Comment dire… cet été est éprouvant. La chaleur tape sur nos pauvres petites têtes et comble de malchance, il n’y a plus de soda frais au réfrigérateur. Alors dès qu’un gars un peu fûté nous sort une adaptation d’un manga et que cet anime est d’une qualité convenable, on saute dessus comme un pitbull sur une petite vieille. Notez au passage que cette dernière métaphore va attirer les foudres de diverses associations et que nous devrons nous confondre en excuse, car en effet il est inadmissible de laisser des pitbulls crever de faim et ainsi faire que ces derniers essayent de manger des petites vieilles. Toute façon, on s’en fout, car si tu lis cet article c’est que tu n’as pas de chien (oui là encore cela ne veut rien dire).
Donc plongeons dans le vif du sujet, à savoir un manga qui se nomme Watashi ga motenai no wa dou kangaetemo omaera ga warui! D’ailleurs c’est mieux écrit en Japonais: 私がモテないのはどう考えてもお前らが悪い! Ce qui dans la langue de Molière veut surement dire quelque chose de très intéressant mais après tout là n’est pas le propos. En parlant de propos, facilitons nous la vie en le nommant “Watamote”, et pas “what a motte!” qui voudrait alors dire “quelle motte!”. Là cela deviendrait quelque peu obscène. Mais de quoi parle cet anime?
Tomoko Kuroki est très populaire, en effet c’est une lycéenne qui a déjà 50 ans d’expérience dans les rendez-vous galants et le tout avec 100 garçons différents! Cependant, ce n’est que dans le monde des Otome (jeu vidéo populaire au Japon qui consiste, avec un personnage feminin à développer une relation avec un des personnages male du jeu).
Mais dans la vraie vie, elle est une jeune fille de 15 ans impopulaire, semblable à une “mojo” (terme japonais pour une fille plutôt sombre ou juste simplement pas habile aux relations sociales).
Un jour, elle se regarde dans le miroir… et va avoir quelques révélations!
Bon bon c’est pas super original. Mais continuons…
Crions d’abord au génie devant cet opening:
http://www.youtube.com/watch?v=HAIAXFQ0T74
et à l’hérésie absolue quand à cet ending (chanté par la seiyuu de Tomoko d’ailleurs):
C’est simple, tout est comme ça. Anticonformisme absolue, délire scénaristique poussé très loin, avec une anti-héroïne parfaite, ce qui est présenté est une oeuvre complète à laquelle il ne manque pas grand chose. Instant de vie absolument déprimant et cruel, dépression absolue et décalée, bref monde de merde. Tout le monde peut se voir en elle, toi le gamer incapable de t’extérioriser, toi l’otaku qui te sent seul, toi la fille qui se sent impopulaire. Aucuns de vous ne souffre comme elle, le but est clairement la dérision même si parfois ça semble sérieux. Elle même en rigole parfois de son incapacité à être populaire, cet aspect si important qui pousse chacun à plus de visibilité, dans son école ou sur les réseaux sociaux par exemple ;)
Mais quoi de plus naturel que de rester soit-même, comme ci-dessous?
Sur un graphisme parfaitement adapté, pas des plus jolis et clairement dans le style d’un manga animé (ouais c’est conceptuel), cet anime ne vous surprendra pas par sa beauté des décors. Quoi que parfois… mais il n’y a pas de fausses notes. Ici rien n’est lisse et aseptisé, on entre dans le domaine de la réalisation artistique comme seuls peu d’animes peuvent se vanter. Et je ne plaisante pas.
Disons aussi que pour rythmer le tout, la musique est là mais que je vais insister sur le fait qu’elle est assez secondaire de mon point de vue, même s’il y a des surprises à ce niveau là. En fait la musique n’est pas si secondaire que ça en y réfléchissant bien, car elle prolonge l’histoire parfois d’une manière inattendue (épisodes 2 et 6 par exemple).
Et a vrai dire d’ailleurs, l’ensemble est articulé autour des rebondissements, enfin des conneries, enfin des choses que vit notre petite héroïne.Une chose est sure, l’innocence des adolescentes entrant au lycée en prends un coup! C’est même peu dire, elle se fait subir des choses qu’on imagine même pas, et se retrouve dans des situations complètement hallucinante, bref c’est un peu le Japon côté “WTF” comme on l’aime. Et le top du top, qui fait de cet anime un must seen, c’est son allure crescendo à chaque épisode. Par contre je n’ai pas la chance de connaître le manga, mais il est certain que je vais m’y pencher moi qui n’aime pas (trop) lire. D’ailleurs remercions les éditeurs français d’avoir licenciés d’autres choses, nous permettant de regarder un bon anime avec un peu moins de scrupules (dans cette parenthèse était adressée une critique vive aux éditeurs français. je retire ce propos avant même de le publier car je vous aime, surtout toi là bas avec ton logo carré! comment ça leurs logos sont tous carrés?).
Bref du tout bon, une vraie franche rigolade si on prends tout ça au second degré, ou alors une compassion immense envers Tomoko qui est hyper attachante, et dont le mal-être est contagieux. A ce propos, si quelqu’un comprends ce que j’ai voulu dire, qu’il me le signale car moi même je comprends pas ma propre phrase. On pourra si on veut être un peu moqueur se dire que finalement, l’originalité de l’histoire est faible, mais c’est bien la première fois qu’un mec pourra se passionner pour les états d’âmes d’une fille sans avoir à rougir, et se marrer sans que ce soit vraiment méchant. D’ailleurs pardon Tomoko pour avoir rigolé jusqu’aux larmes en te voyant souffrir…
Donc en cet été 2013, un bijou pas poli aura réussi à nous changer des productions assez moyennes de ces derniers temps. Et jusqu’à chaque ending de chaque épisode, il va vous surprendre. Voilà un excellent anime dans son genre, enfin! Ni Moe, ni etchi, ni ce que vous voulez, cet anime ne compte que sur son humour. Pari réussit.
http://www.dailymotion.com/video/x11sofx_watamote-01-vostfr-hd_shortfilms
Vous et Watamote:
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P.S: Une surprise vous attends à la fin de l’épisode 6 car on ne s’attends pas à ce que ce soit elle qui chante l’ending…
P.S.2: Et quand c’est bien fait, on remercie chaudement les gens cités à la ligne en dessous. Merci à tous pour ce bon boulot (même si quand ces lignes sont écrites la diff n’est pas terminée).
©Square Enix, Silver Link, Sentai Filmworks, Watamote Production Committee
Un peu … enfin je suis pas encore aller bien loin donc mon jugement est probablement biaisé. Je le trouve lent en fait, mais j’ai vu que les trois ou quatres premiers épisodes. Dis moi si je fais erreur et que je dois absolument voir la suite ou si le climat général de l’ensemble reste le même ?
Il est pas si lent que ça en fait. Tomoko fait pas mal d’introspection (si on peut dire) et ça casse le rythme. En fait je crois que si on compatis trop avec elle, on trouve l’anime très moyen, c’est juste ça l’erreur à ne pas faire car pour le reste les 20 et quelques minutes passent toujours “trop vite” je pense!