Le château d’Osaka

Le château d’Ôsaka, situé en plein cœur de la ville d’Ôsaka, demeure un gardien des temps et une des places les plus remarquables du Japon, ainsi qu’un haut lieu d’histoire. Il est même le cœur de la naissance de la ville et il est bâti sur les vestiges  Treize de ses composantes sont d’ailleurs désignés par le gouvernement Japonais comme trésors nationaux.

Le château d’Ôsaka au milieu des buildings.

Avant le château

Une secte puissante composée de moines guerriers particulièrement bellicistes, suivant la doctrine de Shinran, vivait sur ces terres. Les Ikkô-ikki. Ils s’étaient constitués petit à petit lors des deux siècles précédents et étaient parvenus à administrer leurs propres terres sans appui d’un seigneur. Militaire rigoureux, beaucoup avaient de lointaines ascendances samurai. Ils combattaient auprès de leurs alliés, lorsqu’ils ne se révoltaient pas. Oda Nobunaga était particulièrement énervé contre eux. A plusieurs reprises, il n’était pas parvenu à prendre leurs forteresses, qu’il considérait comme des points de passage stratégique sur lesquelles il fallait mettre la main pour s’accaparer le pouvoir au Japon. D’autant que les ikkô n’hésitent pas à faire la guerre, et ils sont alliés avec ses ennemis.

Toyotomi Hideyoshi finira par les massacrer sur leurs terres. Les derniers survivants serviront dans son armée. Sur le lieu où la secte était installée il fit construire le château d’Osaka.

Du château d’Osaka

Le château d’Ôsaka à la demande du clan Toyotomi. La construction qui débuta en 1583 s’acheva en 1597, à la mort de ce dernier. C’est son fils Hideyori qui prit la succession et devint maître du château. Le château d’Ôsaka a été conçu sur les plans du château d’Azuchi qu’Oda Nobunaga avait fait construire afin qu’il devienne son siège, à proximité de Kyoto. Ce dernier devait surpasser en tout le château qui a servit de modèle selon la demande de Hideyoshi.

Jusqu’en 1615, la famille Toyotomi l’occupe avant qu’il ne tombe sous les mains et la juridiction du Clan Tokugawa et du shogun Ieyasu. Son siège a pris un an et deux attaques. Hideyori, dernier chef du clan Toyotomi y meurt par “seppuku” accompagné de sa mère. La prise du château d’Ôsaka signe alors l’unification définitive du Japon sous la bannière Tokugawa, qui était quasiment effective depuis 1603, et qui perdurera jusqu’à 1868 et le rétablissement du pouvoir de l’empereur sous l’ère Meiji.

Vue sur le château d'Osaka par Liam Joy.
Vue sur le château d’Osaka par Liam Joy.

 

L’histoire se répète en 1868 lorsque les forces en faveur de l’empereur encercleront le château pour faire tomber les derniers partisans du Bakufu.

A partir de l’ère Meiji, les activités du château changent. Il est réquisitionné pour servir d’arsenal à l’armée japonaise qui est en train d’essayer de conquérir l’Asie. On y fabrique des armes, des munitions et des explosifs. Devenu un des arsenaux principaux durant la 2e guerre mondiale, jusqu’à 60.000 personnes y travaille. Il subira les bombardements américains en 1945 de ce fait.

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Le château d’Ôsaka étant une reconstruction il n’est peut-être pas utile de prendre une entrée à 600Yens pour observer son intérieur en béton. En revanche, les 200Yens d’entrée pour son parc valent largement le coup d’œil. C’est même un rendez vous absolument inévitable lors de la floraison des cerisiers.

Vue du château d’Osaka par Inoue Takahiko.

Dans son manga Vagabond, le maître mangaka Inoue se permet de dessiner le château d’Osaka tel qu’il devait être à l’époque.

Le château d'Ôsaka par Inoue
Inoue redessine le château d’Ôsaka dans son manga Vagabond, qui traite de la vie idéalisée de Musashi Miyamoto – que l’on dit le plus fort samurai de tous les temps.

 

Les cent vues du Japon sont issues d’un classement établi par le Yomiuri Shinbun qui permet aux Japonais de se prononcer sur les lieux qu’ils considèrent comme les plus beaux du Japon.

Source photo : Depositphotos

 

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Cet article a 3 commentaires

    1. Shinal

      Je connais. Merci de l’indiquer aux lecteurs du site du Japon. Matane !