En boucle par Junta Yamaguchi est sorti au Japon en 2023. Erreur ou hasard de calendrier, il est actuellement au cinéma en France, depuis le 13 août 2025, et ses critiques dithyrambiques ne nous laisse pas d’autres choix que de foncer aller le voir.
Car bien que le principe soit simple, une boucle temporelle de 2 minutes qui se répète à l’infini dans un ryokan, tenir tout un film sur ce principe, sans lasser, tient du miracle. Et miracle, il y a : Junta Yamaguchi est un photographe de talent avant d’être un réalisateur, donc habitué à mettre le statique en mouvement, deux minutes pour lui peuvent être une éternité. On ne se lasse pas, le réalisateur ne se lasse pas, le spectateur ne se lasse pas.
Synopsis
Une nouvelle journée commence à l’auberge Fujiya, nichée au cœur des montagnes japonaises. Une journée ordinaire… ou presque : car les uns après les autres, les employés et les clients se rendent compte que les mêmes 2 minutes sont en train de se répéter à l’infini… Certains veulent en sortir, d’autres préfèrent y rester, mais tous cherchent à comprendre ce qui leur arrive.
Une critique au hasard :
Le film repose sur un principe déjà utilisé dans d’autres œuvres, le retour dans le temps. Mais ce qui change ici c’est la temporalité, deux minutes seulement. Cela change complétement la dynamique des interactions entre les personnages. Leur position dans l’espace et les déplacements que cela permet ou non guident le récit d’une façon inédite. Le rythme est frénétique car les personnages sont tout le temps obligés de se dépêcher. Cela nous amène à une fatigue mentale similaire à celle des personnages mais le film n’est pas répétitif, il trouve toujours de nouveau moyens d’exploiter ces 2 minutes.
