Se débrouiller au quotidien lorsque l’on ne parle pas japonais

Dans cet article, je vais évoquer quelques-unes de mes petites galères du quotidien au pays nippon. Autrement dit comment se débrouiller au quotidien lorsque l’on ne parle pas japonais.

Se nourrir lorsque l’on ne parle pas japonais

Une des premières choses qu’il vous faudra appréhender si vous vous rendez au Japon, ce sera de vous nourrir.

Le service de restauration y est bon marché comparé à la France. De nombreux restaurants proposent des repas entre 600 et 1300 yens (5 à 11 euros) pour une quantité et qualité assez raisonnable. Bien sûr, il existe comme partout des restaurants chers, mais vous aurez beaucoup d’autres alternatives. Si vous allez dans des lieux touristiques, vous aurez très souvent les traductions en anglais, ou à défaut, des photos des plats (ou leur représentation plastique dans les vitrines).

Lorsque vous n’irez pas au restaurant, vous pourrez acheter de quoi vous sustenter dans les supérettes, konbini en japonais (Lawson ; 7eleven, Family Mart…). Ils ont le mérite de fournir quotidiennement des repas tout prêts et frais, parmi lesquels des onigiri (boulettes de riz, généralement triangulaires, agrémentées de divers ingrédients), des maki, des bentō, des sandwichs triangles… En général il y a une traduction anglaise sur de nombreux produits. De même, vous aurez un repas tout à fait convenable pour un prix dérisoire.

konbini, se nourrir au Japon
un konbini
Konbini, se nourrir au Japon
Rayons d’un konbini garni d’onigiri (entre autres)

Acheter de la nourriture dans les supermarchés :

Mais là où ça se complique, c’est si vous souhaitez faire quelques courses pour cuisiner chez vous. Le meilleur endroit pour est le supermarché.

Il faut savoir qu’au Japon, les gens ont plutôt tendance à faire des petites courses quotidiennes plutôt que de grosses emplettes pour la semaine, ce qui fait que je me sens parfois un peu hors-sujet avec mes deux gros sacs. Je trouve  quand même cela plus économique et cela m’évite de trop multiplier les achats culinaires.

Le hic, c’est que ces supermarchés, contrairement aux Konbini, présentent

Champignons kawaii

rarement des produits avec traductions sur les emballages… Alors, cela n’est pas forcément un gros problème, si l’on a le goût de l’aventure ! Puis tout ce qui est fruits/légumes/viandes/poissons/pâtes(…) est dans un emballage transparent. Mais voilà, je suis pesco-végétarienne, j’évite tout produit contenant de la viande… Cela me pose problème lorsque j’achète des onigiri dans ces lieux par exemple. A présent, je peux lire les kanjis de la plupart des animaux domestiques, mais cela ne m’aide pas à tous les coups…

J’ai aussi eu des difficultés en cherchant de la sauce et du lait de soja (après avoir traduit soja en japonais sur Google Traduction, je cherche les kanjis correspondants sur les bouteilles…). En somme, à présent, je ne m’en sors pas trop mal, mais je me suis parfois faite piégée, notamment avec les onigiri (nb : dans le riz frit, on peut trouver du porc). Maintenant dans le doute je demande aux vendeurs « Watashi wa Niku tabemasen… Sakana OK ». (Je ne mange pas de viande… Le poisson c’est ok.) Et je montre le produit. Je ne suis pas sûre d’être très polie, mais je les remercie plusieurs fois.

Acheter des produits de beauté et d’hygiène lorsque l’on ne parle pas japonais

Concernant la nourriture, je ne galère plus qu’occasionnellement. Mais que dire des produits d’hygiène et de beauté…

Bien sûr, pour ne pas changer, je ne fais encore pas dans la simplicité. En France, j’achetais principalement des produits bio, de préférence éthiques, mais je n’en consomme pas en grande quantité. Je fais également attention à leur composition, qu’ils soient bio ou non. J’avais fait mes réserves avant de partir, mais il fallait que je rachète mon huile pour le visage (avocat) et une crème que je n’utilise que l’hiver. Le contexte de recherche est ainsi posé.

Au Japon, on ne trouve pas les produits d’hygiène/beauté dans les supermarchés (ou peu), mais dans d’autres types de magasins : les drugstores. On peut également y acheter des produits ménagers ou encore de la (para)pharmacie.  En m’y rendant, je constate qu’on y trouve des marques telles que Dove, Avène parmi d’autres que je ne connais pas… Mais sur les étiquettes, tout est écrit en Kanjis et kana… Ainsi parfois, je ne sais même pas ce qu’est le produit… J’ai eu, par exemple, peur de me tromper entre la lessive et l’adoucissant. (Et alors chercher des bandes épilatoires… Ah oui, je ne vous ai pas dit, le voltage du courant électrique est plus faible que le nôtre au Japon, du coup mon épilateur fonctionne au ralenti… :/ Quelle efficacité !!)

Pour en revenir à ma recherche de cosmétiques, moi qui utilisais des applications telles que Yuka ou UFC que choisir, permettant d’avoir la composition d’un article en scannant son code barre, (quand j’avais la flemme d’étudier les compositions), celles-ci ne reconnaissent pas les produits japonais… Impossible de savoir ce que contient telle ou telle crème…

Le bio au Japon

Pour trouver mes deux produits ou leurs équivalents, ne pouvant déchiffrer les compositions de ceux que je trouvais dans les drugstores, je me suis donc rendue dans des magasins de cosmétiques bio, notamment Melvita (les produits français ont un certain attrait au Japon), Bio c bon ou encore Cosme Kitchen.. J’ai trouvé les articles que j’utilise mais… 2 à 3 fois plus chers que ce que je paie d’habitude… En me tournant vers les marques bio japonaises, c’est également cher voir beaucoup plus. En effet, les cosmétiques bio (et le bio en général) ne sont pas encore très développés en pays nippon, même si les Japonais s’y intéressent de plus en plus. La majorité des produits biologiques sont importés et il y a quelques marques japonaises.

Je ne me suis pas compliqué la vie plus encore, j’ai acheté mes produits habituels malgré le prix.

En revanche, j’ai eu l’occasion de tester un après shampoing (apparemment biologique) bon marché et… mes cheveux se sont démêlés tout seuls, comme par magie ! Quant au maquillage japonais, même s’il n’est en général pas bio-labelisé, est réputé pour sa qualité. Je me laisserai peut-être éventuellement tenter après une petite étude du marché.

Acheter ses cosmétiques au Japon
L’après-shampoing magique Bioliss

Utiliser les appareils électro-ménagers lorsque l’on ne parle pas japonais.

Dans ma sharehouse, il y a notamment la machine à laver que je peux utiliser pour mon linge. Sur celle-ci, pas d’indication de températures, uniquement des programmes, écrits avec les caractères japonais. Je me retrouve à utiliser le programme rapide pour tous mon linge, car je ne comprends pas ce que font les autres et que mes colocataires m’ont toujours indiqué uniquement celui-ci. Mes vêtements sont propres, c’est ce qui compte.

Se débrouiller sans maîtriser le japonais
La fameuse télécommande de ma clim/chauffage. Hum…

Par ailleurs, dans ma chambre, il y a une climatisation/chauffage. Je n’ai rien pu déchiffrer sur la télécommande (à part le kanji « vent » (Kaze) sur deux boutons, mais je ne sais pas ce que ça fait…). Je suis alors descendue observer la télécommande de la clim du salon et ai affiché les mêmes indications sur l’écran de la mienne. Revenue dans ma chambre, cela ne fonctionnait toujours pas… Il fallait en fait appuyer en visant la clim !! J’ai réitéré la procédure en essayant de me souvenir sur quels boutons j’avais appuyé… Ça marche à peu près !

Je vous avoue que j’ai tendance à m’y prendre un peu au pif ou du moins à l’essai-erreur pour faire fonctionner toutes ces machines… le mieux est quand il y a quelqu’un qui peut me donner des indications. Heureusement, je pense que l’on est confronté à ces situations uniquement dans les habitations, où l’on est en général pas seul.

 

Demander des renseignements dans les lieux publics lorsque l’on ne parle pas japonais

Concernant Tokyo, comme évoqué précédemment, quand vous vous rendez dans une enseigne, que ce soit un magasin, un restaurant ou un service public (comme la poste), vous trouverez en général au moins un employé parlant anglais, surtout dans des lieux fréquentés. Dans des quartiers plus résidentiels cela reste courant également.

Il m’est même arrivé que des employés utilisent un petit appareil dans lequel ils parlent pour traduire dans ma langue ! C’est encore plus utile si vous ne maîtrisez pas l’anglais. J’ai pu voir cela à la banque et aux objets trouvés. En effet, il y a peu de temps, j’ai perdu les clefs de ma chambre et les ai ensuite retrouvées grâce au service des objets trouvés des JR Lines (train). (Pour l’anecdote, le monsieur pensait que je cherchais uniquement le porte-clefs, mais s’appliquait pourtant très sérieusement à la tâche, me demandant même le nom du personnage ! Si vous perdez quelque chose, n’hésitez pas à faire appel à eux !)

Envoyer et recevoir du courrier lorsque l’on ne parle pas japonais

Enfin, je finirai cet article sur un dernier point : le courrier.
Pour envoyer du courrier, rien de bien différent de chez nous. Vous pouvez vous rendre dans un bureau de poste, Japan Post, pour acheter timbre et enveloppes. Cependant, les cartes postales ne se trouvent pas partout, plutôt dans les lieux touristiques.

Je vais plutôt m’attarder sur la réception, notamment lorsqu’elle concerne des colis ou documents importants. Il m’est arrivé par deux fois de trouver dans ma boîte-aux-lettres un papier tout écrit en japonais avec un QR code. Chaque fois, cela concordait avec l’attente d’un document administratif (la réception de ma carte de retrait bancaire par exemple). J’ai supposé à juste titre qu’il ‘agissait de l’avis de passage. J’ai eu la bonne idée de scanner le QR code avec mon téléphone, ce qui m’afficha un lien sur mon écran. En appuyant dessus, je lus « Ueno post office ». Le problème était que sur ma map, il y avait plusieurs bureaux de poste Ueno…

Je me suis rendue au plus proche (un tout petit). Ce n’était apparemment pas le bon et le personnel, ne parlant pas anglais, ne parvenait pas à m’expliquer dans lequel je devais me rendre. Heureusement, une passante proposa de me guider (par les gestes). Elle m’amena jusqu’à un grand croisement et m’indiqua que je devais continuer tout droit. En effet, arrivée à un grand bureau de poste, je me suis présentée devant le guichet qui semblait être dédié au retrait des colis. Le personnel réceptionna mon papier, me demanda une pièce d’identité et me remit le courrier en question.

Ainsi hormis la barrière de la langue et la nécessité de chercher un peu par soi-même, ça se passe comme partout.

 

Ce sera tout pour cette fois ! Comme vous avez pu le lire, débarquer dans un pays dans lequel on ne maîtrise pas la langue se révèle un peu aventureux, mais il y a toujours des solutions ! Comme on dit ici : Ganbatte ! (plus ou moins « Ne lâchez rien ! « ).

Un PVT au Japon

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