Yuki Kajiura (梶浦 由記)

Pour une fois, nous allons voir ensembles une artiste liée uniquement au monde de l’anime, en préambule, il ne s’agit ni d’une chanteuse, ni d’une seiyuu (doubleuse), vous allez donc entendre et peut-être découvrir les oeuvres de celle qui a su mettre en musique de nombreux animes, Yuki Kajiura.

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Née un beau jour d’août 1965, elle demeurera dans sa jeunesse en Allemagne. Après un diplôme en ingénierie des systèmes, elle commence en 1992 à travailler dans le domaine de la musique.

 
Elle participe à un groupe féminin, See-Saw qui publiera deux albums et six singles en deux ans, puis se séparera temporairement en 1995 durant 6 ans. De retour en 2001, elle commence alors à travailler
avec Koichi Mashimo du studio d’animation Bee Train et signe alors la sublime bande son de l’anime “Noir”. L’anime sera d’autant plus apprécié par sa musique.

 
Suivent d’autres projets avec Mashimo, dont “.hack//SIGN” avec laquelle la compositrice vends 300.000 OST! Suit ensuite la bande sonore très dynamique de “El Cazador de la bruja“, autre projet de girls with gun chez Bee Train. A noter que pour l’ost de .hack//SIGN, Emily Bindiger est invitée à participer en prêtant sa voix à une dizaine de chanson.

 
Après donc neuf ans de pause, See-Saw ressort un album, “Dream field“, qui devient un succès avec la vente de 100.000 exemplaires, et c’est par la suite que le projet FictionJunction voit le jour. Travaillant en collaboration avec Yuuka Nanri, Asuka Kato et Kaori Oda, elle nous offre de magnifiques génériques de début, et de fin d’anime dont une célèbre représentation est l’anime “Madlax“. Yuuka y interprète d’ailleurs pas mal de chanson, dont “Nowhere”.

 

Elle travaille ensuite sur d’autres OST comme “Kara no kyoukai“, dont la seiyuu de l’héroïne est… Maaya Sakamoto (nous aurons l’occasion de voir la carrière de seiyuu de cette dernière).

 

Kara no kyoukai

 

 

 

El cazador de la bruja

 

 

Madlax

 

Concernant Madlax, nous allons analyser ensemble la façon dont l’action colle à la musique (ou l’inverse en fait!). Le rythme rapide de la chanson indique (et d’ailleurs c’est une constante dans l’anime) la présence d’une scène d’action. Sur la présente, l’intro de la chanson se base sur des plans larges.

La voix de Yuuka se fait entendre à l’apparition de l’héroïne, enchaînant les couplets presque murmurés, car dans l’oeuvre Madlax dit que “ceux qui connaissent son nom sont morts peu de temps après”. Puis à l’instar de l’élevation de la voix de la chanteuse, l’héroïne tire en fermant les yeux afin de démontrer la puissance, et ces deux puissances accentuent l’action pour former un ensemble qui, je crois, est une des plus belles scènes que j’ai vu dans l’animation nippone.

Aussi, le solo de violon s’accompagne de la belle en premier plan, sa robe au vent avant d’attaquer par les derniers couplets (répétés en fait, la chanson originale est en dessous) et les choeurs chantant en canon quand elle se montre enfin à son adversaire du jour qui comprends qu’elle ne peut être que “sublime”.

 

 

opening:

 

Noir

 

Noir est le premier OST de Mme Kajiura. Elle a frappé très fort, demandez sur des forums quels sont les plus bels OST jamais écrit celui là sera cité très souvent. L’anime en lui même est plutôt bon, mais devient très bon qu’ avec sa musique.

Présente dans tout l’anime, elle marque à la fois les scènes d’action, de solitude (d’ailleurs une piste musicale s’apelle “solitude by the window”). Les marques sont très spécifiques, ainsi quand “Salva nos” retenti, c’est souvent pour dégommer du vilain, alors que quand Canta per me se fait entendre, nous avons une scène beaucoup plus calme. Mieux encore, une mélodie est présente tout le long de l’anime, celle de la montre des parents de Mireille, notre belle protagonistes originaire de Corse, et est synonyme de flashback ou de souvenirs, mais là où Yuki a fait très fort, c’est en mélangeant cette mélodie avec la chanson “salva nos”, pour provoquer la sensation de revanche par rapport au passé.

Même si le scénario se montre insuffisant sur certains points, la musique aura corrigé les lacunes de l’anime, et je crois que pour une première, c’est tout de même une immense réussite.

こぺりあのひつぎ (opening)

 

Dans cette scène du premier épisode, se fait la rencontre entre Mireille et Kirika (les deux protagonistes). L’atmosphère de l’anime ne se fait uniquement que sur les regards et la musique. La mélodie récurrente de l’anime apparaît alors, telle que dans l’émail qu’à reçu Mireille quelque temps avant.

Ensuite, pour marquer la recherche dans le batîment, une musique plutôt lente, avant qu’intervienne “Canta per me”, jusqu’à l’intervention et la partie la plus violente de la scène avec “Salva Nos” où Kirika découvre qu’elle peut “tuer facilement”. Là où des animes se contentent de parler, parler, parler, celui là démontre qu’avec un peu de musique de qualité on a une scène de grand art, mélant action, et émotion en moins de 6 minutes. L’ensemble de l’anime est basé sur ces temps morts et temps forts répétitifs, soit on adore, soit on déteste, mais on ne peut ignorer la façon de faire de l’oeuvre dont la musique de Yuki est un énorme point fort.

 

Pour finir, deux chansons issues des concert de “FictionJunction”, avec une énorme interrogation pour finir : Yuuka a-t-elle une autre robe en concert?

 

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