Le Kintsugi [金継ぎ] est une méthode japonaise de réparation des objets qui existe depuis le XVe siècle. Il consiste à réparer des produits cassés en y fixant des jointures mélange de laque et d’or, ou d’argent, ou de platine. Si bien que l’on obtient un objet d’une grande beautée.
Histoire du Kintsugi
Au milieu du XVe siècle, la céramique chinoise était très à la mode chez les dignitaires japonais, et également chez les bourgeois depuis l’époque de Muromachi et le développement de l’art populaire. Le Shogun d’alors, Ashikaga Yoshimasa, était très épris d’un bol en céramique, si bien que lorsqu’il cassa, attristé il le fit retourner en Chine pour réparation auprès des concepteurs de la pièce originale. L’objet fût retourné de Chine mais le shogun détesta la réparation qui avait été faite, à l’aide d’attache en fer, c’est alors que les artisans japonais, de Kyoto, qui demeurait le centre culturel du Japon de l’époque et le lieu de résidence du shogun cherchèrent eux-mêmes une idée pour rendre au bol son lustre d’antan. Ils mélangèrent de la poudre d’or à la laque et raffistolèrent l’objet qui était devenu encore plus beau que la pièce originale. Ainsi naquit la pratique du Kintsugi qui signifie littéralement “La jointure à l’or”.
Méthode de la pratique du Kintsugi
Il existe trois méthodes de pratique.
Hibi ( ひび )
C’est la méthode naturelle, et celle qui vaut son nom à cette méthode de réparation. L’objet est réparé en utilisant un minimum de laque mélangé à de la poudre d’or qui sert de jointure entre les différentes pièces de l’objet cassé. Elle se pratique lorsque qu’aucune partie de l’objet ne manque.
Il existe deux autres méthodes qui prenne court lorsqu’une partie de l’objet est manquant :
Kake no Kintsugi Rei (欠けの金継ぎ例)
L’oeuvre est restaurée en utilisant un fragment entièrement fait en résine en lieu et place de la partie manquante, les jointures sont réalisées selon la même méthode que celle dite “Hibi”.
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Yobitsugi ( 呼び継ぎ )
L’oeuvre est restauré en utilisant une pièce de même forme provenant d’un autre produit cassé. Combinant ainsi deux travaux différents dans une seule et même pièce.
Compréhension
Le Kintsugi peut-être désormais lu comme un concept général qui consiste à mettre en avant, ou dans une moindre mesure, à accepter les imperfections.
Les artistes modernes utilisent cette technique dans l’objectif d’analyser les idées de destruction créatrice – car au travers de la destruction d’un objet et de sa réparation, un nouvel objet apparaît, esthétiquement plus beau que le précédent, exprimant un sentiment de renaissance, plutôt que de réparation.
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