Le Conte de la Princesse Kaguya

Le Conte de la Princesse Kaguya (2013)

C’est à ce jour le dernier film réalisé par Isao Takahata. Bien qu’il ait été moyennement bien reçu par le public et donc un succès mitigé, il a tout de même reçu plusieurs prix : celui du meilleur film d’animation au Prix du film Mainichi 2013, au Boston Society of Film Critics Awards 2014, au Los Angeles Film Critics Association Awards 2014 ainsi qu’au Toronto Film Critics Association Awards 2014.

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Un coupeur de bambou découvre un jour une minuscule princesse à l’intérieur d’une tige de bambou. Il la ramène chez lui en pensant qu’il s’agit d’un don du ciel et la présente à sa femme. Le petit être se transforme alors en bébé que le couple de paysans élève dans la montagne. Les enfants de la région la surnomment « Pousse de bambou » car tout comme les bambous elle grandit à vue d’oeil. Mais le paysan trouve une montagne de pièces d’or en coupant un bambou et se persuade qu’il a le devoir de faire de sa fille une princesse. Il arrache donc la jeune enfant à sa montagne et à ses amis pour lui imposer une éducation de noble dans la capitale. Mélancolique, la jeune fille rêve de ses amis perdus et ne s’intéresse pas à l’aristocratie. Au cours de la cérémonie de passage à l’âge adulte on la nomme « Princesse Kaguya des bambous graciles » en raison de sa souplesse et de sa beauté « lumineuse ». Sa beauté devient incroyablement réputée bien que personne n’ait jamais vu son visage. Les cinq grands princes de la capitale demandent sa main. Elle refuse leurs offres ainsi que celle de l’empereur. Par la suite, elle comprend qu’elle vient de la Lune et qu’elle a été envoyée sur la Terre pour la punir d’avoir désiré découvrir cette planète interdite. Les « Luniens » considèrent que les Terriens sont souillés par des émotions telles la tristesse, la joie, la peur, etc.

L’ échec de Princesse Kaguya.

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Avec princesse Kaguya les studios avaient osé un pari. Un style graphique tranchant très nettement avec les habitudes des studios pour la réinterprétation d’un conte extrêmement connu au Japon.

 

Princesse Kaguya, Ghibli, trailer

 

Le film en lui même est un échec relatif, puisqu’il a tout de même attiré dans les salles japonaises de nombreuses personnes, jusqu’à atteindre les ¥2,313,602,733 de recette ( presque 23 millions de $ ) cependant ses coûts de production extrêmement élevé s’élevant à presque 5 milliards de yen en ont fait un échec commercial contraignant pour les studios. L’histoire toute japonaise ne parvenant pas à s’exporter et étant contrainte de se développer sur le territoire Japonais seul.

Des essais de réalisateur infructueux.

Après avoir essayé de laisser la main à Goro Miyazaki, le fils d’Hayao, à deux reprises, pour  deux succès très mesuré, Isao Takahata qui avait déjà réalisé l’invisible « mes voisins Yamada » n’a pas su atteindre les objectifs des studios. C’est après la sortie d’Omoide no marnie que les studios ont annoncé qu’ils arrêtaient, au moins temporairement, la production de long métrage d’animation.

Avis sur la princesse Kaguya ?

Le film est extrêmement beau, et le type d’animation, et de dessin, tranche radicalement avec celui dont nous avions été habitué par les studios Ghibli. En réalité, l’esthétisme est très asiatique, et il est facile de comprendre pour l’oeuvre n’a pas réussit à conquérir les marchés internationaux, qui, qu’on le veuille ou non, sont la zone de profit des studios Ghibli. Un conte Japonais connu de tous fait par un studio connu de tous pour le marché japonais sans application des thêmes propres à Ghibli. Une oeuvre technique et un scénario suivant trait pour trait le conte original. J’ai aimé, passionnément. Et beaucoup d’autres aimeront. Mais en effet, je ne le conseillerais pas à un non-japonisant.

 

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