Conte moderne, l’incroyable l’histoire de Hiroo Onoda, que l’on a volontiers qualifier de dernier samuraï, vient de réapparaître avec le décès de ce dernier à l’âge de 91 ans à Tokyo, le 16 janvier 2014.
30 ans dans la jungle philippine.
L’officier, Hiroo Onoda fait parti d’une petite poignet de soldat japonais qui avait été envoyé aux Philippines, sur l’île de Lubang, durant la deuxième guerre mondiale. Sa mission de gêner l’ennemi dans ce territoire et l’ordre qu’il avait reçu de ne jamais se rendre débuta en 1944. A quelques mois de la fin de la guerre.
Accompagné de trois autres soldats, sous ses ordres, il parvient à survivre sur cette île et à poursuivre les activités de guérilla pour lesquelles ils étaient mandatés. Les premiers messages qu’il reçoit date de décembre 1945 où les habitants de l’île laissent des messages indiquant que la guerre était finit, d’autres brochures indiquant que la guerre était terminé depuis le 15 août 1945 furent trouvés mais les soldats conclurent à une propagande allié.
Un de ses compagnons décide seul en 1950 de quitter la jungle pour retourner au Japon. Hiroo Onoda et les deux soldats sous ses ordres décidèrent à la suite de ce départ de redoubler de vigilance. En 1953, des lettres de leur famille atterrirent dans la jungle, ils les reçurent mais conclurent qu’il s’agissait d’un nouveau piège.
En 1954, une mission de recherche déboucha sur la mort d’un des trois soldats restants. Les deux compères toujours actifs se firent encore plus discret qu’il ne l’était déjà, si bien qu’en 1959, Hiroo Onoda est officiellement déclaré mort.
Il faudra attendre octobre 1972 pour retrouver la trace des deux hommes, lorsque son camarade est tué par la police locale après que poursuivant leur activité de guérilla, ils brulèrent du riz que les fermiers avaient amassé.
C’est alors que Suzuki, un voyageur japonais qui s’était donné pour mission de rencontrer “Hiroo Onoda, un panda et le Yéti” dans sa vie arriva sur l’île de Lubang et qu’après plusieurs jours de recherche il finit par trouver ce premier “trophée”. Il lui expliqua ce que le Japon était devenu depuis la fin de la guerre. Cette rencontre eut lieu le 20 février 1974. Cependant, Onoda refusa de se rendre s’il ne recevait l’ordre direct d’un de ses supérieurs dans son souci de suivre les ordres.
A son retour au japon, Suzuki, raconta au gouvernement son histoire, sa rencontre avec l’homme, image à l’appui. Yoshimi Taniguchi, qui était depuis devenu écrivain, le major en charge d’Onoda, atteint l’île le 20 mars de la même et releva ce dernier de sa mission.
Onoda renda les armes au président Marcos, son sabre, son fusil, et une dague que sa mère lui avait donné. Il fut gracié par ce dernier compte tenu du caractère exceptionnel de la situation et malgré que les actes de guérilla ont causé la mort d’au moins une trentaine de personnes.
Retour au Japon
Il rentra au Japon, accueillit en héros. Ses admirateurs désireux de le voir intégrer le parlement japonais. Il laissa un livre retraçant ses trente années dans la jungle et la guérilla où le seul mot d’ordre qu’il avait à l’esprit était de “respecter les ordres”.
Puis lassé de ce tapage médiatique, il décide de partir pour le Brésil rejoindre son grand frère où une communauté japonaise dans le Mato Grosso del sul l’attendait. Il sera plus tard fait citoyen d’honneur de sa ville, et obtiendra l’ordre du mérite au Brésil. Il réapparaît cependant au Japon après l’assassinat d’un père et d’une mère par leur fils, et il crée les camps Onoda, visant à éduquer les jeunes enfants à la vie dans la nature.
Liens : les camps Onoda