Issun Boshi, l’homme pouce

Issun Boshi [一寸法師] est un des contes les plus célèbre du Japon. Littéralement, 一寸 – issun – signifie 1 sun, une unité de mesure correspondant à 3,3 cm & 法師, boshi, signifie « homme » ou « moine ».

Il y a fort longtemps, vivait un vieux couple très tendre l’un envers l’autre. Ils n’avaient pas d’enfant, mais ils en désiraient fortement un. Ils se rendirent au temple et prièrent pour que le souhait s’exauce. « S’il vous plaît, laissez-nous avoir un enfant, peu importe sa taille »,  et finalement, ils eurent un enfant en effet, il était petit – pas plus large que le pouce d’un homme.

Le couple éleva l’enfant dans la tendresse, et il devint une personne charismatique et respectée, connue sous le nom d’Issun Boshi.

Un jour, Issun Boshi dit à ses parents qu’il aimerait aller en ville pour chercher fortune. Ses parents s’inquiétaient pour leur fils, mais croyant en lui, ils lui offrirent une épée faite à partir d’une aiguille de couture, un fourreau fait de paille, un bol de riz pour bateau, et une baguette pour rame. Il marcha jusqu’à la rivière qui faisait face à la ville. Il posa le bol sur cette dernière, et utilisa la baguette pour ramer. Après plusieurs jours de durs efforts, il arriva à destination.

issun boshi

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Marchant à travers la ville, il se retrouva finalement devant la maison d’un seigneur. Il s’annonça devant la porte en disant : « Je suis venu en ville pour travailler et m’entraîner. Je vous supplie de faire de moi un des domestiques de la maison ». Le garde entendait une voix mais il ne voyait pas Issun Boshi : « Je suis ici, je suis ici ! » criait-il jusqu’à ce que finalement le garde s’aperçoive de sa présence en reculant sa geta qui faisait de l’ombre au minuscule guerrier. Finalement, Issun Boshi put obtenir un rendez-vous avec le seigneur de la maison, et dans la paume de sa main, il s’agenouilla et prêta serment d’allégeance. Le seigneur l’engagea après avoir passé quelques minutes à l’observer. Issun Boshi faisait preuve d’une telle intelligence, et d’une telle dévotion que toute la maisonnée tomba rapidement sous son charme. Plus encore la fille du roi, et il ne fallut pas attendre bien longtemps pour qu’Issun Boshi entre au son service personnel de celui-ci.

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Un après-midi, la princesse, accompagnée d’Issun Boshi, sortit pour rendre ses hommages au temple Kiyomizu, un des plus fameux de Kyoto. Malheureusement, sur le chemin ils rencontrèrent deux ogres qui leur avaient tendu un guet-apens, en bloquant le chemin qui menait au temple. La princesse n’eut pas le temps de paniquer, car instantanément, le petit Issun Boshi dégaina son épée et se jeta sur les gigantesques ennemis. Mais il disparut dans la gorge d’un ogre, englouti en une seule bouchée. Alors que la princesse semblait perdue, l’ogre se mit à bouger de manière étrange, secoué par une intense douleur au ventre, car une fois avalé, Isshun Boshi en avait profité pour s’attaquer à son estomac. Ne supportant plus la souffrance, l’ogre recracha le petit guerrier, qui sauta instantanément sur l’œil du second ogre qu’il transperça. Repoussés, les ogres s’enfuirent en hurlant de douleur, laissant  tomber au passage une hache magique.

 

La princesse prit la hache et dit : « Si tu agites la hache, ce que tu souhaites, argent ou riz, sera exaucé ». alors, Issun Boshi répondit « Je ne souhaite ni argent, ni riz. Tout ce que je souhaite, c’est de devenir un homme d’une taille normale ». La princesse acquiesça et tout en remuant la hache, elle murmura : « grandis, grandis, … »

Et en un instant, Issun Boshi grandit et devint un beau guerrier. Il se maria avec la princesse, et ils vécurent une vie heureuse, accompagnés de leurs parents.

Note : L’histoire d’Issun Boshi a été reprise en Occident sous le nom de Tom Pouce.

 

Chaque semaine, un nouveau conte japonais est disponible sur le site du Japon. Retrouvez ces contes ici .
 

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