L’art de l’illustration par Shohei Otomo

Shohei Otomo est le fils de l’illustre mangaka Katsuhiro Otomo, créateur de génie d’Akira qui révolutionna le manga à la fin des années 80. Mais Shohei Otomo n’est pas son père, et bien qu’il en a, au moins, hérité le talent pour le dessin, ses illustrations ne s’insèrent pas dans un contexte particulier et dans une œuvre plus dense.

Son art se divise et traite de société contemporaine. Nous y sentons l’attirance pour les films de truands des années 60, 70. Le noir et le blanc de son œuvre acceptent seulement quelques traces de rouge, le plus souvent de rouge sang. Il y retranscrit une partie obscure du Japon, le tatouage, les marginaux, les yakuzas, l’alcool. L’innocence n’a pas sa place dans son dessin que l’on partage avec plaisir, et dans la limite de l’âge acceptable sur cette plateforme.

Un « japonisme » étrange pour un japonais. Tant l’œuvre s’appuie sur des clichés d’une sous-culture manga très souvent dessinés par de, très talentueux, gaikokujin ( ndlr : étranger ).

La quasi-totalité de ses illustrations vont jouer avec le tatouage, il est d’ailleurs un des artistes très apprécié auprès des tatoueurs, il y laisse apparaître son personnage central, les illustrateurs en ont souvent un au Japon, l’extraterrestre qui se trouve dans le dos de la jeune fille ci-dessus et que nous recroiserons de temps à autre comme un fil rouge.



Il va ainsi jouer avec les codes, ignorant l’étiquette et finalement exposera ça et là son œuvre. Sa geïsha qu’il maltraite. Ses jeunes voyous qu’il fait se battre, boire, où simplement s’exhiber. Il y a une violence dans ses dessins, une profonde violence qui sublimée par la qualité technique de ses dessins tend à rendre cette dernière amusante.




Ses crayonnés se transforment. D’un réalisme implacable faisant presque croire à de la photographie au retour vers un dessin manga qui n’aurait rien à envier à son père.



Spécialisé dans l’utilisation de peinture à l’université d’art Tama où il a étudié, il a troqué son pinceau contre un crayon noir qui ne le quitte plus. Qui s’en plaindra ?

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