Le Vent se lève (2013)
Il aura fallu attendre 5 ans, et Ponyo sur la falaise, pour voir Hayao Miyaki porter un nouveau long métrage sur les écrans avec “Le vent se lève” ou “Kaze tachinu – 風立ちぬ “.
Ce dernier conte l’histoire romancé de la vie de Jiro Horikoshi, designer de l’avion Mitsubishi A6M Zero qui était utilisé par l’aviation impérial au cours de la seconde guerre mondiale. Un film autour de la guerre, donc, mais qui selon les premières critiques ne va pas à l’encontre des principes que le réalisateur a toujours porté en tant qu’ admirateur des causes pacifistes et celui qui se battait contre l’avarice des hommes dans Chihiro ou contre la destruction de la Nature dans Princesse Mononoke n’a pas abdiqué. Au point même de le voir qualifié auprès d’un certain auditoire : de film “anti-japonais”.
Le prélude à ce choix de scénario avait été expliqué par Miyazaki, lui-même, à propos de ce qui l’avait amené à choisir Horikoshi comme principal sujet de sa nouvelle histoire. Il l’explique dans une interview, daté de 2011, réalisé par le South China Morning Post, “Un jour, j’ai entendu que Horikoshi a déclaré :”Tout ce que je voulais c’était faire quelque chose de beau”. Et à ce moment là je savais que j’avais trouvé mon sujet”.
Le Vent se lève (2013)
Ultime long-métrage du visionnaire Hayao Miyazaki, le réalisateur aura quitté la scène en beauté. Le vent se lève est un très grand film, unique dans la filmographie de Miyazaki ce qui le rend d’autant plus indispensable. Il a reçu 15 récompenses dont le prix du meilleur film d’animation au Boston Online Film Critics Association Awards 2013, Toronto Film Critics Association Awards 2013 ou encore à l’Anime & Manga Grand Prix 2014.
Synopsis
Une jeune garçon s’endort et rêve. Il marche sur le toit de sa maison et monte à bord d’un petit avion pourvu d’étranges ailes. Il survole les paysages, fait quelques pirouettes, puis il entend au loin des vrombissements. Une immense machine volante émerge des nuages, des bombes menaçantes et des ombres noires pendues à sa carlingue. Le jeune garçon n’a que le temps de lever la tête avant qu’une pluie d’explosifs ne lui tombe dessus, anéantisse son avion et le projette dans les airs. Le jeune garçon, du nom de Jirô, se réveille. Le lendemain, après être rentré de l’école, il parcourt un journal et découvre un nom : Caproni, un génial constructeur italien d’avions. Alors qu’il part à nouveau dans ses rêves, le jeune garçon voit Caproni descendre d’un avion. Ce dernier l’invite à monter dans sa dernière création : un avion destiné à faire voyager les civils. Carponi lui explique également que l’important n’est pas de piloter mais de concevoir les avions. Jirô se réveille et dit à sa mère qu’il veut désormais être ingénieur.
Plusieurs années passent et Jirô est désormais étudiant. Il est à bord d’un train bondé et décide de prendre l’air sur le marche pied situé à l’extérieur du wagon. Il voit de l’autre côté une jeune fille sortir de la première classe, accompagnée par sa gouvernante. Le chapeau de Jirô s’envole et est rattrapé de justesse par la demoiselle, qui manque de tomber. Il remercie chaleureusement la jeune fille qui rentre dans le wagon, non sans échanger ensemble autour d’un poème de Paul Valéry, Le vent se lève, il est temps de vivre. Plus tard, la terre se met à gronder puis à trembler. Une gigantesque secousse fait stopper net le wagon. Les passagers, désorientés, hagards et parfois blessés, s’échappent et paniquent. Jirô garde son calme et retrouve la jeune fille en proie à la plus grande détresse. En effet, sa gouvernante s’est fracturée le pied et Jirô se propose de la porter jusqu’au quartier tokyoïte d’Ueno, où vit la famille de la jeune fille. Il met à l’abri les deux jeunes femmes et leur apporte de l’eau. Il se propose de prévenir la famille de la jeune fille, cette dernière décide alors de l’accompagner jusqu’à chez elle. Fort heureusement, sa maison n’est pas touchée. La jeune fille est très vite amenée à l’intérieur de la maison et ne peut remercier son bienfaiteur. Celui-ci indique ensuite à deux hommes de la maison où se trouve la gouvernante, avant de disparaître dans la foule.
Deux années plus tard, Jirô termine ses études à Tokyo lorsqu’il reçoit un colis remis par une mystérieuse jeune femme. Il contient notamment une règle, celle qu’il avait mise comme attelle au pied fracturé de la gouvernante lors du tremblement de terre. Jirô se précipite dehors mais arrive trop tard, la jeune femme a disparu. Une fois son diplôme obtenu, le jeune ingénieur rejoint Mitsubishi, une usine de construction d’avions. Il travaillera alors d’arrache pied afin de créer son premier avion : un avion de chasse destiné à l’armée. Mais lors des test, l’avion se disloque et l’armée choisie une compagnie concurrente pour produire ses avions. L’entreprise décide donc de se concentrer sur les bombardiers et envoie Jirô et son ami Honjô en Allemagne pour étudier leur technologie, bien plus avancée que la leur.
C’est lors d’un de ses nombreux voyages que Jirô finira par croiser le chemin de Nahoko, la jeune fille du train ! Cette nouvelle rencontre entre les des jeunes gens changera leur vie.
Un magnifique film d’avion et de sentiments.
Le voile se lève : succès publique.
Bonne pioche pour le “maître” Miyazaki, puisque “le vent se lève” sorti le 20 juillet sur les écrans fut leader du box office nippon. Il avait déjà engendré 67,284,821 $ de recette en seulement trois semaines de diffusion comptabilisées. On est encore loin, cependant , des 229 607 878$ qu’avait engendré le Voyage de Chihiro au Japon, avec 24 796 085 d’entrées.
Trailer
Quand le vent s’est-il levé en France ?
le 22 janvier 2014 le “vent se lève” a été diffusé sur les écrans français.
Affiche
©Hayao Miyaki / Studio Ghibli
Site officielle // source Mojo