37 vêtements Japonais

Les vêtements japonais traditionnels diffèrent des vêtements occidentaux classiques. Avant l’apparition des vêtements occidentaux, justement, le terme « kimono » était un générique qui désignait le « vêtement ». Avec l’ouverture du Japon à la fin du shogunat Tokugawa, et l’arrivée du vêtement occidental une distinction a été faite entre les vêtements japonais —和服 et les vêtements occidentaux —洋服.

Du kimono au Yukata, en passant par le haori ou le hakama, le vêtement japonais se réinvente pour s’adapter au monde moderne. Voici une liste du type de vêtement que vous pouvez trouver au Japon et qui constituait la base du vêtement japonais traditionnel.

Kimono

Vêtement japonais traditionnel par excellence, le kimono signifie littéralement le « vêtement ». Très lourd à porter, avec souvent plusieurs couches, il est également très cher. Il s’attache à l’aide d’un obi. Il était autrefois porté quotidiennement et il est aujourd’hui réservé à une large variété d’évènements. Il n’est cependant pas rare de croiser des vieilles dames portées le kimono dans leur vie quotidienne au Japon.

Ci-dessus sont présentés deux modèles fabriqués par la maison de qualité Kyotoïte Chiso qui a plus de 500 ans.

Yukata

Les yukata [浴衣] sont des kimono légers qui se portent l’été, traditionnellement dans les onsens. C’est une tenue légère, généralement faite de coton ou de lin qui est devenu un vêtement apprécié des Matsuri de l’été au Japon. Contrairement au kimono, le yukata est bon marché. Vêtement féminin, il s’est très bien adapté aux hommes. 

Furisode

Le furisode [振袖] est un kimono avec des manches très larges que portent généralement les filles pour célébrer leur passage à la majorité. Empreint de légende, il est l’objet maître du conte le « furisode maudit » où un furisode tue de désespoir ses porteuses jusqu’à mettre le feu à Edo tout entier.

vêtements japonais kimono furisode

Attushi

Il s’agit du vêtement traditionnel de l’ethnie « Aïnou ». Certains modèles très bien conservés ont pu être exposés il y a deux ans au Tokyo National Museum. Un article leur a été consacré.

Obi

l’Obi 帯 est une large ceinture de soie, pouvant mesurer jusqu’à 4 mètres et servant de ceinture large au kimono. Il se noue serré au creux du dos. La qualité de l’étoffe et sa couleur varient en fonction de la saison et de l’occasion. Pièce essentielle du kimono il peut être très cher.

vêtements japonais obi

Obijime 帯締め

Cordon décoratif que l’on trouve autour du Obi. L obijime  a comme le obiage également pour fonction de maintenir le Obi. 

Obiage 帯揚げ

Une pièce de soie visant à maintenir le Obi.

Obidome 

Un petit accessoire qui s’accroche sur le Obi. 

Himo 紐

Ce sont deux cordons tressés qui servent à maintenir le kimono de l’homme. 

Nagajuban

Le Nagajuban [長襦袢] est une simple robe légère qui va généralement en dessous des kimono et fait office de sous-vêtement.

Shorimiku

Il s’agit du kimono officiel blanc que la femme doit porter lors de son mariage. 

Uchikake

Il s’agit d’une robe kimono qui se porte comme une veste lors des mariages. Traditionnellement blanche avec des grues, symbole de prospérité.

Tanzen

Le Tanzen est une autre forme de kimono porté principalement par les hommes durant l’hiver.

Michiyuki 

Michiyuki [道行] est une autre forme de kimono qui se porte par-dessus les vêtements japonais traditionnels. De couleurs sobres, il désigne le « vêtement de voyage » par excellence. La forme caractéristique rectangle du côté qui se rabat et qui s’attache à l’aide d’un bouton fait qu’il est reconnaissable entre tous.

Vêtements japonais adaptables à la modernité

Hanten

Un hanten [半纏] est une veste d’hiver qui était traditionnellement porté par le commun des gens durant la période Edo. 

Haori

Plus léger qu’un hanten, un haori [羽織] est une veste mi-longue fabriquée pour être porté par-dessus le kimono.

Hakama

Le Hakama [袴] se porte par-dessus le kimono. Il s’agit d’un pantalon large, ou d’une jupe large, traditionnellement porté par les hommes de toutes conditions, il peut également être porté par les femmes. Habit martial, il peut très bien être adapté à la vie de tous les jours donnant un style formel.  

Samue

Un Samue [作務衣] est un vêtement simple et léger généralement en coton et en lin, traditionnellement, et encore aujourd’hui, porté par les moines zen. Sa sobriété tranche avec le Jinbei. Exemple de Samue chez Kinbako

Jinbei

Le jinbei [甚平] est un vêtement porté principalement par les hommes dans la vie de tous les jours. Il se différencie du Samue par des designs et des couleurs plus attrayantes, en étant plus épais mais en conservant une fabrication naturelle.

Robe Kimono

Désormais très lié au Yukata, le vêtement léger, la robe kimono a des origines très lointaines et elle est directement liée aux onsens japonais. Avant que le Yukata ne soit inventé, les dames utilisaient des pièces de kimono pour se couvrir plus légèrement.

Maekake

Le maekake [前掛] est un tablier traditionnel utilisé aujourd’hui par les serveurs dans les bars et les izakaya mais qui était très répandu dans différents corps de métier, traditionnellement. Il est de couleur bleu.

Happi

Le Happi (法被) est la tenue de festival la plus commune du Japon ancien qui demeure dans la modernité. Souvent de bleu indigo, ou de marron. Il s’agit d’une robe veste que tous les membres d’un même club portent et qui est souvent accompagné d’un serre-tête.

Fundoshi

Le fundoshi est la culotte traditionnelle des « sumotori » qui se retrouve souvent porté durant les Matsuri. Il se caractérise par un petit cache à l’avant.

Tonbi

Le tonbi est une sorte de cape inspirée de l’époque victorienne, qui fut très à la mode dans le Japon du XIXe siècle.

Gakuran (学ラン)

Le gakuran [学ラン] est la longue cape avec un col épais que portent traditionnellement les écoliers. Popularisé dans l’imagerie populaire par des manga à succès tel l’attaque des titans. 

Tobi

Le tobi [鳶] est un pantalon serré au niveau des chevilles mais larges sur le reste de sa surface donnant un certain confort. Très courant chez les employés du BTP.

Kanzashi

Des ornements qui se placent dans les cheveux, souvent associés aux Maikos, les apprenties geisha. Leur couleur dépend de la saison.

Tenugui

Le tenugui est un tissu qui a de multiples usages. C’est lui que l’on retrouve entourant les bentos mais il se retrouve dans cette catégorie sans hasard. Il peut également servir de couvre-chef ( c’est d’ailleurs de lui dont se servent les pervers dans les manga pour passer incognito).

 

Tobi et Jikatabi
Tobi et Jikatabi

Chaussures japonaises

Tabi

Ce sont les chaussettes classiques qui séparent le gros orteil du reste des doigts de pied. 

Jikatabi 地下足袋

Des chaussures qui disposent de la même séparation entre l’orteil et les autres doigts de pied que les tabi. Généralement associées aux « ninjas » dans l’imagerie populaire, elles sont très populaires auprès des travailleurs en extérieur du Japon moderne.

Geta 下駄

Les geta sont des socques de bois unisexe. Elles sont surélevées afin de préserver l’habit des salissures du sol, de la neige, et des flaques d’eau.

Fabricant de geta, 1915

Okobo

Ce sont des sandales très hautes avec une semelle en bois généralement associé aux Maikos, les apprenties Geisha.

Zori

Les zôri (草履) sont les sandales japonaises. Traditionnellement faites à partir de paille, avec des semelles en cuir. Elles permettent une bonne circulation de l’air et un séchage rapide. Elles sont très peu portées de nos jours dans leur version ancienne. [voir sur wikipedia]

Une forme moderne de la zôri est la setta [雪駄], unisexe, comme ci-dessous…

 

 

Vêtements japonais pour la pratique des arts martiaux

Judogi

Le Judogi [柔道着] est l’uniforme traditionnel pour pratiquer le judo. 

Karategi

Le Karategi [空手着] est l’uniforme traditionnel pour pratiquer le Karate. 

Jujutsugi

Le Jujutsugi [柔術着] est l’uniforme traditionnel pour pratiquer le jujitsu. 

Aikidogi

L’aikidogi [合気道着] est l’uniforme traditionnel pour pratiquer le judo. 

Kendogi

Le Kendogi [剣道着] est l’uniforme traditionnel pour pratiquer le judo. 

Estampes par Tsukioka Yoshitoshi

Le saviez-vous ? 

Parmi les vêtements japonais laissés à l’abandon, il y a dans la tradition japonaise certains qui peuvent devenir des Yokai de la catégorie des  Tsukumogami. Ainsi, Bakezōri provient d’une Zôri.

Pendant la nuit, il effraie les maisons habitées, en courant partout et en chantant continuellement : « Kararin, kororin, kankororin, managu mittsu ni ha ninmai ! » – カラリン、コロリン、カンコロリン、まなぐ三つに歯二ん枚 – « Kararin, kororin, kankororin ! Ils ont trois yeux et deux dents ! ». Ainsi il se moque de ses « cousins », les fameuses Geta dont il est potentiellement jaloux.

Bakezori dans le « Hyakki Yagyō Emaki », période Muromachi
 
 

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