Le bonheur, c’est simple comme un coup de fil foudre boule.

Après avoir vu tout ce que cet anime avait à montrer, il ressort que j’ai dit une énorme bêtise: non cet anime n’est pas dans la lignée de MM!. Tout ça n’est qu’un leurre  pour vous mener à la baguette à la conclusion finale après une traversée du déroulement de l’histoire où divers sentiments vous auront animés.

La direction de cet anime a été confié à la même personne que pour Air, et d’un coup ça paraît tellement une évidence quand à la qualité finale de ce qui est proposé. Air cachait en lui une magie certaine, un scénario superbement écrit et Chuunibyou demo koi ga shitai est de cette trempe. Pari réussi pour cet anime aux multiples visages. Je suis resté bouche bée après les deux derniers épisodes, emporté et attaché aux personnages. Magique, le mot est posé, il est simplement magique. Et donc il est encore possible de trouver du rêve dans un anime, ou bien la frontière est tellement mince qu’elle a été franchie sans complexe au travers de 12 épisodes où seul un peu de “moe” viendra perturber la petite claquounette que vous recevrez. On en est pas encore au chef d’oeuvre, mais c’est déjà très bien. Encore!

A voir grâce à Kazé ici. Et parce qu’ils ont sympas, filez-leur un peu d’argent pour qu’ils sortent le dvd, ou alors à Nolife parce qu’ils en ont besoin pour mettre des poulettes en jupettes à la télé.

 

 

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