Utamaro Kitagawa, maître du portrait de femme.

Kitagawa Utamaro – 喜多川 歌麿-  [1754-1806], maître de l’estampe. 

Parmi les peintres du monde flottant, l’estampe japonaise, on a l’habitude de citer Hokusai, célèbre parmi tous, et Hiroshige, il existe pourtant deux autres formidables peintres dont le renom est immense, dont Kitagawa Utamaro, et Utagawa Kuniyoshi.

Kitagawa Utamaro [1754-1806] est parmi les plus célèbres en Occident, et en France, grâce à une biographie qui lui est consacré rédigé en 1891 par Edmond de Goncourt : « Utamaro, le peintre des maisons vertes ». (« Outamaro » dans le titre pour reprendre la prononciation exacte ). 

Utamaro fut ainsi célébré comme un peintre de talent qui dédicaçait ce dernier aux portraits de femme très à la mode à l’époque et avant que Hokusai ne fasse de l’estampe de paysage l’art de l’ukyoe qui perdure.

Particulièrement connu pour fréquenter avec assiduité les quartiers de plaisirs, et dépeindre la beauté de la femme, il doit cependant sa renommée nationale au livre : « Livre d’images : insectes choisis » ( Ehon Mushi Erabi –画本虫撰) publié en 1788. Spécialiste incontesté du portrait de femme de son temps ( bijinga ), son art a réussit à porter attention à un grand public.

 

Livre d’images : insectes choisis 

Poème de l’oreiller, 1789

Considéré comme le grand chef d’œuvre érotique de la vie d’Utamaro, de nombreuses estampes sont considérées comme pornographique. Une scène particulièrement troublante qui montre le viol d’une femme par deux Kappas

Prélude au désir.

 

Bijin Ga, portrait de femme. 

C’est dans l’art du portrait de femme qu’ Utamaro va gagner la célébrité et la postérité artistique. Il dépeint les femmes de son temps avec une étonnante finesse, de traits du visage aux courbes de leur corps. 

Trois beautées des jours présent.
Beautée à sa toilette.
Tsuitate no Danjo, 1797
Fukaku Shinobu Koi, 1793.

Emprisonnement & censure. 

Il connaîtra la prison en 1804 pour avoir peint des daimyos dans une vie dissolue. Dans une série dédié à Hideyoshi Toyotomi il dépeint le Shogun accompagné de ses 5 femmes. Le gouvernement shogunale d’alors, basé sur la légitimité de l’unification du Japon le condamne à 50 jours de prison.

Il reste dans l’histoire comme un des maîtres de l’estampe, et le maître incontesté du bijinga, portrait de femme, qu’il a su s’approprier dans un style qui porte sa marque. Il a réalisé plus de 2000 œuvres dans sa vie. Il décède le 31 octobre 1806, sa tombe se trouve au temple Senkoji.

 

 

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