Eureka Seven, Good Night, sleep tight, young lovers.
Voilà, j’ai un prétexte maintenant. Depuis ce temps infini que la narration d’une histoire si jolie me démangeait, je vais enfin pouvoir grâce à une actualité qui tombe fort à propos.
Kazé sort dans nos contrées l’édition DVD du film Eureka Seven fait par le géniallissime studio Bones. Oui bon le terme est un peu exagéré, Bones n’a pas fait que des chefs d’oeuvre, mais là il y a un grand morceau d’anthologie selon moi.
Donc la question du jour est: pourquoi le film et la série animée Eureka Seven sont si particuliers, et donc à voir?
Tout d’abord si vous n’avez pas suivi la série (et infligé la honte à votre famille sur 15 générations), voici l’histoire:
Histoire : |
Renton, un jeune soldat est engagé à bord du vaisseau militaire GEKKÔ sous le commandement du capitaine Holland Novak et de son groupe de renégats appelé « armée de libération populaire ». Bien décidé à trouver une solution alternative aux plans du Gouvernement Central Populaire, il livre une bataille sans merci contre les IMAGES à l’aide du Nirvash, un robot légendaire qu’il pilote de main de maître. Mais au plus profond de lui, son seul rêve est de retrouver Eureka, son amie d’enfance kidnappée huit ans auparavant, et de retourner vivre avec elle dans leur ville natale. Entre Renton et Eureka se dressent le rêve et la réalité, la guerre et la mort. L’intensité de leur amour sera-t-il plus puissant que les forces implacables du destin ? |
L’histoire est légèrement différente de l’anime. Ici, Renton est engagé par l’armée pour tenter de retrouver Eureka, alors que dans la série Renton est plutôt imbriqué dans l’histoire parce qu’Eureka est déjà sous les ordres de Holland Novak et qu’il dispose de la clef Amita qui complète parfaitement le robot Nirvash. Oui parce que son père était là dessous. L’histoire est plutôt identique, peut-être plus abordable dans le film car l’anime souffre de quelques longueurs et d’une complexité face aux aspects religieux, sociaux et écologistes plus dures à entendre.
D’ailleurs lorsque l’on va au bout des deux productions (attention, la série fait 50 épisodes), on finit par se dire que ces productions ne sont pas si faites pour de jeunes spectateurs. Même si l’histoire d’amour entre les deux protagonistes est poignante (et parfois ridicule), l’histoire globale est très bien ficellée. Dans le film, on dispose de moins d’explications et de raccourcis scénaristiques qui pourront choquer les amateurs de la série. Les personnages secondaires le sont vraiment, ce qui me pousse à ressortir mon éternel cheval de bataille de la longueur idéale d’un anime. 50 épisodes est le bon format selon moi, un film n’est pas adapté (s’il n’est pas une adaptation, je ne critiquerais pas une oeuvre de Miyazaki sur sa longueur ce serait stupide).
Alors en quoi ce film est plutôt décevant? Parce qu’il est sortit bien après la série, peut-être pour tenter de provoquer le même engouement que ce qu’il se passe avec Evangelion. Deux animes de méchas, deux façons de faire… mais une seule est la bonne. Chez Gainax on a fait le bon choix, pas chez Bones. Ce film souffre fait ressortir de manière plus grave les défauts de la série, à savoir la longueur elle-même. Sur 1h45, on ne peut pas raconter une histoire complexe, et curieusement le fait d’avoir coupé beaucoup de choses rends l’histoire plus lente, moins accrocheuse. Certes, des scènes ne sont que des remasterisations avec des dialogues différents, mais ça ne prends pas.
Même si la magie de l’anime demeure quasi intacte, si la qualité sonore de l’ensemble est toujours au top, s’il ne fallait en choisir qu’un ce serait la série sans aucun doute. La série m’a bien plus marqué, quand bien même je ne suis pas la cible.
Alors pour ne pas voir tout en noir et laisser une chance tout de même de voir l’ensemble, je vous conseille de voir la série en premier, puis le film pour finir par le manga (si vous êtes aussi barjos que moi). Ensuite et pourquoi pas, discuttons des points de désacord avec cet article, ou même plus globalement de l’ensemble de l’oeuvre, car elle reste malgré tout marquante dans les animes que j’ai vu au même titre qu’Evangelion. Biensur celui ci est le précurseur, mais Eureka Seven reste un très beau challenger, jusqu’à ce que Bones corrige peut-être le tir un jour pour atteindre la qualité de la référence. Puisque je ne réponds pas à la question de départ, cela veut dire que, forcément, un jour, je vous parlerais d’Eureka Seven d’une manière plus complète, et du pourquoi vous devez regarder la série. D’ailleurs, allez la regarder, hop hop hop.
Bon allez, je suis sympa, je mets quelques openings de la série, le but étant de trouver (sans chercher sur le net) qui chante. Ne trichez pas! En fait c’est écrit dans les textes, suffit d’être attentif, à gagner, euh je sais pas… le droit de mettre un commentaire sur le site. Oui
c’est énorme.