Un tsukumogami (付喪神) est un esprit de 99 ans. Dans le folklore japonais, les objets vieillissent et lorsqu’ils atteignent l’âge de 100 ans, ils se transforment en un Yokai que l’on appelle un tsukumogami, devenant des obake ou bakemono, des monstres.
Selon le Tsukumogami-emaki, les tsukumogami proviennent d’objets ou d’artéfacts qui ont fêté leur 100e anniversaire et qui prennent vie, parfois ils peuvent avoir un peu moins. Tout objet de cet âge, qu’il s’agisse d’une épée ou d’un jouet peut devenir un tsukumogami. Ils sont considérés comme des esprits et des êtres à part entière, et non comme des objets enchantés.
Il existe une multitude d’objets qui peuvent ainsi devenir des tsukumogami, et qui ont été traité :
Abumi-kuchi provient d’un étrier.
Il apparaît sous les traits d’un monstre dont la bouche est un étrier et les bras sont deux pompons. Il était à l’origine l’étrier d’un commandant mort au combat qui l’a abandonné. Après cent ans, il s’est transformé là où il est tombé, et attend que son maître revienne le chercher. Il travaille pour Yama Orochi.
Bakefurugeta provient de vieilles geta en bois.
Bakezōri provient d’une sandale de paille.
Pendant la nuit, il effraie les maisons habitées, en courant partout et en chantant continuellement : « Kararin, kororin, kankororin, managu mittsu ni ha ninmai ! » – カラリン、コロリン、カンコロリン、まなぐ三つに歯二ん枚 – « Kararin, kororin, kankororin ! Ils ont trois yeux et deux dents ! ». Ainsi il se moque de ses « cousins », les fameuses Geta dont il est potentiellement jaloux.
Biwa-bokuboku provient d’un Biwa.
Il s’agit d’un yokai anthropomorphe avec une tête de biwa qui porte un kimono de première qualité. Il s’anime la nuit et s’assoit calmement dans une pièce, chantant et tapant tout en déplorant la négligence de son ancien propriétaire.
Boroboroton provient d’un futon.
Le boroboroton est décrit comme un futon en lambeaux qui s’anime la nuit où il s’élève dans les airs et jette son ancien propriétaire hors du lit, puis commence à s’enrouler autour de sa tête et de son cou dans l’intention de l’étrangler.
Chōchin-obake provient d’une lanterne.
Comme ci-dessous dans le dessin de Hokusai, le chôchin obake est une lanterne de papier qui s’est fendu en deux, laissant apparaître une bouche, et qui a deux yeux. Bien qu’étant un monstre célèbre, il n’existe pas d’histoire connue à son sujet.
Furu-utsubo provient du carquois d’un archer tué.
Hyōtan-kozō provient d’une calebasse.
Il ressemble à un humain dont la tête est une calebasse (une ancienne gourde), il est habillé à la manière des moines.
Ijarokorogashi provient probablement d’une passoire au vu de son apparence.
Ittan-momen provient d’un morceau de coton.
Il est dit que le soir, un objet ressemblant à un tissu très long voltigeait autour des gens et les attaquait. Après s’être enroulé autour du cou des gens, il couvre leur visage et les étouffe ou que les tissus enveloppés tournent et tournent et volent rapidement, s’enroulant autour du corps des gens et les emportant dans les cieux.
Dans certaines régions, les enfants étaient prévenus que s’il jouait jusqu’à tard, le « ittan momen viendrait les chercher ».
Ichiren-bozu provient d’un bracelet de prière.
Provient d’un Obi.
Kameosa provient d’une vieille jarre.
A l’apparence effrayante, avec son visage fissuré et ses poils nombreux, le kameosa dispose en réalité d’eau ou de sake à volonté dans sa jarre qui s’écoule continuellement. Il est donc plus bénéfique que l’inverse.
Kasa-obake provient d’une ombrelle ou d’un parapluie.
Kosode-no-te provient d’un kimono à manches courtes
Détenu par des prostitués, il y a deux explications quand à leur apparition. L’origine la plus connue est qu’à la mort de la prostituée, son kimono est donné à un temple selon la tradition pour payer ses obsèques. Si des clients lui doivent de l’argent, son esprit peut alors prendre possession du kimono pour aller harceler les mauvais payeurs. Une autre origine, vient du fait que le kimono soit vendu au lieu d’être donné à un temple comme le veut la tradition. Si l’esprit de la défunte n’a pas pu passer correctement au Nirvana, le paradis bouddhiste, elle peut revenir hanter son ancien kimono.
Koto-furunushi provient d’un koto
Au IIe siècle après JC, l’empereur d’alors offrit un koto enchanté à la ville de Kanzaki. Ce dernier se transforma en un camphrier légendaire dont sortait une apaisante musique. Bien des années plus tard, et disparu, il est dit que le fantôme de ce camphrier peut prendre possession des vieux kotos, et ainsi les animer.
Kurayarō – provient d’une selle de cheval
Le plus fameux kurayarô appartenait à Kamata Masakiyo, serviteur de Minamoto no Yoshitomo qui fut trahit par un allié et perdu la vie. Fou de rage, sa colère se transposa sur sa selle après sa mort. Cette dernière ramassant un bâton et les armes qui appartenaient à son maître pour combattre tout ce qui bougeait.
Kyōrinrin provient d’un papier ou d’un rouleau de papier
Formé à partir d’anciens parchemins, livres et écritures qui ont été laissés non étudiés par leurs propriétaires et qui prennent la poussière. Les Kyōrinrin sont souvent extravagants. Ils se décorent des volumes et des parchemins les plus ornés, les portant comme un kimono. Un rouleau avec des glands devient la coiffe, et ils développent des becs semblables à ceux des oiseaux et de longs bras extensibles.
Menreiki une créature formée de 66 masques
Il est dit que le prince Shotoku aurait créé plusieurs masques Gigaku qui ont été utilisés par Hata no Kawakatsu, et que le Menreiki est basé sur ces masques.
Minowaraji provient d’un mino ( une veste en paille )
Mishigê d’une provient spatule à riz
Morinji-no-okama ou zenfushō d’une théière
L’esprit d’une théière a été personnifié dans le conte japonais célèbre Bunbuku Chagama.
Nabigê provient d’une louche
Narikama provient d’une vieille bouilloire
Nyūbachibō provient d’un mortier
Nyoijizai provient du bâton d’un moine
Yokai particulièrement utile puisque son seul pouvoir est de gratter le point de démangeaison dans votre dos que vous n’arrivez pas à atteindre.
Shamichoro provient d’un shamisen
Shirouneri provient d’une moustiquaire
Shōgorō provient d’un gong
Suzuri no Sei provient d’un encrier
Suzuri-no-tamashii provient d’une pierre à encre
Il est représenté dans le Konjaku hyakki shūi (今昔百鬼拾遺) , troisième livre de l’artiste japonais Toriyama Sekien de la série Gazu hyakki yagyō, publié vers 1781.
Ungaikyō provient d’un miroir
Yama-oroshi provient d’une rape à radis
Zorigami provient d’une horloge
Retrouver les Yokais dans l’article dédié. |
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