L’histoire de Hachiko se déroule à Shibuya, dans le quartier appelé Dogenzaka, à quelques encablures du passage que l’on dit être le plus passant au monde. Ici, trône désormais une statue, celle d’un chien, Hachiko. Tout Tokyo connaît cette dernière. Elle est le lieu de rendez-vous des amis, et elle fait face à la station de Shibuya.
Une oeuvre qui offre la postérité à ce chien fidèle décédé en 1935 et qui demeure dans l’esprit collectif un des plus beau exemple de l’amour homme-chien.
L’histoire réelle de Hachiko.
En 1923, Hachiko (ハチ公), un chien mâle de la race des Akita, naquît dans une ferme près de la ville d’Odate, au Nord de l’île de Honshu. Un an plus tard, il arrivait dans la capitale de l’archipel nippon, Tokyo, accompagné de son maître, Hidesaburo Ueno, professeur d’agriculture à l’éminente université de Tokyo, Todai.
Du jour de leur arrivée dans la ville, et cela chaque matin sans discontinué, lorsqu’ Ueno s’en allait au travail, Hachiko, que l’on surnommait volontiers Hachi, l’ accompagnait à la gare, et plus étonnant, il l’attendait à la nuit venue, toujours à proximité de la station de Shibuya, au même endroit qu’ils s’étaient quittés. Ceci devint leur routine quotidienne jusqu’au jour où le malheur s’abbatît sur le couple d’amis.
Ce jour de mai 1925, alors que le chien était seulement agé de 18 mois, il avait beau attendre son maître ce dernier ne revint jamais. Il avait été victime d’un AVC à l’université plus tôt dans la journée et cela lui avait été fatal.
Après cela, Hachiko fut donné à de nouveaux propriétaires qui habitaient non loin de là, mais il s’échappait chaque jour. Retournant dans la maison où il avait l’habitude de vivre avec le professeur Ueno. Quand il finit par réaliser que le professeur ne vivait plus ici, il se décida à retourner à la station.
Chaque jour, à 4 heures de l’après midi exactement, quand le train arrivait, Hachiko venait dans l’espoir de retrouver son maître.
Il continua ce processus jour après jour, mois après mois, année après année, pendant 10 ans. Des personnes qui passaient quotidiennement par la station lui menaient même de la nourriture alors que le chien attendait sagement , ils l’avaient pris en affection. Finalement, un des anciens étudiants d’Ueno, fut attiré par le chien qu’il suiva jusqu’à la demeure de ce dernier, et il apprit toute l’histoire au travers du récit des nouveaux propriétaires de Hachiko. Fasciné par ce conte hors du commun, et après avoir observé de nombreuses fois le rituel quotidien du chien, il commença à écrire des articles à ce propos.
En 1933, alors que Hachiko avait 10 ans, un de ces articles se retrouva publié dans le Asahi Shinbun, un des plus grand journal du Japon, et cette histoire fît sensation. Toute autour du pays, les professeurs et les parents utilisèrent la loyauté de Hachiko comme un exemple à suivre et il devint un symbole national de son vivant.
Une statue de bronze, le représentant fut érigé en face de la station de train de la gare de Shibuya, avec la présence de l’animal. Cette dernière fut détruite pendant la seconde guerre mondiale. Takeshi Ando, Le fils du premier sculpteur, réalisa une nouvelle statue en 1948 que l’on peut toujours retrouver à Shibuya.
Hachiko sera retrouvé mort le 8 mars 1935, dans une rue de Shibuya d’une infection cardiaque. Des yakitori retrouvés dans son estomac. Hachiko empaillé peut aujourd’hui être observé au Musée des sciences de Tokyo dans le parc Ueno.
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