Cher Journal,
Tu ne me croiras jamais. Non je n’ai pas rencontré les ovnis et encore moins Jacques Pradel (désolé les plus jeunes vous ne pouvez pas piger la blague), rien de cela, j’ai juste imaginé un jeu où je parle à une espèce de Dieu-Machine (Deus ex-machina) et où j’écris des trucs super intéressants comme la position des cailloux sur la route sur mon téléphone. Dis comme ça, tu me prendrais pour un gros pécore qui a un téléphone portable et qui raconte sa vie dans un journal. En fait c’est un peu ça, je suis un adolescent qui va au lycée comme les autres mais qui n’a pas d’amis. C’est d’ailleurs très souvent le cas dans les productions japonaises, c’est toujours le mal aimé qui est le héros, et qui comme par hasard roule une gamelle à une jolie demoiselle assez rapidement (ou alors elle se prends d’affection pour lui). On m’a dit que en Europe, par exemple, ce n’était pas le cas, et votre serviteur en est l’exemple.
Bref tout ça pour te dire que je m’appelle Amano Yukiteru et qu’il y a une grosse cinglée qui me course et qui s’appelle Gasai Yuno. Deus Ex-Machina m’a dit qu’en fait le jeu que j’imaginais en m’enroulant sous mes draps (coutume au Japon?) est en fait un jeu de survie bien réel, et qu’il faut détruire notre journal pour nous tuer. Plus tordu comme scénario on a déjà vu. Donc parti sur ce postulat de base, je vais affronter des gens pour survivre et devenir Deus à la place de Deus.
Mirai Nikki (未来日記) raconte donc l’histoire de ce jeune adolescent qui découvre que son téléphone portable est en fait un journal de l’avenir, le sien. Pratique pour tricher l’école (ce que notre héros fait au début, ne le faites pas dans la vie réelle). On est donc dans une histoire bien sympatoche, bien mystérieuse et pleine d’action (je ne parle pas que pour l’animation de la poitrine de Yuno).
Tiens puisqu’on est là dedans, parlons dessuite de l’animation et du chara design. Ce n’est pas trop ma came sur le coup, c’est assez décevant et je m’attendais à quelque chose de bien plus élaboré. Non pas que ce soit mauvais, ça manque un peu de relief, d’émotions. En fait c’est assez flippant et ça renforce l’atmosphère globale. Dans Mirai Nikki, on passe d’un essai de cérémonie de mariage à des meurtres en gros.
C’est là le point fort de l’anime, il est dérangeant. Impossible de se concentrer tellement on est déstabilisé en permanence. S’il est possible de se forger une opinion sur un perso, elle vole en éclat rapidement. Tout est prévisible mais rien ne l’est. On aime ou on aime pas, et plus d’un risque de décrocher… en fait c’est simple, Mirai Nikki va vous déranger ou vous rebuter, il est très dur de comprendre la finalité (même à la fin en fait). Un bon vieux thriller en somme! Si ce n’etait pas à cause de notre héros, très caractérisé « shounen », et notre héroïne, qui est l’archétype même de la fille obsédée par un gars jusqu’à la folie (et c’est le mot clef de l’anime, la folie), nous aurions du tout bon en matière d’histoire. Mais le scénario n’est pas non plus à sauter au plafond, cependant ce n’est pas tout à fait innocent le coup des téléphones portables… c’est bien vu comme moyen d’écrire l’avenir (alors que nous pauvres mortels nous contentons d’y lire le passé à travers des news… etc).
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Côté musique, on est servit avec entre autre la voix de la belle Yui de Yousei Teikoku (qui ne devrait plus être longtemps une inconnue pour vous, elle devrait faire une petite apparition quelque part sur le site), et aussi une petite mention spéciale à la seiyuu de Yuno (Tomosa Murata) qui arrive à faire flipper méchant quand même avec une voix douce, mais agaçante aussi. D’ailleurs c’est une grande inconnue cette fille car hormis Mirai Nikki (et « Densetsu no Yuusha no Densetsu » que je ne connais pas), point d’apparition de la miss. Donc ça fait flipper tout ça, l’ambiance est lourde à souhait et on s’attend à tout à tout moment. Dans le genre, c’est pas mal du tout, et j’insiste sur le cas Yuno car c’est clairement le personnage qui va vous retenir dans l’anime, jusqu’au bout et jusqu’à la dernière seconde.
Heureusement il y a quelques pointes de soleil comme les interventions de MurMur (ムルムル), une espèce de petite fille un peu cinglée qui distribue des journaux. Pour les trois du fond qui suivent pas, il ne s’agit pas de délivrer « Le Monde » dans des boîtes aux lettres, Mur Mur donne les journaux à leurs possesseurs à des moments bien préparés. D’ailleurs, après l’ending, on a le droit parfois à un petit moment concernant ce moment là.
Et tout ça fait que Mirai Nikki est un bon Thriller fantastique. Non, un très bon anime en fait. Sans aller dans l’excès de compliments, si vous aimez le genre, vous plongerez dans l’histoire aussi rapidement que Yuno retrouve Amano quand il essaye de lui échapper. D’une certaine manière, Mirai Nikki vous apprendra qu’il existe des filles plutôt étranges dont il vaut mieux se méfier, preuve en est donc que toutes les japonaises ne sont pas tarées. Y’a aussi des grosses cinglées! Cependant, je le répète il ne faut pas le regarder parce que c’est Mirai Nikki (et qu’il a fait modérément parler de lui) ou que ça vient de chez Lantis (n’oubliez pas que ces derniers produisent aussi, entre autre, Aso Natsuko). Un conseil de visionnage tout de même: les boissons gazeuses sont à proscrire car à certains moments on peut risquer un jet directionnel non sollicité à cause de l’effet « what’s the fuck » que transmet cet anime. En gros, vous pouvez cracher votre soda à la figure de votre écran, spécialement quand MurMur pète un câble (et je parle de la fin, donc faut regarder les derniers épisodes aussi!).
Par contre je mettrais bien une piècette sur une suite à cet anime, qui marcherait surement. Le scénario et le concept en lui même peut évoluer (encore faut-il qu’il sorte un autre manga), après c’est une question de choix, pourquoi pas avec d’autres héros je ne sais pas. En fait il y a un drama mais les échos qui courent sur le sujet sont loin d’être élogieux. C’est pourquoi il faut voir cet anime, c’est une dose d’adrénaline garantie avec des relations tortueuses. Même s’il n’est pas exempt de tous défauts (loin de là, les personnages peuvent TRES vite lasser), l’ensemble est cohérent et sort du lot. Donc c’est du presque tout bon, pas l’anime de l’année 2011/2012, mais un anime original c’est le moins qu’on puisse dire.
Copyrights (attention y’en a un paquet): ©FUNimation Entertainment, Lantis, Kadokawa Shoten, Asread, Rakuonsha, Kadokawa Pictures Japan, The Klock Worx, chara-ani.com, 12 Diary Holders, Dwango, Sakura Create
Retrouvez l’épisode 1, diffusé par KZ Play en streaming légale.
C’est tout simplement mon anime préférer j’ai aussi lu les manga d’ailleurs.