The Heike Story

The Heike Story est sorti le 16 septembre 2021 au Japon, il est animé par les studios Science SARU. Il s’agit d’une oeuvre originale qui prend lieu dans une des périodes les plus importantes du Japon, qui était divisé entre deux grandes factions : les Taira, et les Minamotom qui combattait pour le pouvoir, avec l’aval de l’empereur. « Le dit du Heike » livre d’époque portant sur cette période est encore une des oeuvres littéraires majeures de nos jours. Historiquement, le combat entre les Taira et les Minamoto débouche sur la victoire de Minamoto no Yoritomo qui installe le shogunat de Kamakura. Un anime historique donc que j’attendais avec impatience, et je n’ai pas été déçu. Loin de là.

Titre original : 平家物語
Genre : Historique
Nombre d’épisodes : 12
Studio : Science Saru
Oeuvre originale : Hideo Furukawa
Réalisation : Naoko Yamada
Scénario : Reiko Yoshida
Character Design : Fumiko Takano
Musique : Kensuke Ushio

Sortie : 15 septembre 2021
Diffuseur Japon :
Diffuseur France: Wakanim

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Visuel

The Heike Story

 

Synopsis

Biwa, un ménestrel ambulant aveugle, rencontre Taira no Shigemori, héritier de son clan et porteur d’une vue surnaturelle permettant de percevoir les fantômes. Elle lui annonce alors une prophétie de la chute de son clan.

 

Trailer 

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=eu5Yqp5TRvM[/embedyt]

 

Personnages

Biwa - The Heike Story
Biwa
Jeune ménestrel aveugle, il annonce à Taira no Shigemori, chef du clan Taira, la future chute de son clan et de son pouvoir.

 

 


Taira no Shigemori
Chef du clan Taira qui combat le clan Minamoto, il apprend de la bouche de Biwa la chute inévitable de son clan et le résultat de la guerre.

site officiel

AVIS : Chef d’oeuvre

Dès que j’ai su qu’un anime de la saison allait porter sur le Heike Monogatari, je savais que j’allais le dévorer me demandant au préalable ce qui allait être changé à l’histoire originale et la manière dont il allait être traité. The Heike story, du même nom que le titre original, décrit dans une série de 12 épisodes la chute des Heike, autre nom du clan Taïra, au travers des yeux d’une jeune artiste jouant du Biwa, et qui porte le nom de son instrument et qui est capable de voir l’avenir.

Dès le premier épisode, on comprend que l’on a affaire à une œuvre de premier plan, à l’esthétique quasi-filmique, à l’animation fluide, accompagné d’une bande son usant des principaux instruments du japon traditionnel et surtout travaillant la dramaturgie au son du Biwa. L’enfant est alors avec son père, artiste itinérant d’une sagesse inégalée, ils se retrouvent dans une ville lorsque des soldats du clan Heike saccage le lieu. Biwa s’interpose, et pour que sa vie soit épargnée son père demande clémence. Il est alors tué. Le drame commence. Une Biwa résignée à la rancœur tenace naît, elle rencontre Taira no Shigemori, l’héritier du clan qu’elle accuse d’être à l’origine de la mort de son père. Une amitié naît. Shigemori ressent lui-même le tragique destin qui attend son clan. Ils discutent. Ils s’apprécient. Biwa reste à ses côtés.

Le reste de la trame suit avec précision les évènements qui se sont réellement passés. Les membres Taira, se dévoilent un à un, les uns après les autres, gentils, drôles, aimables, rendant l’anime plus difficile encore sachant déjà le verdict final de l’histoire.

On appréciera la peinture dressée de chaque personnage d’importance qui intervient dans l’histoire et leur représentation graphique.

Tokuko, la mère de l’empereur est une femme aimante, sage, protectrice à la beauté intense. Elle est présentée comme une femme résignée qui consacre sa vie à celle du jeune empereur, son fils.

Shigemori, personnage marquant de l’œuvre jusqu’à sa mort, il est décrit comme raffiné, compatissant, intelligent, profondément bon. Son attachement véritable à Biwa, et sa compréhension des choses du monde, en font définitivement la clef de voûte de la chute de son clan.

Kiyomori, habile politicien, on le voit depuis sa retraite de Fukuhara, au bord de la mer, tout au long de l’anime, rusé, habile presque vil.

Go-shirakawa, l’empereur retiré est toujours présenté depuis son palais, à fomenter la suite des actions, un parallèle habile est créé entre ces deux personnages au caractère bien trempé.

Du côté du Genji, on aperçoit d’abord, Yoshinaka, figure marquante de cette période, décrit comme un homme des montagnes, rustre et fort, au côté de Kanhira, son demi-frère, ressemblant plus à un bandit qu’à un samurai, et de sa femme, Tomoe Gozen, que l’on voit à ses côtés d’égal à égal, tranchant radicalement avec le raffinement et la séparation stricte des sexes que l’on voit du côté du clan Taira.

Yoritomo est vu seulement depuis sa maison de Kamakura, au côté de sa femme, qui le pousse à agir, il y est présenté comme un peu niais, et pas très au point de ce qui doit être fait contrairement à sa femme qui prend les devants sur toute chose.

Yoshitsune est présenté comme un guerrier extraordinaire à tout point de vue. Beau, il est parmi les seules personnages que l’on voit ainsi décrit, c’est le véritable chef d’orchestre du clan Genji et c’est lui qui mène la guerre pour son demi-frère. Ce personnage fascinant, peut-être lié par le raffinement et la classe avec laquelle il est décrit comme un parallèle à Shigemori.

Les autres fils de Kiyomori sont tous décrit, ils vivent ensemble avec Biwa qui est l’ami de certains d’entre eux :

Graphiquement c’est du niveau long métrage dans beaucoup de moment. Un esthétique proche de Kaguya, en plus lisible. L’intérêt étant que la guerre soit très peu montrée, nous prenons plaisir à voir la vie quotidienne dans le Japon du XIe siècle, et de voir les conséquences de la guerre au cœur des familles qui n’y participent pas. De même, c’est avec intérêt que nous voyons que les principaux instigateurs des troubles et des évènements, ne participent eux-mêmes à aucune bataille et ont même des postes de commandement très éloignés. Ce qui changera radicalement lors de la période des Sengoku où les chefs de guerre, tel Oda Nobunaga, participaient à la guerre.

On regrettera de ne pas avoir la suite et la mise en place du shogunat aux dépends des frères qui se sont pourtant battus tant l’anime excelle dans la représentation de l’histoire qu’il raconte. Un drame exquisément mis en scène, précis, très mature, présentant la période sous des yeux innocents fataliste.

Sur un air de Biwa. Transition poétique. Le dit du Heike se dévoile dans ce chef d’œuvre.  

 

©️「平家物語」製作委員会
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