Je me lance dans une série d’articles qui parleront de mon PVT au japon.
Tout d’abord, un PVT qu’est-ce que c’est ? Il s’agit de l’abréviation de “Programme Vacances Travail”. C’est-à-dire qu’après l’obtention d’un visa vacance travail, son possesseur peut aller dans le pays désigné avec l’autorisation d’y exercer une activité professionnelle, tout en faisant de la découverte touristique et ce sur une durée d’un an. Ce visa s’obtient relativement facilement si le dossier est fait sérieusement, ce qui fût mon cas.
C’est ainsi que, samedi 6 octobre 2019, j’ai pris l’avion pour le pays du soleil levant, mon vol retour prévu en juin.
Un PVT au japon – départ
Dans l’avion
Mes premières impressions, après un petit blues de quelques semaines pré départ (quitter ses amis, sa famille, sa petite région…) furent à la fois un sentiment de liberté et de soulagement. “Je suis folle, mais c’est trop bien !” c’est cela que j’avais en tête. J’étais à la fois encore dans ma vie que je quittais et à la fois heureuse de faire ce voyage. J’avais besoin de sortir de mon quotidien, de mes habitudes et conceptions bien installées, pour y acquérir une vision décentrée de la vie.
En arrivant à l’aéroport
Lorsque je suis arrivée à l’aéroport de Tokyo Haneda (10h30 du matin heure locale), j’ai dû passer le service de l’immigration où l’on ma donné ma résident card. Tout personne amenée à résider plus de 3 mois au japon se voit remettre cette carte à son arrivée. J’ai dû écrire deux trois trucs sur un papier (dont l’adresse de mon Airbnb que je ne comprenais pas vraiment) et donner mes empreintes digitales. Le tout fût fait en 5 minutes.
J’ai ensuite récupéré ma valise (en fait une dame me l’a amenée parce que c’était la dernière qui restait…) et changé mes euros en yens. En sortant de l’aéroport par le train, à travers les vitres, j’eus mon premier aperçut de la ville. Tout est grand et… carrelé ! Je n’ai pas trouvé ça particulièrement joli (je ne m’y attendais pas particulièrement à ce que ça le soit), mais très impressionnant. Et je ressentais surtout une certaine excitation, je n’en revenais pas d’être ici !! A la suite de cela, j’ai passé une bonne partie de l’après midi à accomplir la lourde tâche de trouver mon Airbnb dans le quartier d’Asakusa (proche du temple Senso-ji) sans internet et avec mon sens de l’orientation défaillant…
Un PVT au japon – Premiers pas
La découverte du quartier d’Asakusa
Une fois installée, après une douche, je suis partie sans attendre (et sans me reposer malgré le peu de sommeil) à la découverte de mon nouveau quartier. Mon Airbnb était situé dans le très touristique et traditionnel quartier d’Asakusa. Entre le somptueux temple Senso-ji, les japonaises (et touristes) vêtues de leur kimono, les allées pleines de petits stands de vente et de petits restos appétissants, il y avait de quoi passer un bon moment à simplement observer… Très agréable et bien différent de ce que j’avais pu voir depuis le train.
Un peu de calvaire administratif – un PVT au Japon
Trouver un logement
Arrivée à Tokyo, j’avais un ainsi réservé un logement via Airbnb pour les 5 premières nuits. Ma mission n°1 consistait donc à rechercher un logement à long terme dans la capitale de l’est. Certains font le choix de réserver un logement à distance, ce qui est en effet plus économique. Pour ma part, je préférais visiter et pouvoir me rendre compte si le logement est bien situé. Peut-être suis-je un peu une princesse sur ce point ? Pourtant, je ne regrette pas de l’avoir fait pour une première expérience en share house “maison partagée”. J’avais déjà programmé, avant mon départ, quelques visites (4) sur les deux premiers jours de mon séjour (dont une que j’ai loupée car je n’arrivais absolument pas à me repérer et trouver le lieu de rendez-vous…). Cependant, en visitant, j’ai dû en prévoir d’autres, car cela ne me convenait pas exactement.
Je me suis vite rendu compte à quel point le prix de l’immobilier et donc de la location est cher à Tokyo. Même si je m’y étais préparée, je l’avais légèrement sous-estimé. J’avais un budget de 70000 yens (environ 600 euros) par mois pour une chambre en share house (8m carré environ); j’ai dû monter à 77000 yens (650 euros). Mais c’était sans compter les frais de réservation et la location des draps ! On ne retrouve pas ces frais pour toutes les agences de share house, mais je dois dire que l’état du logement n’est pas toujours le même… Après six visites et une bonne semaine, j’ai finalement opté pour un logement situé à une dizaine de minutes des stations de métro et de la JR (la Yamanote qui fait le tout du centre de Tokyo). En effet, m’étant renseignée avant mon départ, j’avais compris que plus l’on s’éloignait de ces lignes, plus le prix de loyer baissait certes, mais que les frais de trajets augmentaient… J’ai choisi de payer plus cher le logement et de minimiser mes frais de déplacement. Cependant, l’emménagement devait attendre encore quelques jours après ma réservation, il a été nécessaire de prolonger ma réservation en Airbnb.
Obtenir un numéro de téléphone japonais
Ce second point a été un certain casse-tête pour moi. Obtenir un numéro de téléphone me semblait la tâche à réaliser en premier. En effet, celui-ci, au Japon, permet de faire tout un tas de choses primordiales, notamment ouvrir un compte bancaire, chercher du travail… N’ayant peut-être pas saisi toutes les nuances sur l’ordre dans lequel effectuer mes tâches administratives à mon arrivée (elles sont toutes détaillées sur le site pvtistes.net), j’ai pensé que je pouvais acquérir un numéro de téléphone dès que je voulais. Que nenni. Ce que je n’avais pas compris c’est qu’il fallait d’abord avoir inscrit une adresse sur ma carte de résident.
Tant que je n’avais pas cette adresse, je ne pouvais obtenir de numéro de téléphone et par conséquent, je ne pouvais ni chercher du travail, ni ouvrir de compte en banque !
Étant donné le temps que j’ai mis à réserver mon logement (une semaine) et le délai nécessaire de 4 jours avant d’emménager… j’étais bloquée dans mes démarches. Je suis retournée au moins 3 fois à l’hôtel de ville de Taitō-ku (ma ville dans Tokyo), pour tenter de faire enregistrer cette adresse (j’ai tenté de faire enregistrer le Airbnb oui…). Mais il fallait attendre d’y résider. Le personnel devait en avoir marre de voir cette fille revenir à chaque fois…
Après presque deux semaines de séjour, j’ai pu enfin emménager dans mon petit chez moi et faire inscrire cette (maudite) adresse au dos de ma resident card. Et tout est devenu plus fluide : j’ai pu me rendre au magasin Bic Camera et acheter ma carte sim avec numéro de téléphone ! Il n’y a plus qu’à chercher du travail maintenant !
S’il y a quelque chose à retenir de cette expérience, c’est de prévoir toutes ses visites d’appartement le premier, voire deuxième, jour de séjour et se décider rapidement ! Ou bien réserver à l’avance et changer si cela ne va pas.
Des découvertes en attendant de pouvoir réaliser ces démarches
Pendant que mes démarchent traînaient, je décidais naturellement de poursuivre ma découverte de Tokyo. J’ai commencé par me promener dans Asakusa et les quartiers voisins : Asakusa, Ueno, Sumida. On peut dire que je faisais mon quota de 20000 pas par jour avec ça ! J’ai également rencontré quelques français avec lesquels je suis allée à Ginza et Shibuya de nuit. Pour moi, le centre de Tokyo se réveille la nuit. Elle a tellement de visages ! De jour, il y a des petites ruelles que j’affectionne beaucoup, mais nombre d’endroits, les grandes artères notamment, les alentours des gares… je n’aime pas particulièrement. Alors que la nuit, avec tous ces éclairages, ces publicités lumineuses et ses buildings ou personne ne dort, c’est là que Tokyo devient lumineuse.
Vivre le typhon Hagibis
Dans cet article, je vais revenir sur l’épisode typhonique que j’ai vécu à l’occasion du passage de Hagibis à Tokyo. Par ailleurs, vous trouverez un article plus détaillé sur le typhon et mon expérience ici : Le thyphon Hagibis
Le typhon Hagibis
Le premier vrai week-end que je passai à Tokyo ne s’annonçait pas ensoleillé. Loin de là… Depuis une petite semaine, j’entendais parler d’un typhon, nommé Hagibis. Et ce n’était pas n’importe lequel, d’après les médias, le plus puissant de la saison, voire de l’année. Il fut même annoncé comme le plus terrible depuis 50 ans.
J’appris l’existence de Hagibis sur un groupe Facebook de francophones au japon. Une personne annonçait la mauvaise nouvelle, un site météorologique officiel à l’appuie (Japan Meteorological Agency).
Se préparer au passage du typhon et rester informé
D’après différents postes sur les groupes Facebook ainsi que d’autres consultations internet, les premières mesures pour se protéger étaient de faire des réserves de nourriture et d’eau et bien évidemment de ne pas sortir de chez soi. Ainsi, après avoir fait des réserves vendredi matin, je suis restée dans le Airbnb. En vérité j’aurais pu sortir encore, mais je n’avais rien de particulier à faire dehors et surtout, il pleuvait (je ne suis pas une grande fane de la pluie). Tout de même un peu stressée à propos de la violence estimée du typhon, je suivais assidûment les nouvelles d’Hagibis via le site internet Japan Meteorological Agency. J’installai également une application “Japan Shelter” donnant des consignes en temps réel concernant les catastrophes.
Je me couchai très tard. Samedi matin, le jour du typhon, je me réveillai à 12h… la tension montait un peu.
Le passage du typhon
En fin d’après midi, toutes les occupantes du Airbnb et moi-même nous sommes rassemblées en salle commune. La gérante est gentiment restée en notre compagnie, ce qui était rassurant. C’était une drôle de situation pour moi. D’origine chinoise, la propriétaire ne parlait pas anglais et communiquait dans sa langue natale aux autres filles (toutes chinoises également). Heureusement l’une d’elles, parlant anglais, pouvait me traduire. Nous suivions les évènements à la télé. C’était bizarre, je voyais des images, mais ne comprenais rien à ce qu’il se disait. Nous étions témoins des dégâts à Osaka. Vers 18h20, tout a tremblé d’un coup !! Il s’agissait d’un séisme de magnitude 5,7… tout le monde fut assez… troublé pour le moins que l’on puisse dire. Nous sommes restées ensemble devant un film pendant une bonne partie de la soirée, jusqu’au passage de l’œil du typhon (calme provisoire avant un changement brusque du sens de la tempête). Il y avait alors des vents très très violents, on sentait l’immeuble résister à de grandes bourrasques. Mais heureusement pour nous il était très solide. Une fois cette période de tornades passée, nous entendîmes de nouveau de fortes pluies.
Quelques temps plus tard, mes “roommates” sont parties se coucher. Je continuais à recevoir des alertes par mon application, mais elles ne concernaient pas ma ville. J’ai donc fini par aller dans mon lit également, avec une petite crainte, car ce dernier se trouvait sous une fenêtre. Bon, le gros du typhon était passé et le rideaux retiendraient les morceaux de verre, me dis-je…
Retour à la vie normale
En effet, le lendemain matin, pas de fenêtre sur moi. En me levant, je constatais qu’un magnifique soleil brillait. A Tokyo même, le typhon n’avait pas fait les plus gros dégâts. Je suis sortie en fin de journée me promener le long de la rivière Sumida. La vie avait totalement repris son cours normal. La plupart des métros et train de la ville fonctionnaient normalement et tous les commerces de mon quartier étaient ouverts. Décidément ! Imperturbables ces japonais !
L’eau de pluie stagnant sur les toits, juste en dessous de chez moi.
Pourtant, les conséquences n’ont pas été les mêmes partout et il y a quand même eu un bilan de pertes humaines non négligeable. On peut cependant noter que s’il n’y a pas eu davantage de morts, c’est sûrement parce que le gouvernement japonais a, avec le temps, développé des moyens pour préparer les habitants à affronter les typhons, notamment par la diffusion plus large des informations via différents médias et par les patrouilles dans les rues. Les forces de l’ordre et de la sécurité étaient fortement mobilisées et l’ont été encore après le passage du typhon pour venir en aide aux habitants des zones sinistrées.
Retour à la normal, je me promène (presque) sans crainte le long de la rivière Sumida.
Ce sera tout sur mon expérience avec Hagibis, et c’est tant mieux.
Se débrouiller au quotidien sans maîtriser le japonais
Dans ce nouvel article, je vais évoquer quelques-unes de mes petites galères du quotidien au pays nippon. Autrement dit comment se débrouiller au quotidien sans maîtriser le japonais.
Se nourrir lorsque l’on ne parle pas japonais
Une des premières choses qu’il vous faudra appréhender si vous vous rendez au Japon, ce sera de vous nourrir.
Le service de restauration y est bon marché comparé à la France. De nombreux restaurants proposent des repas entre 600 et 1300 yens (5 à 11 euros) pour une quantité et qualité assez raisonnable. Bien sûr, il existe comme partout des restaurants chers, mais vous aurez beaucoup d’autres alternatives. Si vous allez dans des lieux touristiques, vous aurez très souvent les traductions en anglais, ou à défaut, des photos des plats (ou leur représentation plastique dans les vitrines).
Lorsque vous n’irez pas au restaurant, vous pourrez acheter de quoi vous sustenter dans les supérettes, konbini en japonais (Lawson ; 7eleven, Family Mart…). Ils ont le mérite de fournir quotidiennement des repas tout prêts et frais, parmi lesquels des onigiri (boulettes de riz, généralement triangulaires, agrémentées de divers ingrédients), des maki, des bentō, des sandwichs triangles… En général il y a une traduction anglaise sur de nombreux produits. De même, vous aurez un repas tout à fait convenable pour un prix dérisoire.
Acheter de la nourriture dans les supermarchés
Mais là où ça se complique, c’est si vous souhaitez faire quelques courses pour cuisiner chez vous. Le meilleur endroit pour est le supermarché.
Il faut savoir qu’au Japon, les gens ont plutôt tendance à faire des petites courses quotidiennes plutôt que de grosses emplettes pour la semaine, ce qui fait que je me sens parfois un peu hors-sujet avec mes deux gros sacs. Je trouve quand même cela plus économique et cela m’évite de trop multiplier les achats culinaires.
Le hic, c’est que ces supermarchés, contrairement aux Konbini, présentent rarement des produits avec traductions sur les emballages… Alors, cela n’est pas forcément un gros problème, si l’on a le goût de l’aventure ! Puis tout ce qui est fruits/légumes/viandes/poissons/pâtes(…) est dans un emballage transparent. Mais voilà, je suis pesco-végétarienne, j’évite tout produit contenant de la viande… Cela me pose problème lorsque j’achète des onigiri dans ces lieux par exemple. A présent, je peux lire les kanjis de la plupart des animaux domestiques, mais cela ne m’aide pas à tous les coups…
J’ai aussi eu des difficultés en cherchant de la sauce et du lait de soja (après avoir traduit soja en japonais sur Google Traduction, je cherche les kanjis correspondants sur les bouteilles…). En somme, à présent, je ne m’en sors pas trop mal, mais je me suis parfois faite piégée, notamment avec les onigiri (nb : dans le riz frit, on peut trouver du porc). Maintenant dans le doute je demande aux vendeurs “Watashi wa Niku tabemasen… Sakana OK”. (Je ne mange pas de viande… Le poisson c’est ok.) Et je montre le produit. Je ne suis pas sûre d’être très polie, mais je les remercie plusieurs fois.
Acheter des produits de beauté et d’hygiène
Concernant la nourriture, je ne galère plus qu’occasionnellement. Mais que dire des produits d’hygiène et de beauté…
Bien sûr, pour ne pas changer, je ne fais encore pas dans la simplicité. En France, j’achetais principalement des produits bio, de préférence éthiques, mais je n’en consomme pas en grande quantité. Je fais également attention à leur composition, qu’ils soient bio ou non. J’avais fait mes réserves avant de partir, mais il fallait que je rachète mon huile pour le visage (avocat) et une crème que je n’utilise que l’hiver. Le contexte de recherche est ainsi posé.
Au Japon, on ne trouve pas les produits d’hygiène/beauté dans les supermarchés (ou peu), mais dans d’autres types de magasins : les drugstores. On peut également y acheter des produits ménagers ou encore de la (para)pharmacie. En m’y rendant, je constate qu’on y trouve des marques telles que Dove, Avène parmi d’autres que je ne connais pas… Mais sur les étiquettes, tout est écrit en Kanjis et kana… Ainsi parfois, je ne sais même pas ce qu’est le produit… J’ai eu, par exemple, peur de me tromper entre la lessive et l’adoucissant. (Et alors chercher des bandes épilatoires… Ah oui, je ne vous ai pas dit, le voltage du courant électrique est plus faible que le nôtre au Japon, du coup mon épilateur fonctionne au ralenti… :/ Quelle efficacité !!)
Pour en revenir à ma recherche de cosmétiques, moi qui utilisais des applications telles que Yuka ou UFC que choisir, permettant d’avoir la composition d’un article en scannant son code barre, (quand j’avais la flemme d’étudier les compositions), celles-ci ne reconnaissent pas les produits japonais… Impossible de savoir ce que contient telle ou telle crème…
Le bio au Japon
Pour trouver mes deux produits ou leurs équivalents, ne pouvant déchiffrer les compositions de ceux que je trouvais dans les drugstores, je me suis donc rendue dans des magasins de cosmétiques bio, notamment Melvita (les produits français ont un certain attrait au Japon), Bio c bon ou encore Cosme Kitchen.. J’ai trouvé les articles que j’utilise mais… 2 à 3 fois plus chers que ce que je paie d’habitude… En me tournant vers les marques bio japonaises, c’est également cher voir beaucoup plus. En effet, les cosmétiques bio (et le bio en général) ne sont pas encore très développés en pays nippon, même si les Japonais s’y intéressent de plus en plus. La majorité des produits biologiques sont importés et il y a quelques marques japonaises.
Je ne me suis pas compliqué la vie plus encore, j’ai acheté mes produits habituels malgré le prix.
En revanche, j’ai eu l’occasion de tester un après shampoing (apparemment biologique) bon marché et… mes cheveux se sont démêlés tout seuls, comme par magie ! Quant au maquillage japonais, même s’il n’est en général pas bio-labelisé, est réputé pour sa qualité. Je me laisserai peut-être éventuellement tenter après une petite étude du marché.
Utiliser les appareils électro-ménagers
Dans ma sharehouse, il y a notamment la machine à laver que je peux utiliser pour mon linge. Sur celle-ci, pas d’indication de températures, uniquement des programmes, écrits avec les caractères japonais. Je me retrouve à utiliser le programme rapide pour tous mon linge, car je ne comprends pas ce que font les autres et que mes colocataires m’ont toujours indiqué uniquement celui-ci. Mes vêtements sont propres, c’est ce qui compte.
Par ailleurs, dans ma chambre, il y a une climatisation/chauffage. Je n’ai rien pu déchiffrer sur la télécommande (à part le kanji “vent” (風Kaze) sur deux boutons, mais je ne sais pas ce que ça fait…). Je suis alors descendue observer la télécommande de la clim du salon et ai affiché les mêmes indications sur l’écran de la mienne. Revenue dans ma chambre, cela ne fonctionnait toujours pas… Il fallait en fait appuyer en visant la clim !! J’ai réitéré la procédure en essayant de me souvenir sur quels boutons j’avais appuyé… Ça marche à peu près !
Je vous avoue que j’ai tendance à m’y prendre un peu au pif ou du moins à l’essai-erreur pour faire fonctionner toutes ces machines… le mieux est quand il y a quelqu’un qui peut me donner des indications. Heureusement, je pense que l’on est confronté à ces situations uniquement dans les habitation, où l’on est en général pas seul.
Demander des renseignements dans les lieux publics
Concernant Tokyo, comme évoqué précédemment, quand vous vous rendez dans une enseigne, que ce soit un magasin, un restaurant ou un service public (comme la poste), vous trouverez en général au moins un employé parlant anglais, surtout dans des lieux fréquentés. Dans des quartiers plus résidentiels cela reste courant également.
Il m’est même arrivé que des employés utilisent un petit appareil dans lequel ils parlent pour traduire dans ma langue ! C’est encore plus utile si vous ne maîtrisez pas l’anglais. J’ai pu voir cela à la banque et aux objets trouvés. En effet, il y a peu de temps, j’ai perdu les clefs de ma chambre et les ai ensuite retrouvées grâce au service des objets trouvés des JR Lines (train). (pour l’anecdote, le monsieur pensait que je cherchais uniquement le porte-clefs, mais s’appliquait pourtant très sérieusement à la tâche, me demandant même le nom du personnage ! Si vous perdez quelque chose, n’hésitez pas à faire appel à eux !)
Envoyer et recevoir du courrier
Enfin, je finirai cet article sur un dernier point : le courrier.
Pour envoyer du courrier, rien de bien différent de chez nous. Vous pouvez vous rendre dans un bureau de poste, Japan Post, pour acheter timbre et enveloppes. Cependant, les cartes postales ne se trouvent pas partout, plutôt dans les lieux touristiques.
Je vais plutôt m’attarder sur la réception, notamment lorsqu’elle concerne des colis ou documents importants. Il m’est arrivé par deux fois de trouver dans ma boîte-aux-lettres un papier tout écrit en japonais avec un QR code. Chaque fois, cela concordait avec l’attente d’un document administratif (la réception de ma carte de retrait bancaire par exemple). J’ai supposé à juste titre qu’il ‘agissait de l’avis de passage. J’ai eu la bonne idée de scanner le QR code avec mon téléphone, ce qui m’afficha un lien sur mon écran. En appuyant dessus, je lus “Ueno post office”. Le problème était que sur ma map, il y avait plusieurs bureaux de poste Ueno…
Je me suis rendue au plus proche (un tout petit). Ce n’était apparemment pas le bon et le personnel, ne parlant pas anglais, ne parvenait pas à m’expliquer dans lequel je devais me rendre. Heureusement, une passante proposa de me guider (par les gestes). Elle m’amena jusqu’à un grand croisement et m’indiqua que je devais continuer tout droit. En effet, arrivée à un grand bureau de poste, je me suis présentée devant le guichet qui semblait être dédié au retrait des colis. Le personnel réceptionna mon papier, me demanda une pièce d’identité et me remis le courrier en question.
Ce sera tout pour cette fois ! Comme vous avez pu le lire, débarquer dans un pays dont on ne maîtrise pas la langue se révèle un peu aventureux, mais il y a toujours des solutions ! Comme on dit ici : Ganbatte ! (plus ou moins “Ne lâchez rien ! “)
Chercher un job à Tokyo, ou plutôt un “baïto”
Ce que l’on désigne communément sous le nom de “petit job” en France est appelé baïto au Japon. Le terme baïto fait opposition à l’emploi “régulier” (de longue durée). La différence est beaucoup plus marquée au Japon qu’elle ne l’est en France. A noter que “Baïto” est le diminutif de Arubaïtoアルバイト, qui vient de l’allemand “arbeit”, signifiant lui-même”travail”. |
Je vous partage ma propre expérience de recherche de baïto à Tokyo, avec les difficultés, ou au contraire aides, que j’ai pu rencontrer.
Petit tour d’horizon de mes options.
Mon projet s’étant dessiné dans ma tête seulement 6 mois avant mon départ, mon niveau de japonais était très faible lors de mon arrivée à Tokyo. Je n’avais pas pris de cours, simplement appris les kana, une quarantaine de kanji, quelques mots (adjectifs, verbes) et comment les utiliser. Mais concrètement, je ne pouvais rien dire.
Dans ces conditions mes possibilités pour trouver un baito (emploi à temps partiel), étaient réduites. Heureusement, et, en conscience de ce fait, j’ai choisi Tokyo comme ville de départ. Par rapport au reste du Japon, elle est beaucoup plus internationale. Il y a la possibilité de bien se débrouiller sans parler japonais, comme expliqué dans l’article précédent.
Les branches professionnelles que je visais étaient la restauration (un des domaines les plus en demande) ou encore l’enseignement de langues étrangères.
L’enseignement ?
Tel que mentionné précédemment, faire enregistrer mon adresse de résidence a débloqué la plupart de mes démarches. En effet, grâce à ceci, j’ai pu obtenir un numéro de téléphone, lui-même me permettant de m’inscrire sur nombre de sites de recherche d’emploi.
Je me suis directement inscrite sur des plateformes telles que hello-sensei.com et getstudents.net qui permettent de se créer un profil de professeur particulier. Le français n’étant pas très étudié au Japon, je proposais également des cours d’anglais pour débutant. Hello-sensei m’a vite donné quelques résultats (parfois incongrus).
Mon premier élève fut un quadragénaire venant exprès d’Osaka pour avoir un cours de conversation anglaise avec moi… J’étais un peu sceptique… Pourquoi tout ce chemin pour une leçon ?
Le monsieur avait l’air très décontracté. Son anglais n’était pas mauvais et je me suis sentie un peu honteuse, ayant l’impression de ne rien lui apporter (mon anglais n’était pas encore exercé, n’étant à l’étranger que depuis 2 semaines…). J’insistais pour aller dans un café et non dans un restaurant comme il me le proposait, ne voulant pas me sentir redevable… D’après ses dires, ses attentes étaient d’entraîner son écoute. En effet, bien que ne faisant pas de fautes de grammaire, il hésitait dans ses phrases. Il m’a également dit qu’il apprenait grâce à un petit appareil fonctionnant comme Google traduction (ce ne sera pas la dernière fois que je croiserai cet objet). La leçon s’est finalement bien passée, même si je trouve toujours cela étrange d’avoir fait tout ce chemin… La leçon lui aura coûté bien plus que le prix initial…
Le week-end suivant, j’eus d’autres élèves (n’ayant pas fait plus de 500 km de déplacement…). Ils ne se montrèrent pas tout de suite réguliers, ne poursuivant souvent pas après le cours d’essai. Mon contenu faisait peut-être défaut, me disais-je, bien que cela soit difficile de préparer quelque chose de précis pour un cours d’essai. Aussi, ces personnes souhaitaient souvent apprendre l’anglais alors que je ne suis pas native. Heureusement, j’ai fini par avoir des élèves assidus (même en anglais). Cela peut s’expliquer en partie parce que j’avais pris le plis d’expliquer au premier cours ma façon de fonctionner, mais aussi que ce cours ne reflétait pas forcément les suivants, me permettant d’appréhender le niveau de l’élève.
En parallèle, j’étais inscrite à Leafcup en tant que Chat Host. Leafcup est un café de langues qui permet aux clients de pratiquer la langue de leur choix avec un hôte de conversation, mais également de prendre des cours.
Cependant, ces quelques heures par semaines ne suffisaient largement pas à me faire vivre sur Tokyo.
Comment compléter ?
Les cours particuliers ne suffisant pas, il me fallait trouver un baito plus conséquent. C’est ainsi que je vais évoquer quelques sites de recherche d’emploi. Depuis quelques temps avant mon départ, j’étais inscrite sur GajinPot Jobs. Malheureusement pour moi, la plupart des annonces demandaient soit de parler japonais, soit un niveau d’anglais Natif (en général pour de l’enseignement) … Souvent je ne pouvais même pas soumettre ma candidature. Ce site reste intéressant si vous avez des diplômes en langues étrangères.
Je me suis alors inscrite sur d’autres plateformes : DaiJob, JapanTime Job (ect) et Yolo Japan. Les offres les plus susceptibles de me concerner étaient sur ce dernier site. J’ai postulé à toutes celles acceptant un niveau nul en japonais. Pourtant, soit je n’avais aucun retour, soit une réponse négative après longtemps et ce, sans mentionner la raison pour laquelle je n’avais pas d’entretien… Par ailleurs sur ce site je n’appréciais pas du tout le fait que, lorsque l’on a un refus, les annonces postulées ne sont pas actualisées… Et dans le mail de notification, l’intitulé de l’annonce diffère de sa mention sur le site web… En gros, ce n’était pas clair du tout .
En parallèle, j’adhérais à des groupes Facebook publiant des annonces. A noter que beaucoup de ces dernières se référaient aux sites précédemment cités.
J’ai passé quelques semaines ainsi, en ajoutant petit à petit des plateformes de recherche, avant de m’affoler… Je pensais tellement trouver plus vite ! J’ai répertorié tout ce que j’avais fait comme site et cherché ce que je pouvais faire de plus. J’entendais parler de Craiglist depuis un moment sans m’y être inscrite. Je n’avais pas particulièrement de bons échos, mais c’est finalement ici que j’ai trouvé le plus d’offres et postulé à tout ce qui pouvait m’intéresser. J’envoyais un mail poli avec mon CV en anglais.
Hello Work
En parallèle, j’avais entendu parler d’une sorte de pôle emploi au Japon, nommé Hello work.
Haha encore quelque chose qui m’a pris deux jours. La raison est qu’il y avait non seulement un centre spécialisé pour les étrangers, mais également un autre pour les petits contrats. (La différence étant que les PVTistes vont rechercher des baïto, des emplois à temps partiels et plus flexibles). Bien évidemment, je ne suis pas allée tout de suite au bon. Quand je me suis rendue au centre adapté, je fus accueillie par un monsieur et une dame (la dame servait d’interprète et l’homme semblait spécialisé pour chercher) qui m’ont demandé ce que je souhaitais faire comme travail. En l’état actuel des choses, je projetais de m’orienter dans la restauration, même si le service ne serait pas forcément possible… D’autres postes seraient sûrement à pourvoir étant donné le besoin de main d’œuvre au Japon. Après quelques recherches, ils m’ont proposé plusieurs postes dans des hôtels, me demandant si cela irait. Les horaires étaient très tôt…. Je leur dis que je souhaitais travailler un peu plus tard si cela était possible et ils me trouvèrent une annonce avec des horaires de fin de matinée et d’après midi. Ils ont ensuite appelé pour moi, m’ obtenant un entretien d’embauche (interview). Cet hôtel se trouvait à Asakusa. Alors que je les remerciais poliment, la dame me dit de me coiffer pour l’entretien (mais c’était à cause du vent !!)… Mis à part cela, ils étaient gentils et surtout se sont montrés encourageants (à coup de 頑張っています- [Ganbatte Imasu]) .
En conclusion pour chercher un Baito à Tokyo :
Craiglist a finalement été ce qui m’a donné le plus de résultats. Mais il vaut mieux passer plusieurs interviews (entretiens d’embauche). J’avais postulé à tellement d’offres (une bonne quinzaine uniquement sur Craiglist) que j’ai obtenu 5 entretiens. Comme vous avez pu le lire, passer par Hello Work peut s’avérer intéressant aussi, étant donné qu’ils font tout leur possible pour vous décrocher au moins une interview.
La suite de mon PVT au Japon à venir sur cet article, à sauvegarder dans vos favoris si cela vous intéresse.
copyright photo
Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram : @caro_mcfly
Mot clef :
Un PVT au japon
Un visa vacances travail au Japon