Combien de temps prend apprendre le japonais ? Voilà une question partagée par de nombreux apprenants et que nous recevons de manière récurrente sur le site du Japon.
Apprendre le japonais est un rêve partagé par de nombreux passionnés de culture nippone, de mangas, de voyages ou de projets professionnels tournés vers le Japon. Néanmoins, la question du temps nécessaire pour vraiment progresser en japonais revient souvent, car l’apprentissage de cette langue dépend de plusieurs facteurs.
Si la réponse varie d’une personne à l’autre, des repères clairs permettent d’estimer les efforts nécessaires selon son objectif. À travers ce dossier, nous vous guidons étape par étape pour estimer le temps nécessaire selon votre ambition et vous aider à construire un plan d’apprentissage réaliste.
Quel niveau de japonais visez – vous ?
Apprendre le japonais ne signifie pas la même chose pour tout le monde. Souhaitez-vous simplement échanger quelques mots lors d’un voyage ? Pouvoir discuter avec des natifs dans un cadre informel ? Ou ambitionnez-vous d’utiliser le japonais dans un contexte professionnel exigeant ?
Pour mieux se situer, la plupart des apprenants se réfèrent aux niveaux du JLPT (Japanese-Language Proficiency Test), un test officiel de compétence linguistique, reconnu à l’international. Il se compose de cinq niveaux, du N5 (débutant) au N1 (avancé/expert).
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N5 : compréhension de phrases très simples, utiles pour les situations de base.
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N4 : conversations courantes du quotidien.
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N3 : bonne compréhension orale et écrite dans des situations familières.
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N2 : maîtrise plus large de la langue, permettant d’évoluer dans un cadre professionnel.
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N1 : niveau quasi-natif, apte à comprendre des textes complexes et des discussions variées.
Avant de se lancer, il est donc bienséant de définir clairement votre but. S’agit-il de comprendre quelques phrases utiles lors d’un séjour touristique ? D’être à l’aise dans des échanges réguliers avec des amis japonais ? Ou de pouvoir évoluer professionnellement au Japon ? La durée et l’intensité de l’apprentissage dépendent directement de cette ambition.
Si vous souhaitez un accompagnement structuré dès le début, il est possible de trouver un prof de japonais ici, grâce à des plateformes comme Superprof, Kelprof, Preply, etc… qui mettent en relation des apprenants et des professeurs qualifiés, vous pourrez considérablement accélérer votre progression, surtout si vous partez de zéro.
Les facteurs qui influencent la durée de l’apprentissage
Il faut savoir que la vitesse d’apprentissage ne sera pas la même pour chacun. Dans la pratique, plusieurs éléments peuvent accélérer ou, au contraire, ralentir la progression, dont :
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Votre langue maternelle : le japonais est très éloigné du français par exemple. Pour un francophone, l’apprentissage de la langue demandera donc plus d’efforts que d’apprendre l’espagnol ou l’italien qui partagent de nombreuses racines communes.
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La régularité et le temps investi chaque semaine : il vaut mieux étudier 20 à 30 minutes chaque jour que trois heures une fois le week-end. Pour cause, la répétition quotidienne aide la mémoire à long terme.
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La méthode d’apprentissage : certains apprennent seuls grâce aux applications, d’autres privilégient les cours en groupe, les échanges ou les voyages linguistiques.
D’un autre côté, partir vivre au Japon même quelques semaines peut impacter la vitesse d’apprentissage, car l’immersion totale oblige à pratiquer constamment.
Combien de temps pour atteindre les différents niveaux ?
Pour ce qui est de la durée réelle d’apprentissage, voici les chiffres auxquels vous devez vous attendre, mais gardez à l’esprit que le parcours de chaque apprenant reste unique.
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Pour le niveau N5 : il faut compter environ 300 à 600 heures d’apprentissage. Cela représente environ 1 an à raison de 6 à 10 heures par semaine (en cours, exercices, révisions…).
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Pour le niveau N4 : comptez entre 600 et 1 000 heures au total. Cela signifie généralement entre 1 et 1,5 de pratique régulière.
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Le niveau intermédiaire N3 : il correspond à une vraie aisance orale et écrite, mais demande au minimum 1 000 à 1 700 heures d’apprentissage. Certains y réussissent en deux ans, en s’investissant plusieurs heures par semaine.
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Les deux derniers niveaux, N2 et N1 : le niveau N2 nécessite 1 600 à 2 800 heures cumulées (environ 3 à 5 ans d’apprentissage soutenu). Le très exigeant N1 peut demander jusqu’à 5 000 heures ou davantage.
Comment optimiser l’apprentissage du japonais ?
Pour progresser efficacement, il ne suffit pas d’accumuler les heures. Il faut surtout adopter une méthode structurée, motivante et adaptée à votre profil. Voici quelques recommandations concrètes :
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Soyez régulier : la constance est la clé. Mieux vaut 20 minutes par jour que 3 heures d’un coup. L’apprentissage espacé améliore la mémorisation à long terme.
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Variez les supports : combinez grammaire, vocabulaire, compréhension orale et lecture. Utilisez des manuels, des applications (comme Anki, Bunpo ou WaniKani), mais aussi des mangas, des animés, des podcasts ou des séries japonaises.
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Fixez-vous des objectifs concrets : par exemple, apprendre les hiraganas en une semaine, écrire une présentation en japonais dans le mois, ou passer le N5 en 6 mois. Les petites réussites stimulent la motivation.
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Favorisez l’interaction : parler dès que possible, même avec un vocabulaire limité, est essentiel. Rejoignez des groupes de conversation, échangez avec des Japonais ou prenez des cours particuliers.
Bien évidemment, un accompagnement personnalisé peut faire une vraie différence. Un professeur saura corriger vos erreurs, vous motiver et adapter les leçons à votre niveau. Cela peut considérablement raccourcir le temps d’apprentissage.
Les difficultés et réalités propres au japonais
Le japonais présente des particularités linguistiques uniques qui expliquent en partie pourquoi il est perçu comme une langue difficile à maîtriser :
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Trois systèmes d’écriture : les hiraganas (syllabaire pour les mots japonais), les katakanas (mots étrangers) et les kanjis (idéogrammes d’origine chinoise). Ce dernier représente le défi principal, avec plusieurs milliers de caractères à mémoriser.
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Grammaire inversée : le verbe se place en fin de phrase, ce qui peut désorienter au début. Par exemple, « Je mange du riz » devient « Riz je mange ».
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Présence des particules : ces petits mots invariables précisent le rôle de chaque élément dans la phrase, et leur usage demande un apprentissage précis.
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Niveaux de politesse : le japonais intègre une hiérarchie linguistique selon le contexte, le statut de l’interlocuteur ou le niveau de formalité. Cela implique une gymnastique mentale inhabituelle pour un francophone.
Toutefois, le japonais possède aussi des atouts insoupçonnés : pas de genres grammaticaux, une conjugaison relativement simple et régulière, et une prononciation généralement claire. De plus, la culture populaire japonaise (mangas, musique, cinéma) rend l’apprentissage bien plus vivant et motivant.