Chino Otsuka utilise la photographie pour explorer la relation entre la mémoire, le temps et la photographie. A 10 ans, elle a quitté le Japon pour aller à l’école au Royaume Uni. Son expérience de devenir familière avec un nouveau lieu, un langage et des habitudes différentes ont profondément marqué son travail en photographie, en vidéo ou en écriture.
Sa série “Imagine finding me” consiste en une superposition de deux images d’elle même où son image dans la photographie passé pose aux côtés de son elle actuelle dans les différents lieux qu’elle a alors fréquenté. C’est cette série qui lui ouvert les portes du partage dont raffolle l’internet depuis quelques années, et depuis que les “gratteurs de clics et de like” y prospèrent. A juste titre. L’idée est brillante, la réalisation soignée et réaliste.
Extrait “memoriography” par Chino Otsuka
Comme elle le dit :”le processus digital est devenu un outil, comme dans une machine à remonter le temps, j’embarque pour un voyage que j’ai déjà fait, et je deviens en même temps une touriste dans ma propre histoire.”
Dans ses travaux précédents, Summer et TOKYO 4-3-4-506, Chino retourne dans des lieux de son passé, son ancienne école, la maison de sa famille. Ainsi, les images d’Otsuka conjure un poignant et délicat avertissement sur l’impermanence du temps.
Tokyo 4-3-4-506 par Chino Otsuka
Dans un appartement abandonné de la banlieue Tokyoïte, l’artiste redécouvre le passé qu’elle a vécu, plus jeune. Espiègle elle s’amuse des délabrements du temps, et redécouvre ses espaces si familier et à la fois si distant de celle qu’elle est maintenant. Parce ce jeu le temps devient discontinu.
La série de neuf dyptique est exposé jusqu’au 18 septembre 2018 au Huis Marseille Museum of Photography à Amsterdam.