Ubume | Yokai

Une Ubume est le fantôme d’une femme qui a perdu la vie peu avant ou pendant son accouchement ou juste après avoir donné naissance à son enfant, son anxiété pour son enfant empêchant son esprit de trépasser. Il s’agit d’un yôkai

Dans la collection de conte du début du XVIIe siècle, appelé : »Konjaku hyaku monogatari hyoban« , il dit de l’Ubume : »Quand une femme perd la vie au cours d’un accouchement, son attachement spirituel devient lui-même ce fantôme. Dans la forme, il baigne dans le sang à partir de la taille jusqu’en bas et se promène en criant « Obaeru! Obaeru! » »

Issu du « bakemono no e » un emakimono sans auteur dâtant au moins du XVIIe siècle.

L’idée que les femmes qui trépassaient enceinte au moment de la naissance pouvaient devenir des Ubume était très présente depuis les temps anciens, c’est pour cette raison que l’on disait que quelqu’un devait retirer le fœtus de l’abdomen de la femme, et le placer dans ses bras, qu’elle puisse le serrer au moment de l’incinération, dans certaines régions le fœtus était remplacé par une poupée, lorsqu’il était impossible de couper le fœtus.

Elles apparaissent de nuit, lorsqu’il fait orage sous différentes formes : une femme qui porte son enfant, une femme enceinte ou, dans la version la plus effrayante, une femme dont le sang dégouline de l’entrejambe qui porte dans ses bras le fœtus de son bébé.

Ces différents types d’apparition dépendent de la façon dont la femme est incinérée, qui varie selon les régions, dans certaines, elle sera incinéré avec son fœtus dans le ventre, dans d’autres le fœtus sera retiré de son ventre et elle le portera dans ses bras au moment de l’incinération.

Hantant les alentours du lieu où elles sont décédées, elles recherchent de l’aide pour leur enfant qu’elles ne peuvent pas fournir elles-mêmes.

Dans les cas où seule la mère est décédée mais que l’enfant est toujours vivant, elles essaient de fournir tout ce que leur bébé a besoin en entrant dans les magasins pour acheter de la nourriture, des vêtements, ou encore des bonbons, qu’elles payent avec des tas de feuilles mortes. Elles essaient également de mener des humains vers le lieu où leur enfant est afin qu’il puisse être remis à d’autres membres de sa famille.

Dans le cas où l’enfant est également décédé, elles le portent dans un paquet, quand un humain approche elle demande à lui remettre, et si ce dernier accepte, alors son corps disparaît, et le paquet devient une pierre qui grossit jusqu’à écraser le pauvre bougre.

Il existe différentes variations sur les histoires relatives aux Ubume :

A Hinoemata, préfecture de Fukushima, où elles étaient appelés : »obo » , on raconte que lorsqu’elle rencontrait quelqu’un, elle leur laissait le bébé puis disparaît apaisé, pendant que le nourrisson mordait la gorge de la personne, afin d’éviter d’être mordu, il fallait jeter à terre un morceau de tissu pour faire diversion avec la « obo » et fuir pendant ce laps de temps, ou qu’il fallait prendre le bébé à l’envers pour ne pas être mordu. 

A Aso, préfecture de Kumamoto, où elles sont appelées « ugume », il est dit qu’elle apparaissent de nuit, et que lorsque le nourrisson est dans les bras de quelqu’un il se transforme alors en pierre. 

 

 

Kanji : 産女 ou 憂婦女鳥, aussi 姑獲鳥

Autres appellations : obo, unme, ugume, ubame tori

 

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