Qui ne connait pas le studio Ghibli ? Nous avons tous vu au moins un film de ce studio d’animation japonais fondé par les visionnaires Hayao Miyazaki et Isao Takahata. Nombre d’entre nous ont déjà rêvé d’aller voir le musée lui étant consacré à Tokyo, se sont rués dans les salles de cinéma ou se sont fait un marathon des films Ghibli. Ces studios représentent l’enfance de certains et la passion d’autres. Il était grand temps que notre site parle de ce studio mythique ! C’est donc parti pour un article 100% Ghibli !
Une histoire qui débute dans les années 80
Le studio a été fondé en 1985 par Hayao Miyazaki, Isao Takahata et la compagnie Tokuma Shoten. Les 2 réalisateurs se sont rencontré au studio Toei où ils ont collaboré pour un projet commun, Hunstle Punch. Ils ont travaillé par la suite sur le film Horus, prince du Soleil avant de quitter le studio Toei pour les studios A-Pro, puis Zuiyo Pictures et enfin Nippon Animation. C’est grâce au succès de l’adaptation cinématographique de Nausicaä en 1985 qu’ils réussissent à fonder leur propre studio d’animation : les studios Ghibli.
Le nom du studio provient de celui d’un avion de reconnaissance utilisé par les italiens lors de la Seconde Guerre Mondiale : le Caproni Ca.309 Ghibli. Il est bien connu qu’Hayao Miyazaki est un grand fan d’aviation, thème d’ailleurs récurant dans ses films. Pour lui, son studio devait jouer un rôle d’éclaireur dans le secteur de l’animation japonaise et d’y souffler un vent de nouveauté, comme l’avion italien.
Dans les premières années, Miyazaki et Takahata étaient les seuls réalisateurs de leurs films, mais avec le temps, d’autres auteurs tel que Tomomi Mochizuki et Yoshifumi Kondô, considéré comme le successeur de Miyazaki. Malheureusement, il mourut jeune suite à une rupture anévrisme.
Le but de ce studio était de se concentrer sur les longs métrages d’animation dans un pays où les séries TV et les OAV étaient favorisées. Néanmoins, les studios réussirent à se faire leur place au Japon, notamment grâce à la qualité technique, la beauté des dessins et de l’animation ainsi que la qualité scénaristique de leurs films. Le premier gros succès fût Kiki la Petite Sorcière en 1989, ce qui apporta l’attention du public sur le jeune studio. C’est un 1996 que The Walt Disney Compagny obtenu l’exclusivité des droits de distribution à l’étranger des films du studio, le propulsant sur la scène internationale. Depuis, plusieurs de leurs films ont obtenu un franc succès, notamment Princesse Mononoké en 1997 ainsi que Le Voyage de Chihiro en 2001, qui a d’ailleurs obtenu l’Oscar du cinéma 2003 pour le meilleur film d’animation. Le studio compte à ce jour 21 longs-métrages, 15 courts-métrages ainsi qu’une série TV. Les thèmes abordés dans les films sont assez récurant, traitant de l’écologie ou encore de la thématique du “vol” (avion, dirigeable, etc.).
Présentement, le studio fait une “pause” suite au départ de Hayao Miyazaki pour une retraite bien méritée après la réalisation de son dernier long-métrage : Le Vent se lève. Il met ainsi un terme à une série de 11 longs métrages qui nous ont propulsé dans un univers onirique, romantique, coloré et arrondi, qui a couru de 1979 à 2013 et qui a démontré que l’univers Japonais de l’animation ne se cantonnait pas à la violence d’un shonen. L’avenir du studio s’annonce néanmoins plutôt sombre suite au succès mitigé du dernier film d’Isao Takahata : Le Conte de la Princesse Kaguya. Une équipe est maintenue pour les productions plus courtes et l’exploitation de l’héritage des films de Hayao Miyazaki.
On espère néanmoins que l’activité du studio repartira bientôt, avec autant de punch qu’à ses débuts.
Filmographie
Nausicaä de la Vallée du Vent (1984)
Ce film n’est pas à proprement parler un film des studios Ghibli car il a été réalisé avant leur création. Néanmoins, l’équipe de réalisation étant la même que celle du studio, le long-métrage est tout de même considéré comme un de leur film. Il traite de l’un des thèmes qui sera les plus chers à Miyazaki par la suite : la nature, et par extension l’écologie. Félicité par les médias, à très juste titre, il sera la clef de la création des studios Ghibli qui donneront naissances aux autres chef d’oeuvre du maître et il reste jusqu’à ce jour un des plus beaux films d’animation de l’histoire.
Synopsis
Mille ans se sont écoulés depuis la chute de la civilisation industrielle lors des “sept jours de feu”, un guerre d’une incommensurable violence qui a ravagé la planète. L’humanité tente de survivre au sein de quelques enclaves menacées par la fukai, une gigantesque forêt qui ne cesse de gagner du terrain et dont les spores sont mortels pour la majorité des êtres vivants. Cette jungle épaisse est protégée par des insectes géants qui se sont adaptés à cet environnement. La Vallée du Vent est un petit royaume agricole, protégé des spores et de la fukai par des vents marins. Tout va pour le mieux et il y fait bon vivre jusqu’à ce que sa tranquillité se trouve perturbée par le naufrage d’un immense vaisseau de l’empire tolmèque pris pour cible par des insectes depuis une halte dans la forêt toxique. Afin de récupérer la cargaison de ce vaisseau, les troupes tolmèques envahissent la vallée et assassinent le vieux roi Jill et font prisonnière sa fille Nausicaä. Cette cargaison, si précieuse aux yeux des tolmèques, est en réalité un guerrier géant descendant des colosses ayant anéanti le monde lors des “sept jours de feu”. Ils veulent l’utiliser pour brûler la forêt toxique et cela au détriment des peuples voisins, à qui ils font la guerre. Cet incendie risquerait de provoquer le courroux de milliers d’insectes présents et leur raz-de-marée serait dévastateur. Nausicaä parvient à s’échapper et découvre que la fukai n’empoisonne pas l’environnement, mais qu’elle le purifie en drainant l’air pollué. Guidée par son amour de tous les êtres vivants, elle va tenter par tous les moyens de faire taire la guerre, sauver l’humanité et rétablir un équilibre entre l’homme et la nature.
Le Château dans le Ciel (1986)
C’est le premier film a avoir été réalisé au sein des studios Ghibli. Celui-ci traite d’un autre thème cher à Miyazaki : voler. En effet, Laputa, la ville si mystérieuse du film, se révèle être une ville flottant au dessus des nuages. Ce film n’est sortit qu’en 2003 en France, en raison de la petite distribution du studio à l’époque. Il a reçu le Prix Noburô Ôfujien en 1987, un prix qui récompense des œuvres d’animation d’auteurs en voie de reconnaissance.
Synopsis
Au début du film, des pirates du ciel attaquent une forteresse volante. Ils recherchent une “pierre volante” appartenant à une jeune fille, Sheeta, retenue prisonnière. Cette dernière profite de la confusion créée par l’attaque pour assommer son geôlier, Muska, et tente de fuir par un hublot, mais elle perd l’équilibre, tombe et perd connaissance. Au cours de sa chute, la pierre qu’elle porte autour du cou se met à scintiller et sa chute vertigineuse se transforme en une lente descente vers le sol. En contrebas, dans une cité de pauvres mineurs, il est tard, et Pazu, un jeune garçon, voit dans le ciel la pierre scintiller au cou de la jeune fille évanouie. Il réceptionne celle-ci au terme de sa chute et la couvre de son manteau, avant de retourner au travail. Le lendemain, les deux enfants font connaissances puis parlent de la pierre accrochée au cou de Sheeta. Mais les pirates du ciel retrouve la trace de celle-ci, les obligeant à fuir le village. Lors de cette fuite, ils rencontreront Pom, qui leur contera l’histoire de la ville flottante du nom de Laputa. Il les mettra en garde contre le pouvoir de la pierre car il pouvait leur apporter le bonheur mais tout autant provoquer le malheur. Pazu décide alors de chercher l’île flottante mais un avion arrive et les militaires enlèvent la jeune fille après avoir assommé son compagnon. Pazu se réveille enfermé dans le cachot d’une forteresse militaire. Il découvre alors que le gouvernement cherchent également Laputa. Avec l’aide des pirates du ciel, le jeune garçon tentera de libérer son amie mais également de trouver l’île flottante et les trésors qui s’y trouvent.
Mon Voisin Totoro (1988)
La musique n’a jamais été laissée au hasard dans l’animation de Miyazaki, et l’air de mon voisin Totoro sera le premier à accéder à la postérité. Totoro, un des personnages les plus mignons de l’histoire de la japanimation japonaise qui jusqu’à aujourd’hui est un best-seller de vente et un concurrent sérieux pour Sanrio. Il apparaîtra en France en 1992 pour un festival (destiné aux enfants), avant une sortie en 1999. C’est à partir de ce dernier que la France commence à s’intéresser à Miyazaki. Destiné à un public plus jeune dans le ton, Mon Voisin Totoro déposera sa patte irréversible sur le studio qui l’adopte en mascotte.
Synopsis
C’est une belle journée d’été, Satsuki et Mei, deux sœurs, accompagnées de leur père, déménagent dans un nouvel endroit afin de se rapprocher de leur mère gravement malade et devant rester à l’hôpital. Arrivées dans leur nouvelle maison, les deux petites filles sont ravies ! Elles s’amusent à découvrir toutes les pièces de la maison où elles retrouvent plusieurs glands. Elles pensèrent d’abord à des écureuils mais la vieille voisine leur expliqua que c’était probablement des noiraudes, des petites boules de suie qui s’empresseront de quitter la maison à la tombée de la nuit, maintenant que la maison était agitée. Cela ne découragea pas les deux enfants qui aidèrent leur père à emménager. Mais le lendemain, Satsuki dû se rendre dans sa nouvelle école, laissant sa jeune sœur, Mei seule à la maison avec leur père, travaillant toute le journée à son bureau. La petite entama alors l’exploration du jardin en cueillant des fleurs par-ci par là. Soudain, elle aperçut 2 étranges créatures et se décida à les suivre. Elles la guidèrent jusqu’à un gigantesque et magnifique arbre où elle tomba dans un tunnel la guidant tout droit au roi de la forêt, une énorme créature touffue endormie. Elle entreprit alors de s’installer sur son ventre et, en réveillant celui-ci, finit par sympathiser. Elle décida alors de le nommer Totoro ! Ensuite, Satsuki aura également la chance de le rencontrer à un arrêt de bus. Elle lui donnera son parapluie et, très amusé de la chose, il la remerciera en lui offrant un sac de graine avant de monter dans un étrange moyen de locomotion : le chat-bus ! Par la suite, les deux enfants rencontreront encore Totoro et vivront de belles aventures nocturnes avec lui. Tout ce passait pour le mieux pour les 2 fillettes jusqu’au moment où elles apprirent que leur mère ne pourrait pas rentrer pour les vacances à cause de l’aggravation de sa malade. Triste, Mei s’enfuit de chez elle en tentant de retrouver le chemin de l’hôpital mais elle se perdit. Paniqué, tout le village cherchait la petite fille sans aucun indice. C’est alors que Satsuki décida de demander l’aide de Totoro pour la retrouver.
Le Tombeau des Lucioles (1988)
C’est le premier film réalisé entièrement par Isao Takahata depuis la fondation des studios Ghibli. Il a reçu d’excellentes critiques et est devenu un classique des films d’animations japonais malgré sa noirceur qui en a choqué plus d’un.
Synopsis
L’histoire se déroule dans le Japon de la Seconde Guerre Mondiale. Seita, 14 ans, et sa petite sœur Setsuko, 4 ans, se retrouvent livrés à eux-même après la mort de leur mère durant le bombardement à la bombe incendiaire de Kobe par l’armée américaine. Après plusieurs vaines tentatives pour joindre leur père, un officier supérieur de la marine impériale japonaise, les deux enfants vont habiter chez une tante éloignée. Au départ prévenante et accueillante, la femme devient progressivement cruelle avec les deux enfants qu’elle finit par traiter comme des fardeaux. Devant l’ambiance présente et le comportement de leur tante à leur égard, Seita et Setsuko se réfugient dans un abri désaffecté, illuminé par des milliers de lucioles à la nuit tombée. Malheureusement, survivre pendant la guerre pour des enfants abandonnés à leur sort n’est pas facile et les problèmes s’enchaînent. Le manque de nourriture et de propreté rendent Setsuko malade. Son frère, désespéré, se met alors à voler de la nourriture pour aider sa sœur mais il se fait prendre par un fermier. Il décide alors d’aller en ville vider le compte en banque de ses parents et apprends alors la capitulation du Japon ainsi que la destruction de la marine japonaise. Il rentre alors à l’abris où il tentera vainement de sauver sa sœur de la mort. Totalement anéantit, Seita se laissa alors dépérir jusqu’à sa propre mort.
Kiki la Petite Sorcière (1989)
Adapté d’un roman pour enfant à succès au Japon, le studio Ghibli ne prend que peu de risque avec ce long-métrage qui a déjà son public. C’est un fait puisque le studio enregistre son record d’entrée au Japon faisant ainsi de ce film leur premier gros succès. Il a reçu plusieurs distinction en 1990 : le Prix Mainichi du meilleur film d’animation, le Prix de l’aAcadémie japonaise pour le meilleur film et le meilleur réalisateur, le prix du meilleur film, meilleur personnage féminin et meilleure musique au 12e Anime Grand Prix du magazine Animage, le prix des lecteurs de la revue Kinema Junpo et enfin la médaille d’or du film japonais au 7e Annual Golden Gross Award. L’histoire a également connu une adaptation en film en 2014.
Synopsis
Kiki a 13 ans. Pour une petite sorcière, cet âge n’est pas anodin. C’est l’âge auquel la jeune sorcière doit quitter le nid pendant 1 an et faire son apprentissage de sorcière, c’est-à-dire, partir vivre loin de chez elle avec pour seul moyen de gagner de l’argent, et donc de vivre, ses talents de sorcière. C’est lors d’un beau jour ensoleillé que Kiki décide de prendre son envol sur son balais et de partir à l’aventure accompagnée de son chat noir Jiji, avec qui elle peut communiquer, et de la radio de son père. En discutant avec Jiji, celle-ci décide de trouver une ville près de la mer. Mais une tempête la surprend et la jeune fille se retrouve obliger de se mettre à l’abris dans un train de bétail à l’arrêt. Confortablement installée sur un tas de foin, elle ne tarde pas à s’endormir sans se rendre compte que le train a repris sa route. A son réveil, quelle ne fût pas sa surprise de découvrir un magnifique ciel bleu et la mer qu’elle recherchait tant ! Elle y remarque alors une ville portuaire où elle décide de se rendre afin de demander aux gens si une sorcière n’y est pas déjà installée. En effet, une règle stipule qu’il ne peut y avoir qu’une sorcière en apprentissage par ville. La voilà donc arrivée sur son balais sous le regard interrogateur et fasciné des passants. Fière, Kiki se pavane dans la ville et… provoque un carambolage en voulant passer sous un pont. Une excellente première impression pour les résidents de la ville. Un policier ne tarde pas à venir la voir, voulant contacter ses parents. Grâce à un appel au vol, la jeune sorcière parvient à s’éclipser. Un jeune garçon la rattrape alors, se vantant d’avoir appeler la police pour l’aider avant de lui poser plein de questions qui eurent le dont d’agacer la jeune fille qui partit en volant.
La nuit tombante, Kiki et Jiji contemple le soleil se coucher en se demandant s’il ne faudrait pas changer de ville lorsqu’une femme enceinte arrive vers elle en criant à l’attention d’une femme en contre-bas, une sucette à la main. Kiki se propose alors de ramener la sucette pour elle. Impressionnée, la femme enceinte, qui est gérante d’une boulangerie, lui propose un toit contre de l’aide dans son magasin. Kiki accepte volontiers et décide d’ouvrir un service de livraison, ne sachant rien faire d’autre que voler sur un balais. Au cours des premiers mois, la jeune sorcière sympathisera avec différentes personnes : Ursula, une peintre rencontrée lors de sa première livraison, Tombo, le jeune garçon l’ayant aidé lors de son arrivée, une grand-mère qui aura été une de ses clientes ainsi que sa femme de ménage et bien sûr Osono la boulangère et son mari.
Souvenirs goutte à goutte (1991)
C’est un film d’Isao Takahata basé sur la manga Omoide Poro Poro de Hotaru Okamoto et Yûko Tone où les auteurs racontent des moments de leur enfance. Ce film a été censuré au Japon à cause d’un des sujets abordés : les menstruations. La structure narrative de ce film se base sur l’alternance entre le séjour de l’héroïne à la campagne et les flashbacks de son enfance. Lors de sa sortie au Japon, le film a eu un bon succès, le plaçant au sommet du box-office en 1991.
Synopsis
Taeko Okajima est une jeune employée de bureau à Tokyo. Elle s’ennuie dans son travail et décide alors de passer quelques temps dans la région rurale de Yamagata afin de travailler dans la ferme de son beau-frère. Elevée en ville, Taeko ne rêve que de la campagne depuis son enfance. Pendant son voyage, les souvenirs de ses 10 ans remontent progressivement à la surface. C’était à l’époque une enfant capricieuse, dernière d’une famille de trois filles. C’est à cette époque de sa vie qu’elle a vécu de grandes découvertes : le premier amour, ses premières menstruations, ses premiers rêves brisés, etc.
Durant les scènes du films où on la voit adulte, Taeko partage son temps entre travail à la ferme et sorties avec un lointain cousin de sa belle-famille, Toshio. Anciennement employé dans une grande société, il a décidé de quitter la ville pour devenir agriculteur. La proximité évidente entre les deux jeunes gens pousse la grand-mère de la ferme à évoquer un mariage entre eux. La proposition provoque une vraie introspection chez Taeko, indécise sur le bon choix à faire : conserver sa vie citadine et sa carrière ou bien épouser Toshio et la vie de mère de famille à la campagne.
Afin de découvrir quel choix à fait Teako, n’oubliez pas de regarder le film jusqu’au bout, c’est-à-dire même le générique de fin.
Porco Rosso (1992)
Porco Rosso met en scène un pilote à tête de cochon dans l’Italie des années 20. Miyazaki y projette des thèmes qui lui sont chers comme celui redondant des appareils volants. L’écriture de ce film d’animation qui avait pour but d’offrir un film court à la Japan Airlines a été profondément marqué par la guerre qui avait lieu en ex-Yougoslavie et qui a en partie conduit le film à prendre une tournure longue et dramatique. Il a reçu en 1993 le Cristal du long métrage au Festival International du film d’animation d’Annecy.
Synopsis
L’histoire se déroule en Italie durant la période de l’entre-deux-guerres. Marcot Pagot, un ancien pilote émérite des forces aériennes italiennes, se voit transformé en cochon et se reconvertit en chasseur de primes sous le nom de “Porco Rosso”. Il vit sur une île déserte dans la mer Adriatique, écoutant la radio en lisant une revue de cinéma, lorsque son téléphone sonne. Il démarre son hydravion rouge pour aller sauver un groupe d’écolière prises en otage par les pirates de l’air du gang “Mamma Aiuto”. Après avoir gravement endommagé leur avion, il leur propose un arrangement : récupérer les otages et en échange il laisse filer les pirates avec la moitié du butin.
Le soir venu tout le monde se retrouve à l’hôtel Adriano, géré par Gina, amie d’enfance de Marco. L’hôtel est un terrain neutre où chacun doit oublier ses différents. Les pirates, las de toujours voir Porco Rosso leur mettre des bâtons dans les roues, décident de s’associer à Donald Curtis, un as du pilotage américain. Pourchassé par Curtis, Porco Rosso doit rejoindre Milan pour faire réparer son avion par l’entreprise Piccolo, tenue par son vieil ami Paolo. Tous les fils de Paolo ont dû partir chercher du travail ailleurs, ce sera donc sa petite fille de 17 ans, Fio, qui prendra en charge le chantier. D’abord réticent, le cochon finira par céder face à l’enthousiasme de la jeune fille. Menacé par les services secrets fasciste Marco devra quitter Milan précipitamment, en compagnie de Fio. De retour sur son île, Curtis l’attend pour déterminer qui est le meilleur avec un dernier duel. L’annonce de ce duel fera venir nombre de spectateurs.
Je peux entendre l’océan (1993)
C’est le premier et seul téléfilm réalisé par le Studio Ghibli, adaptation du roman éponyme de Saeko Himuro.
Synopsis
Suite au divorce de ses parents, Rikako Muto, une lycéenne originaire de Tokyo, la capitale japonaise, suit à regrets sa mère qui vient s’établir à Kôchi. Elle arrive en cours d’année scolaire.
Dès son arrivée, elle est remarquée par Yutaka Matsuno qui la présente à son meilleur ami, Taku Morisaki. L’ambiance méridionale et provinciale de Kôchi est très différente de Tokyo et Rikako a du mal à s’intégrer dans sa classe.
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Pompoko (1994)
Ce film aborde les thèmes de prédilection des studios Ghibli : il nous dévoile un Japon en pleine expansion, qui pour résoudre ses problèmes démographiques n’hésite pas à sacrifier d’anciennes valeurs. Le respect de la nature et des divinités ne sont plus de mise dans cet univers où la ville dévore la campagne et où les manifestations divines des tanuki sont désormais assimilées à de banales parades organisées par des parcs d’attractions. Ce film a reçu le cristal du long métrage au Festival International du film d’animation d’Annecy en 1995.
Synopsis
Dans les 60, le pays du soleil levant connaît une forte croissance et les logements font défaut. De vastes programmes de construction sont lancés, destinés à transformer les campagnes en villes nouvelles, en particulier la haute vallée de la Tama , à l’ouest de la capitale japonaise : Tokyo. Dans les bois à la périphérie de la ville vivent les tanuki, des animaux à la fois réels et mythiques assimilés aux kitsune, des esprits surnaturel animal polymorphe.
La destruction quotidienne de leur espace vital inquiète les tanuki qui de s’unir et d’enrayer la progression nuisible des travaux en se transformant en divers objets pour garder leur campagne dans laquelle ils vivent et mettre des bâtons dans les roues aux humains qui détruisent leur environnement.
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Si tu tends l’oreille (1995)
C’est le premier film des studios a n’avoir été produit ni par Hayao Miyazaki, ni par Isao Takahata. Il a été réalisé par un jeune talent, Yoshifumi Kondo. Ce sera malheureusement son seul film car il mourut trois ans plus tard d’une rupture d’anévrisme. Ce film est une adaptation du manga éponyme d’Aoi Hiiragi.
Synopsis
Passionnée de lecture, Shizuku Tsukishima fréquente régulièrement tant la bibliothèque municipale, où travaille son père, que celle de son collège, y compris pendant les congés scolaires, usant pour cela des bonnes relations qu’elle entretient avec l’infirmière. Lors de ses lectures, elle remarque grâce aux fiches de suivi que tous les livres qu’elle a emprunté l’ont précédemment été par un certain Seiji Amazawa.
Shizuku possède un talent pour la poésie. Ses amies lui ont ainsi demandé d’adapter en japonais la chanson Country Roads. Parallèlement à cette adaptation, elle décida d’écrire sur le même air musical une chanson parodique, Concrete Road, se moquant sa banlieue. Après avoir présenté ces deux versions à son amie Yuko Harada, elle oublie sur un banc le livre contenant les paroles des chansons. Revenant sur ses pas pour le récupérer, elle le trouve dans les mains d’un garçon inconnu qui le lui rend tout en se moquant de sa négligence ainsi que sa chanson parodique.
Peu après, alors qu’elle se rend à la bibliothèque municipale, Shizuku voit un chat prendre le train avec elle. Intriguée et amusée par le comportement du félin, elle le suit pour arriver dans une petite boutique d’antiquités. Elle y rencontre le propriétaire, un vieil homme sympathique. Mais en retard pour apporter le repas de son père, elle sort précipitamment de la boutique et rencontre à nouveau le mystérieux garçon, accompagné du chat, qui lui apporte le bento oublié chez l’antiquaire, et se moque à nouveau d’elle à propos de sa chanson. Par la suite, elle se rend à nouveau plusieurs fois à la boutique, où elle trouve porte close.
Elle y rencontre finalement le garçon moqueur, qui s’avère être le petit-fils de l’antiquaire, mais aussi le fameux Seiji Amazawa ! À cette occasion, Shizuku se lie d’amitié avec Seiji et apprend que celui-ci travaille à devenir luthier. Les deux jeunes se lient d’amitié et lorsque Seiji part en Italie pour un stage d’essai chez un luthier ami de son grand-père, Shizuku, honteuse de ne pas avoir une telle ambition, décide d’écrire un roman pendant son absence.
Une histoire d’amitié, de rêve et d’amour pleine d’enthousiasme et de magie.
Princesse Mononoke (1997)
Chef d’oeuvre de Miyazaki, Princesse Mononoké, renommée affectueusement “Mononoké”, conte l’histoire de destin tragiquement lié dans un Japon rurale médiévale ou demeure des animaux-dieu. Dans Princesse Mononoké, Miyazaki traite des liens de toute activité humaine avec la Nature. L’oeuvre tout entière (à la manière de Porco Rosso) est marquée par l’intensité charismatique de ses personnages principaux. Mononoké, humaine recueillie par des loups, Ashitaka, prince d’un peuple ancien maudit par le dieu-animal qu’il a tué, etc. Un chef d’oeuvre du cinéma d’animation qui a reçu l’Award of the Japanese Academy du meilleur film en 1998, le prix des lecteurs du meilleur film aux Kinema Junpo Awards en 1998 et le prix du film Mainichi du meilleur film, du meilleur film d’animation et le prix des lecteurs en 1998.
Synopsis
L’histoire se déroule dans le Japon médiéval. Ashitaka, prince de la tribu des Amishis, est frappé par une malédiction après avoir tué un dieu sanglier devenu démon. La chamane du village le dit condamné à mourir et lui conseille de quitter le village pour aller chercher à l’ouest la cause de la colère de la nature et l’espoir de trouver la raison de sa malédiction. Sur le chemin, le prince rencontre un moine vagabond du nom de Jiko qui lui dit de se rendre dans la forêt où vivent les esprits, animaux gigantesques doués de parole. Ashitaka croise ensuite deux hommes originaires du village des forges, dirigé par Dame Eboshi. Ils ont été blessés lors d’une attaque menée par la déesse louve Moro qui a elle-même été blessée par Dame Eboshi.
En se rendant au village, Ashitaka rencontre une jeune fille que tout le monde nomme Princesse Mononoké, une humaine élevée par Moro. Lors de son arrivé au village, le jeune homme est accueilli très chaleureusement par les femmes du village. Il rencontre Dame Eboshi, qui lui explique que le village exploite la forêt et produit du fer afin de permettre la prospérité de son peuple, composé d’exclus dont de nombreuses anciennes prostituées ainsi que des lépreux. Ashitaka apprend ainsi que Dame Eboshi, qui a tiré sur le dieu sanglier, est responsable de la corruption l’ayant transformé en démon.
Pendant la nuit, Princesse Mononoké pénètre dans le village pour tuer Dame Eboshi mais Ashitaka s’interpose entre elles deux et les assomme. Il quitte ensuite le village en emportant la jeune fille mais il est touché par une balle en partant. Princesse Mononoké ne lui faisait pas confiance jusqu’à ce que le dieu-cerf soigne la blessure du garçon. Pendant ce temps, au village, Dame Eboshi et Jiko passent un accord pour s’emparer de la tête du dieu-cerf, censée accorder l’immortalité. S’en suivra ensuite une guerre sans précédent entre le village des forges et les esprits de la forêt.
Mes Voisins les Yamada (1999)
Cette comédie familiale est une adaptation du manga Mes Voisins les Yamada, publié entre 1991 et 1993 dans Asahi Shinbun, un des grands quotidiens nationaux japonais. Avec un dessin simple et léger, et une suite de scènes indépendantes plutôt qu’une histoire “en un fil”. Mes voisins les Yamada est un dessin animé qui parvient à être à la fois drôle, et très poétique par moments. Mais il a connu un relatif échec après le grand succès remporté par les précédents films du studio et du réalisateur, Isao Takahata.
Synopsis
La première scène nous montre les parents en costumes de mariés traditionnels foncer dans un bobsleigh à leur nom sur fond de marche nuptiale de Mendelssohn autour d’une piste qui se révèle être leur gâteau pièce montée de mariage ! Tandis qu’un “ancêtre” prononce un discours sur leur vie future, le “bob” quitte les airs, se transforme en superbe voilier avant de fendre les eaux de l’océan. Début idyllique d’un mariage vite menacé par les tempêtes. Scène hilarante où l’on découvre que là-bas aussi les bébés naissent dans des choux ou sont apportés par des cigognes quand on ne les trouve pas à l’intérieur de bambous !
Ainsi, après ce début tonitruant, retour à des préoccupations plus terre-à-terre avec les disputes familiales sur les questions d’héritage de la maison. Chaque membre de la famille voit, tour à tour, le projecteur braqué sur lui. Par exemple, la petite Nonoko dans le chapitre “Péril sur le foyer”. A l’issue des courses au supermarché, la famille oublie la fillette et ne s’aperçoit de son absence qu’une fois en voiture sur le chemin du retour.
Nous vous laissons découvrir ses petites scènes de vie de famille sans vous en révéler trop de détails.
Le Voyage de Chihiro (2001)
Miyazaki écrit le scénario en s’inspirant de la fille de son producteur associé, Seiji Okuda, qui vient lui rendre visite chaque été. Il y développe plusieurs thèmes qui lui sont chers, dont l’intégration par le travail collectif, le voyage initiatique, le renouement avec les valeurs ancestrales et le danger de la société moderne pour la nature et les traditions. Ce film a reçu un nombre incroyable de récompenses : l’Ours d’or du meilleur film au Berlinale 2002, c’est le premier film d’animation à obtenir cette récompense, le prix du public au festival international du film de San Francisco 2002, le prix du meilleur film et de la meilleur musique de l’Académie japonaise en 2002, le prix du meilleur fil au Blue Ribbon Awards et au Hong Kong Film Awards 2002, etc. En tout, il a reçu exactement 13 prix dans différents pays !
Synopsis
C’est l’été. Chihiro et ses parents déménagent. Voyant leur nouvelle maison au loin, le père tente de prendre un petit chemin qui les mènent à une étrange porte. D’abord réticente, Chihiro décide de les suivre et découvre avec eux un parc à thème qui semble à première vue abandonné, comme c’est le cas pour nombre d’entre eux sur l’archipel. Approfondissant leur visite, ils découvrent qu’un restaurant propose une profusion de nourriture. Les deux adultes décident alors de se servir malgré les plaintes de Chihiro qui n’a qu’une envie : partir de ce lieu étrange où ils n’avaient croisé absolument personne. Voyant que ses parents ne l’écoutent pas, Chihiro s’aventure un peu plus loin et tombe sur un jeune homme, Haku, qui la somme immédiatement de partir avant que la nuit soit tombée. La jeune fille ne se pose alors pas plus de question et cours retrouver ses parents au restaurant. Mais la nuit est déjà en train de s’installer et toute sorte de créatures spectrales se mettent à apparaître devant elle. En arrivant au restaurant, elle constate avec effrois que ses parents ont été transformés en énorme cochon. Décidant de fuir, elle se dirige vers la porte qui l’a conduite jusque là, mais celle-ci est inaccessible, le chemin étant recouvert d’une immense rivière. C’est alors qu’Haku, le jeune garçon l’ayant mis en garde, arrive et décide de l’emmener chercher du travail dans cet étrange lieu. Après quelques péripéties, Chihiro obtient un job dans les sources thermales du parc, qui ne reçoit que des esprits et des dieux ! La jeune fille essayera par la suite de trouver un moyen de sauver son ami Haku de son triste sort ainsi que de repartir avec ses parents.
Une belle histoire d’aventure dans un monde plein de magie.
Le Royaume des Chats (2002)
C’est un spin-off du film Si tu tends l’oreille. Adapté de Baron, neko no danshaku d’Aoi Hiiragi. Il reprends notamment le personnage de Baron, la statuette de chat qui tiens tant au cœur du propriétaire de la boutique d’antiquités et qui sert de personnage principal du roman de Shizuku.
Synopsis
Haru est une jeune lycéenne de 17 ans pleine de doutes qui ne trouve pas sa place au milieu des autres. Sa vie bascule le jour où, sur le chemin du retour du lycée avec sa meilleure amie Hiromi, elle sauve la vie d’un chat qui manque d’être écrasé par un camion.
Mais il ne s’agit pas de n’importe quel chat, car celui-ci parle et se présente comme Loon, le prince du royaume des chats. Les chats ont désormais une dette envers Haru. Pendant la nuit, ils la comblent de cadeaux et le roi des chats en personne l’invite dans son royaume où elle devra épouser le prince Loon.
Le film est un conte initiatique sur le passage de l’adolescence à celui des adultes.
Le Château Ambulant (2004)
Il s’agit d’une libre adaptation d’un roman : Le Château de Hurle de Diana Wynne Jones. Ce film d’animation a été très bien reçu par le public et à ainsi reçu plusieurs distinctions : le prix du public au Festival International du film de Catalogne 2004, celui de la meilleure bande originale de films aux Los Angeles Film Critics Association Award 2005, le prix du lecteur dans la catégorie meilleur film lors du Prix du Film Mainichi 2005 et enfin celui du meilleur film d’animation des New York Film Critics Circle Awards 2005. Il a également eu l’honneur d’être nominé aux Oscar en 2006.
Synopsis
Sophie a 18 ans. Elle travaille dans le magasin de chapeau de sa mère et rencontre par hasard Hauru, un mystérieux sorcier qui la sauve des griffes des gardes de la ville. Celui-ci la prend alors en sympathie. Cependant la sorcière des Landes, qui est amoureuse de Hauru, devient jalouse de l’attention portée à Sophie par ce dernier. Pour se venger, elle décide de transformer la jeune Sophie en une vieille dame de quatre-vingt-dix ans. Incapable de révéler cette transformation à sa famille, elle s’enferme chez elle, puis s’enfuit.
Dans les montagnes, elle rencontre un épouvantail enchanté qu’elle surnomme affectueusement Tête-de-Navet. Celui-ci la mène au château ambulant. Une fois à l’intérieur, après avoir fait le constat d’une insalubrité totale, elle fait connaissance avec le démon du feu, Calcifer. Celui-ci fait mouvoir le château et devine que Sophie a été victime d’un sortilège. Il lui propose alors de rompre le sortilège en lieu de quoi Sophie devra l’aider à son tour afin de briser le pacte qui l’unit à Hauru. Le lendemain, Sophie rencontre Hauru et se présente à lui comme la nouvelle femme de ménage. Au fil des jours, elle parvient à s’intégrer à la vie du château et se lie d’amitié avec le petit Marco. Elle découvre également que la porte d’entrée donne sur plusieurs endroits en même temps. Par la suite, Sophie apprend que Hauru est une personne vaniteuse et immature, et que la vengeance de la sorcière des Landes est due au comportement passé d’Hauru envers elle.
À la suite de la disparition du Prince Justin, du pays voisin, Hauru doit servir son roi en l’aidant à gagner la guerre. Cependant, Hauru refuse, craignant que ce ne soit un piège commandité par son mentor, madame Suliman, une puissante magicienne. Il demande ainsi à Sophie d’aller voir madame Suliman, en se faisant passer pour sa mère, au palais du roi afin de lui annoncer son refus. Celle-ci prévient Sophie que si Hauru ne collabore pas avec le pays il connaîtra le même sort que la sorcière des Landes, c’est-à-dire quelle lui jettera un sortilège pour le faire revenir à son état original. Une fois Sophie rentrée au château, il s’en suivra une multitudes d’événements pour sauver Hauru de son triste sort.
Les Contes de Terremer (2006)
C’est le premier film de Gôro Miyazaki, le fils du réalisateur Hayao Miyazaki. L’histoire est inspirée des premier, troisième et quatrième livres du Cycle de Terremer d’Ursula K. Le Guin.
Synopsis
Dans la principauté de Morred, le Roi d’Enlad, réuni avec ses hauts dignitaires, est préoccupé pour son royaume. L’équilibre du monde semble rompu. Une étrange épidémie touche aussi bien les hommes que les animaux ainsi que les cultures. Plus tard, alors qu’il se retrouve seul dans les allées du palais, une présence dans son dos pousse le souverain à faire volte face. Trop tard, un inconnu vêtu d’une cape se précipite vers lui, un poignard à la main. L’arme vient se ficher dans le ventre du Roi qui s’écroule mort aux pieds de son agresseur. Celui-ci laisse tomber son capuchon et se révèle être Arren, le propre fils du Roi et héritier de Morred. Le jeune Prince s’empare de l’épée de son défunt père, désespérément assujettie à son fourreau, et s’enfuit.
Pendant sa fuite, le Prince Arren, qui défend sa vie avec vigueur contre une meute de loup avant de soudainement perdre courage et de renoncer à sa survie devant le nombre trop important d’assaillants, est sauvé par un inconnu in extremis. L’étranger révèle au jeune homme qu’il se nomme Epervier. Et selon cet homme énigmatique, leur rencontre ne peut pas être le fruit du hasard. Le Prince, quant à lui, garde son ascendance royale secrète. Les deux compagnons feront dorénavant route commune.
L’aventure d’un adolescent en quête d’identité et qui apprend comment dépasser ses peurs et s’affirmer.
Ponyo sur la Falaise (2008)
Ce film a reçu des critiques élogieuses. C’est un film pour enfant bien moins sombre que les précédents de Miyazaki. Il a toutefois été parfois critiqué au Japon à cause de sa trop forte dramatisation et de la trop grande complexité des thèmes. Il a reçu également plusieurs récompenses : le prix Noburô Ôfuji lors du Prix du film Mainichi en 2009 ainsi que celui du meilleur film d’animation et de la meilleure musique aux Japan Academy Awards.
Synopsis
Fujimoto, un sorcier qui a abandonné le monde des humains pour vivre au fond des océans, fait des expériences avec l’”eau de vie”, un liquide qui renforce la faune marine. Il espère ainsi un jour bouleverser l’équilibre écologique et voir la mer, maltraitée par les hommes, reprendre sa prestance. L’aînée de ses filles, Brunehilde, petit poisson rouge de cinq ans à visage humain, profite d’un moment d’inattention de son père pour se glisser à travers un hublot du sous-marin et rejoindre la surface. Alors qu’elle découvre émerveillée la nature terrestre, elle voit au loin Sôsuke, un petit garçon de son âge vivant dans une maison sur une falaise, descendre dans la calanque avec son bateau jouet quand soudain, elle se retrouve coincée dans un pot de verre.
Alors que Sôsuke arrive au bord de l’eau, il remarque Brunehilde et décide le l’aider à sortir du bocal. Il se blesse en le brisant et le poisson en profite pour lécher le sang perlant de la coupure. Le jeune garçon rempli son seau d’eau et décide de cacher le poisson, qu’il a nommé Ponyo, à l’école. Pendant que Fujimoto fait tout pour récupérer sa fille, qu’il croit avoir été kidnappée. C’est lorsque que Ponyo provoque l’agitation dans une maison de retraite qu’il arrive à la récupérer sa fille en envoyant ses esprits marins submerger le petit garçon.
Alors que son père lui dresse un portrait peu flatteur des hommes, qui polluent les océans, Ponyo persiste à souhaiter avoir des mains et des pieds, et prend une forme hybride en se faisant pousser des bras et des jambes à trois doigts. Fujimoto comprend alors qu’elle a ingéré du sang humain, et utilise son pouvoir pour la ramener à sa forme initiale. Alors que le sorcier sort, Ponyo est libérée par ses sœurs de la bulle où elle était maintenue prisonnière, et fait repousser ses membres. Décidant de partir à la recherche de son ami, elle submerge le repaire de son père et libère l’énergie du puits d’”eau de vie”, ce qui lui permet d’achever sa transformation en petite fille. La voilà fin prête à rejoindre son ami Sôsuke !
Une belle histoire d’amitié entre un poisson rouge et un petit garçon.
Arrietty, le Petit Monde des Chapardeurs (2010)
Encore une fois, un film du studio reçoit de bonnes critiques dès sa sortie. La réputation de celui-ci n’est plus à faire. A nouveau, une récompense pour le film : le prix du Film d’animation de l’année (Animation of the Year) de la Japan Academy en 2011.
Synopsis
Arrietty est une chapardeuse, sorte de minuscules êtres humains qui vivent cachés et survivent en volant ce dont ils ont besoin. La famille de la jeune fille vit paisiblement depuis des années sous le plancher d’une maison tranquille et sans problème. Arrietty sait qu’elle n’a pas le droit de s’aventurer à l’extérieur, mais du haut de ses 14 ans, elle aime l’aventure et n’hésite pas à désobéir à cette règle. Si les humains la voyaient, cela déclencherait toute une série de problèmes. Lors d’une de ses escapades, elle voit arriver un nouvel humain plus jeune que les autres. Il n’a pas l’air en forme et ne l’inquiète pas plus que ça, mais cette arrivée va chambouler toute leur vie.
Le soir même, son père lui fait enfin l’honneur de lui proposer de venir avec lui pour “chaparder” ce dont ils ont besoin. La jeune fille attendait cela depuis longtemps avec impatience ! Avec son sac et son aiguille, la voilà prête pour l’aventure. Elle découvre alors les chemins qu’emprunte son père et comment celui-ci fait pour récupérer tous ces objets. Mais lorsqu’ils décident de prendre un mouchoir, le jeune garçon la voit et la mission est annulée. Dans la précipitation, Arrietty fait tomber son morceau de sucre. C’est très déçue que la jeune fille rentre chez elle. Mais le lendemain, elle aperçoit le morceau de sucre posé sur un rebord avec un petit message pour elle. Sa mère lui somme alors de ne pas prendre ce morceau de sucre. Mais Arrietty finit par entrer en contact avec Shô, le jeune garçon. Cette rencontre sera le début d’une belle amitié, mais également de grands dangers pour la famille de chapardeurs.
La colline aux Coquelicots (2011)
C’est le deuxième film du fils de Miyazaki au sein des studios Ghibli. En 2012, La Colline aux Coquelicots remporte le prix du meilleur film d’animation de l’année 2011 (Animation of the Year) de la Japan Academy. Le premier prix de Gôro Miyazaki.
Synopsis
Umi est une élève du lycée Konan à Yokohama. Son père, marin, est mort en mer sur une barge de débarquement pendant la guerre de Corée, plusieurs années plus tôt, la laissant l’aînée de trois enfants. Elle vit avec sa grand-mère, sa petite sœur et son petit frère dans une maison qui sert également de maison d’hôtes et accueille régulièrement plusieurs pensionnaires. Umi consacre beaucoup d’efforts à sa famille au quotidien et est par ailleurs une élève sérieuse. Depuis la mort de son père, la jeune fille a pris l’habitude de hisser des drapeaux de signalisation maritime devant la maison tous les jours, en souvenir du temps où elle le faisait pour aider son père à retrouver le chemin de la côte, quand elle était encore enfant. Un jour, Umi lit dans le journal du lycée un poème faisant allusion à ces drapeaux et qui ne peut concerner qu’elle. Peu après, elle apprend qu’un conflit en cours oppose entre eux les élèves garçons du lycée : l’ancien foyer des élèves, un bâtiment appelé le Quartier latin, doit être démoli pour laisser place à une nouvelle construction, mais une minorité d’élèves persiste à réclamer sa préservation.
C’est alors qu’Umi rencontre Shun, délégué des élèves et membre de la rédaction du journal du lycée. Elle le soupçonne d’être l’auteur du poème, mais ne parvient pas à lui poser la question. Finalement, elle s’intéresse à son tour à la sauvegarde du Quartier latin et découvre ainsi l’intérieur, avec ses clubs de lycéens hauts en couleur ! Elle assiste aussi à une réunion d’élèves mouvementée, interrompue brutalement par l’annonce de l’arrivée du proviseur. Pour sauver le bâtiment, Umi a l’idée de le nettoyer et de le restaurer : les élèves approuvent le projet et se mettent au travail. Peu à peu, Umi et Shun se rapprochent et développent des sentiments mutuels. La jeune fille apprend indirectement que le garçon répond tous les jours aux messages qu’elle envoie en mer par drapeau, mais elle ne pouvait pas le voir depuis le pied du mât.
S’en suivra nombre de révélations, bousculant la vie des deux adolescents. Une histoire de famille et d’amour difficile.
Le Vent se lève (2013)
Ultime long-métrage du visionnaire Hayao Miyazaki, le réalisateur aura quitté la scène en beauté. Le vent se lève est un très grand film, unique dans la filmographie de Miyazaki ce qui le rend d’autant plus indispensable. Il a reçu 15 récompenses dont le prix du meilleur film d’animation au Boston Online Film Critics Association Awards 2013, Toronto Film Critics Association Awards 2013 ou encore à l’Anime & Manga Grand Prix 2014.
Synopsis
Une jeune garçon s’endort et rêve. Il marche sur le toit de sa maison et monte à bord d’un petit avion pourvu d’étranges ailes. Il survole les paysages, fait quelques pirouettes, puis il entend au loin des vrombissements. Une immense machine volante émerge des nuages, des bombes menaçantes et des ombres noires pendues à sa carlingue. Le jeune garçon n’a que le temps de lever la tête avant qu’une pluie d’explosifs ne lui tombe dessus, anéantisse son avion et le projette dans les airs. Le jeune garçon, du nom de Jirô, se réveille. Le lendemain, après être rentré de l’école, il parcourt un journal et découvre un nom : Caproni, un génial constructeur italien d’avions. Alors qu’il part à nouveau dans ses rêves, le jeune garçon voit Caproni descendre d’un avion. Ce dernier l’invite à monter dans sa dernière création : un avion destiné à faire voyager les civils. Carponi lui explique également que l’important n’est pas de piloter mais de concevoir les avions. Jirô se réveille et dit à sa mère qu’il veut désormais être ingénieur.
Plusieurs années passent et Jirô est désormais étudiant. Il est à bord d’un train bondé et décide de prendre l’air sur le marche pied situé à l’extérieur du wagon. Il voit de l’autre côté une jeune fille sortir de la première classe, accompagnée par sa gouvernante. Le chapeau de Jirô s’envole et est rattrapé de justesse par la demoiselle, qui manque de tomber. Il remercie chaleureusement la jeune fille qui rentre dans le wagon, non sans échanger ensemble autour d’un poème de Paul Valéry, Le vent se lève, il est temps de vivre. Plus tard, la terre se met à gronder puis à trembler. Une gigantesque secousse fait stopper net le wagon. Les passagers, désorientés, hagards et parfois blessés, s’échappent et paniquent. Jirô garde son calme et retrouve la jeune fille en proie à la plus grande détresse. En effet, sa gouvernante s’est fracturée le pied et Jirô se propose de la porter jusqu’au quartier tokyoïte d’Ueno, où vit la famille de la jeune fille. Il met à l’abri les deux jeunes femmes et leur apporte de l’eau. Il se propose de prévenir la famille de la jeune fille, cette dernière décide alors de l’accompagner jusqu’à chez elle. Fort heureusement, sa maison n’est pas touchée. La jeune fille est très vite amenée à l’intérieur de la maison et ne peut remercier son bienfaiteur. Celui-ci indique ensuite à deux hommes de la maison où se trouve la gouvernante, avant de disparaître dans la foule.
Deux années plus tard, Jirô termine ses études à Tokyo lorsqu’il reçoit un colis remis par une mystérieuse jeune femme. Il contient notamment une règle, celle qu’il avait mise comme attelle au pied fracturé de la gouvernante lors du tremblement de terre. Jirô se précipite dehors mais arrive trop tard, la jeune femme a disparu. Une fois son diplôme obtenu, le jeune ingénieur rejoint Mitsubishi, une usine de construction d’avions. Il travaillera alors d’arrache pied afin de créer son premier avion : un avion de chasse destiné à l’armée. Mais lors des test, l’avion se disloque et l’armée choisie une compagnie concurrente pour produire ses avions. L’entreprise décide donc de se concentrer sur les bombardiers et envoie Jirô et son ami Honjô en Allemagne pour étudier leur technologie, bien plus avancée que la leur.
C’est lors d’un de ses nombreux voyages que Jirô finira par croiser le chemin de Nahoko, la jeune fille du train ! Cette nouvelle rencontre entre les des jeunes gens changera leur vie.
Un magnifique film d’avion et de sentiments.
Le Conte de la Princesse Kaguya (2013)
C’est à ce jour le dernier film réalisé par Isao Takahata. Bien qu’il ait été moyennement bien reçu par le public et donc un succès mitigé, il a tout de même reçu plusieurs prix : celui du meilleur film d’animation au Prix du film Mainichi 2013, au Boston Society of Film Critics Awards 2014, au Los Angeles Film Critics Association Awards 2014 ainsi qu’au Toronto Film Critics Association Awards 2014.
Synopsis
Un coupeur de bambou découvre un jour une minuscule princesse à l’intérieur d’une tige de bambou. Il la ramène chez lui en pensant qu’il s’agit d’un don du ciel et la présente à sa femme. Le petit être se transforme alors en bébé que le couple de paysans élève dans la montagne. Les enfants de la région la surnomment “Pousse de bambou” car tout comme les bambous elle grandit à vue d’oeil. Mais le paysan trouve une montagne de pièces d’or en coupant un bambou et se persuade qu’il a le devoir de faire de sa fille une princesse. Il arrache donc la jeune enfant à sa montagne et à ses amis pour lui imposer une éducation de noble dans la capitale. Mélancolique, la jeune fille rêve de ses amis perdus et ne s’intéresse pas à l’aristocratie. Au cours de la cérémonie de passage à l’âge adulte on la nomme “Princesse Kaguya des bambous graciles” en raison de sa souplesse et de sa beauté “lumineuse”. Sa beauté devient incroyablement réputée bien que personne n’ait jamais vu son visage. Les cinq grands princes de la capitale demandent sa main. Elle refuse leurs offres ainsi que celle de l’empereur. Par la suite, elle comprend qu’elle vient de la Lune et qu’elle a été envoyée sur la Terre pour la punir d’avoir désiré découvrir cette planète interdite. Les “Luniens” considèrent que les Terriens sont souillés par des émotions telles la tristesse, la joie, la peur, etc.
Souvenir de Marnie (2014)
C’est le dernier film des studios Ghibli à ce jour. En espérant que cela ne durera pas. Il a été bien accueilli par le public et a été nominé au Oscars 2016 dans la catégorie meilleur film d’animation.
Synopsis
C’est l’histoire d’Anna, une jeune fille solitaire, timide et agoraphobe qui a perdu ses parents très jeune et qui vit avec ses parents adoptifs. Ayant découvert une lettre de l’adoption prouvant que la famille recevait de l’argent grâce à ça, la jeune fille se renferme sur elle même, pensant qu’ils ne l’aiment pas et font uniquement ça pour l’argent. Son asthme s’aggrave et sa mère adoptive décide d’envoyer Anna à la campagne chez des parents : les Oiwa, qui vivent près de la mer au nord d’Hokkaïdo. C’est alors une belle aventure d’été qui commence pour Anna quand elle découvre une grande demeure construite au cœur des marais, non loin du village. Cette maison inhabitée, appelée “La Maison des Marais” par les habitants, semble avoir quelque chose de familier pour la jeune fille. C’est alors qu’à ce même endroit, elle rencontre une mystérieuse jeune fille : Marnie. À partir de cet instant, une merveilleuse amitié se crée entre elles. Mais cette dernière disparaît du jour au lendemain, forçant Anna à partir à sa recherche et à découvrir sa vraie nature.
Une magnifique histoire, pleine de rebondissements et de révélations.
Kimitachi wa dou ikiru ka (2020?)
Inspiré du livre du même nom par Yoshino Genzaburo, paru en 1937, le maître Miyazaki travaille sur le storyboard depuis juillet 2016, avant d’avoir reçu l’aval de sa réalisation. Ce sera un film action-fantastique. Le dernier de Miyazaki.
Si les studios Ghibli vous intéressent et que vous voulez en savoir plus, nous vous conseillons de vous rentre sur le site Buta Connection, un site francophone dédié entièrement aux studios Ghibli.
Et vous, quel est votre film Ghibli préféré ?
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