Chercher un job à Tokyo

Chercher un job à Tokyo. Cet article fait suite à ceux portant sur mon installation à Tokyo en tant que PVTiste. Ici, je vais vous raconter ma recherche de job dans la capitale nippone.

Un job, ou plutôt un “baïto”

Pour commencer, introduisons un terme spécifique au pays du soleil levant. Ce que l’on désigne communément sous le nom de “petit job” en France est appelé baïto au Japon. Le terme baïto fait opposition à l’emploi “régulier” (de longue durée). La différence est plus marquée au Japon qu’elle ne l’est en France. A noter que “Baïto” est le diminutif de Arubaïtoアルバイト, qui vient de “arbeit”(“travail” en allemand ).

Tokyo, Japan skyline and tower.

Chercher un Job à Tokyo

Dans ce qui suit, je vous partage ma propre expérience de recherche de baïto à Tokyo, avec les difficultés, ou au contraire aides, que j’ai pu rencontrer.

Petit tour d’horizon de mes options.

Mon projet s’étant dessiné dans ma tête seulement 6 mois avant mon départ, mon niveau de japonais était très faible lors de mon arrivée à Tokyo. Je n’avais pas pris de cours, simplement appris les kana, une quarantaine de kanji, quelques mots (adjectifs, verbes) et comment les utiliser. Mais concrètement, je ne pouvais rien dire.
Dans ces conditions mes possibilités pour trouver un baïto (emploi à temps partiel),  étaient réduites. Heureusement, et, en conscience de ce fait, j’ai choisi Tokyo comme ville de départ. Par rapport au reste du Japon, elle est beaucoup plus internationale. Il y a la possibilité de bien se débrouiller sans parler japonais, comme expliqué dans l’article précédent.
Les branches professionnelles que je visais étaient la restauration (un des domaines les plus en demande) ou encore l’enseignement de langues étrangères.

 

L’enseignement

Tel que mentionné précédemment, faire enregistrer mon adresse de résidence a débloqué la plupart de mes démarches. En effet, à partir de là, j’ai pu obtenir un numéro de téléphone, lui-même me permettant de m’inscrire sur nombre de sites de recherche d’emploi.
Je me suis directement inscrite sur des plateformes telles que hello-sensei.com et getstudents.net qui permettent de se créer un profil de professeur particulier. Le français n’étant pas très étudié au Japon, je proposais également des cours d’anglais pour débutant. Hello-sensei m’a vite donné quelques résultats (parfois incongrus).
Mon premier élève fut un quadragénaire venant exprès d’Osaka pour avoir un cours de conversation anglaise avec moi… J’étais un peu sceptique… Pourquoi tout ce chemin pour une leçon ?

   

Le monsieur avait l’air très décontracté. Son anglais n’était pas mauvais et je me suis sentie un peu honteuse, ayant l’impression de ne rien lui apporter (mon anglais n’était pas encore exercé, n’étant à l’étranger que depuis 2 semaines…). J’insistais pour aller dans un café et non dans un restaurant comme il me le proposait, ne voulant pas me sentir comme profitant de la situation… D’après ses dires, ses attentes étaient d’entraîner son écoute. En effet, bien que ne faisant pas de fautes de grammaire, il hésitait dans ses phrases. Il m’a également dit qu’il apprenait grâce à un petit appareil fonctionnant comme Google traduction (ce ne sera pas la dernière fois que je croiserai cet objet). La leçon s’est finalement bien passée, même si je trouve toujours cela étrange d’avoir fait tout ce chemin… La leçon lui aura coûté bien plus que le prix initial…

Le week-end suivant, j’eus d’autres élèves (n’ayant pas fait plus de 500 km de déplacement…). Ils ne se montrèrent pas tout de suite réguliers, ne poursuivant souvent pas après le cours d’essai. Mon contenu faisait peut-être défaut, me disais-je, bien que cela soit difficile de préparer quelque chose de précis pour un cours d’essai. Aussi, ces personnes souhaitaient souvent apprendre l’anglais alors que je ne suis pas native. Heureusement, j’ai fini par avoir des élèves assidus (même en anglais). Cela peut s’expliquer en partie parce que j’avais pris le plis d’expliquer au premier cours ma façon de fonctionner, mais aussi que ce cours ne reflétait pas forcément les suivants, me permettant d’appréhender le niveau de l’élève.
En parallèle, j’étais inscrite à Leafcup en tant que Chat Host. Leafcup est un café de langues qui permet aux clients de pratiquer la langue de leur choix avec un hôte de conversation, mais également de prendre des cours.

Cependant, ces quelques heures par semaines ne suffisaient largement pas à me faire vivre sur Tokyo.

 

Comment compléter

Les cours particuliers ne suffisant pas, il me fallait trouver un baïto plus conséquent. C’est ainsi que je vais évoquer quelques sites de recherche d’emploi. Depuis quelques temps avant mon départ, j’étais inscrite sur GajinPot Jobs. Malheureusement pour moi, la plupart des annonces demandaient soit de parler japonais, soit un niveau d’anglais Natif (en général pour de l’enseignement) … Souvent je ne pouvais même pas soumettre ma candidature. Ce site reste intéressant si vous avez des diplômes en langues étrangères.

Je me suis alors inscrite sur d’autres plateformes : DaiJob, JapanTime Job (ect) et Yolo Japan. Les offres les plus susceptibles de me concerner étaient sur ce dernier site. J’ai postulé à toutes celles acceptant un niveau nul en japonais. Pourtant, soit je n’avais aucun retour, soit une réponse négative après longtemps et ce, sans mentionner la raison pour laquelle je n’avais pas d’entretien… Par ailleurs sur ce site je n’appréciais pas du tout le fait que, lorsque l’on a un refus, les annonces postulées ne sont pas actualisées… Et dans le mail de notification, l’intitulé de l’annonce diffère de sa mention sur le site web… En gros, ce n’était pas clair du tout .
En parallèle, j’adhérais à des groupes Facebook publiant des annonces. A noter que beaucoup de ces dernières se référaient aux sites précédemment cités.

GajinPot Jobs
Yolo Japan

 

 

 

 

 

J’ai passé quelques semaines ainsi, en ajoutant petit à petit des plateformes de recherche, avant de m’affoler… Je pensais tellement trouver plus vite ! J’ai répertorié tout ce que j’avais écumé comme sites et cherché ce que je pouvais faire de plus. J’entendais parler de Craiglist depuis un moment sans m’y être inscrite. Je n’avais pas particulièrement de bons échos, mais c’est finalement ici que j’ai trouvé le plus d’offres et postulé à tout ce qui pouvait m’intéresser. J’envoyais  un mail poli avec mon CV en anglais.

Hello Work

En parallèle, j’avais entendu parler d’une sorte de pôle emploi au Japon, nommé Hello work.
Haha encore quelque chose qui m’a pris deux jours. La raison est qu’il y avait non seulement un centre spécialisé pour les étrangers, mais également un autre pour les petits contrats (la différence étant que les PVTistes vont rechercher des baïto). Bien évidemment, je ne suis pas allée tout de suite au bon. Quand je me suis rendue au centre adapté, je fus accueillie par un monsieur et une dame (la dame servait d’interprète et l’homme semblait spécialisé pour chercher) qui m’ont demandé ce que je souhaitais faire comme travail. En l’état actuel des choses, je privilégiais la restauration, même si le service ne serait pas forcément possible… D’autres postes seraient sûrement à pourvoir  étant donné le besoin de main d’œuvre au Japon. Après quelques recherches, ils m’ont proposé plusieurs postes dans des hôtels, me demandant si cela irait. Les horaires étaient très tôt…. Je leur dis que je souhaitais travailler un peu plus tard si cela était possible et ils me trouvèrent une annonce avec des horaires de fin de matinée et d’après midi. Ils ont ensuite appelé pour moi, m’obtenant un entretien d’embauche (interview). Cet hôtel se trouvait à Asakusa. Alors que je les remerciais poliment, la dame me dit de me coiffer pour l’entretien (mais c’était à cause du vent !!)… Mis à part cela, ils étaient gentils et surtout se sont montrés encourageants (à coup de 頑張っています- [Ganbatte Imasu]) .

Shinjuku, adresse des Hello Work pour les étrangers

En conclusion pour chercher un Baito à Tokyo :

Craiglist a finalement été ce qui m’a donné le plus de résultats. Mais il vaut mieux passer plusieurs interviews (entretiens d’embauche). J’avais postulé à tellement d’offres (une bonne quinzaine uniquement sur Craiglist) que j’ai obtenu 5 entretiens. Comme vous avez pu le lire, passer par Hello Work peut s’avérer intéressant aussi, étant donné qu’ils font tout leur possible pour vous décrocher au moins une interview.

La suite dans le prochain article, qui portera sur les entretiens d’embauche que j’ai passé à Tokyo.

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p style=”text-align: center”>Vous pouvez retrouver mon histoire, ici. 

 

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