Le Chiyogami, littéralement “Papier de mille ans” est la discipline qui inclut tous les arts du papier.
Chiyogami [千代紙], 千代, “1000 ans” & 紙 – kami (ici “gami”) signifie “papier”. Parmi ses arts, l’origami est un des plus célébres, et des plus populaires de part le monde lorsqu’il s’agit de traiter de culture Japonaise, mais il existe également le kirigami, technique de découpe du papier, et désormais le papercraft, en Japonais “pepakura“.
Ses techniques sont originaires de Chine et postérieur à l’invention du papier, peu avant l’an 0 de notre ère, elle arrive au Japon au même moment que le bouddhisme, au VIe siècle de notre ère, via l’actuel Corée et s’y développe pour exprimer un style tout japonais.
Origami
L’origami est l’art du pliage du papier. Le terme assemble Ori – 折り, qui est la forme conjugué de 折る, signifiant plier, avec Kami – 紙, qui devient “gami” dans l’assemblage et qui signifie “papier”.
Origine de l’origami
Tout comme le kirigami, il trouve ses origines en Chine dans le “jiezhi“, un art chinois dont on trouve trace dès le IVe siècle après JC, 2 siècles après la découverte du papier en Chine.
A l’origine, cet art était essentiellement pratiqué dans les monastères et il avait des objectifs religieux, du fait du coût du papier. A l’occasion de la fête du printemps ( nouvel an lunaire) , les chinois utilisent cet art pour décorer les maisons. L’art du Jiezhi s’appuie sur les différentes techniques de découpage du papier.
Il arrive au Japon au VIIe siècle. Il donne naissance à l’origami et au kirigami, ainsi qu’à d’autres techniques, comme le Perakura. Le Kirigami est utilisé dans des cérémonies shintoïstes, et petit à petit, les artistes contemporains vont s’accaparer l’art pour le développer.
Akira Yoshizawa.
Dans l’art, peu de personne auront autant pesé sur le développement qu’Akira Yoshizawa l’aura fait sur l’art du pliage de papier. Considéré comme le grand maître de la discipline, il passera le 20e siècle à faire de ce dernier, d’une technique artisanale, écolière, un art en bonne et du forme. Il est l’auteur de plus de 50000 pliages.
“Avant toute chose, j’aimerais que vous preniez conscience de la joie de créer de vos propres mains. Les possibilités de création à partir du papier sont infinies.” – Akira Yoshizawa.
Akira Yoshizawa en bref :
- Il naît le 14 mars 1911, à Kaminokawa.
- A partir de 1937, il se consacre à plein temps à l’origami.
- En 1951, son travail pour un numéro du Asahi Graph lance réellement sa carrière.
- En 1954, il publie son premier livre ” le nouvel art de l’origami” [ Atarashi Origami Geijutsu – 新しい折り紙芸術]
- Il reçoit en 1983 l’ordre du soleil levant par l’empereur Hirohito.
- En 1998, il est reçu à Paris, au Caroussel du Louvres, pour l’exposition Paris-origami.
- Il décède le 14 mars 2005, à Ogikubo.
Faire une grue
Très populaire au Japon, il vous sera facile de trouver des centaines d’exemple de pliage sur internet. Les enfants dans les petites classes s’y adonnent. La grue est la réalisation la plus populaire. En suivant les étapes ci-dessous, vous pouvez en réaliser une à l’aide d’un papier carré.
http://www.origami-make.com/index.php
Sadako et la légende des milles grues.
La triste histoire vraie de Sadako, enfant de Hiroshima, a contribué à donner à l’origami moderne une dimension spirituelle.
Sadako Sasaki est née à Hiroshima le 7 janvier 1943. Elle est âgé de 2 ans et demi, lorsque la bombe atomique est lâché sur la ville par les troupes américaines. Malgré cela, elle eut une enfance heureuse et énergique. Elle fût diagnostiquée d’une leucémie en 1954, à l’âge de 11 ans. Un cancer que l’on nommait alors :”le mal de la bombe” et qui condamnait les malades à une mort quasi certaine.
La légende des 1000 grues.
Une tradition originaire du Japon relate que la personne qui réalise 1000 grues en Origami voit son voeu exaucer. Le voeu a d’autant plus de chance de se réaliser si cette dernière perspective est faîte avec le moins de personne possible.
Sadako, inspiré par cette légende, se mit alors à confectionner les grues sur son lit d’hopital. Malgré sa persévérance, elle décéda à l’âge de 12 ans, après avoir réalisé 644 grues.
Après sa mort, ses amis de classe finirent le travail entrepris, et demandèrent aux écoles du Japon de se réunirent pour offrir un mémorial à Sadako. Une statue en son nom est érigée au mémorial de la paix de Hiroshima, et chaque année les grues en papier s’y rassemblent.
Kirigami
Le Kirigami (切り紙) est une variation de l’origami, le pliage de papier très populaire au Japon, qui permet le découpage du papier – “Kiri 切り” veut dire “couper” en japonais – contrairement à son illustre parent qui ne permet que le pliage du matériel de base. Bien que le découpage soit permis, les amateurs de kirigami n’utilise pas de colle.
Kirigami (切り紙) peut également se nommer Kirie (切り絵), il désigne l’art de découper le papier. |
Si nous vous parlons de Kirigami aujourd’hui, c’est aussi parce que nous sommes des grands fans d’art japonais et que la discipline nous a permis de découvrir de véritables esthètes de cet art que nous nous devions de vous présentez.
Origine du Kirigami
Le kirigami, tout comme l’origami, trouve ses origines en Chine dans le “jiezhi“, un art chinois dont on trouve trace dès le IVe siècle après JC, 2 siècles après la découverte du papier en Chine.
A l’origine, cet art était essentiellement pratiqué dans les monastères et il avait des objectifs religieux, du fait du coût du papier. A l’occasion de la fête du printemps ( nouvel an lunaire) , les chinois utilisent cet art pour décorer les maisons. L’art du Jiezhi s’appuie sur les différentes techniques de découpage du papier.
Il arrive au Japon au VIIe siècle. Il donne naissance à l’origami et au Kirigami, ainsi qu’à d’autres techniques, comme le Perakura. Le Kirigami est utilisé dans des cérémonies shintoïstes, et petit à petit, les artistes contemporains vont s’accaparer l’art pour le développer.
Les artistes du Kirigami à découvrir absolument.
Nahoko Kojima
Nahoko Kojima est sans nulle doute la star de l’art du Kirigami. Au delà de ses sculptures impressionnantes et très souvent exposées, elle est connue pour avoir mener l’art du Kirigami dans la mode en proposant des armatures uniques faite de papier à de grands défilés.
Noriko Ambe
Noriko Ambe est née à Saitama en 1967. Alors qu’elle est diplômée en 1990 de la Musashino Art University à Tokyo dans la section peinture à huile, elle s’illustre désormais dans son art de la découpe du papier. Son art excelle à restituer les courbes d’une vallée, d’un vallon, les sillons des vagues et bien d’autres formes qui prendront des heures à être découverte.
La minutie et le détail de son oeuvre et de ses formes, laisseront les observateurs que nous sommes avide d’aventure.
Tomoko Shioyasu
Redéfinir l’art des papiers peints, des noren, et celui du jeu des lumières, tel semble la tâche que s’est fixé Tomoko Shioyasu. L’artiste, née en 1981, excelle dans la mise en place de tapisseries représentant les éléments de la Nature, les arbres, le vent, les fleurs, le temps qui passe. L’artiste se sert d’un couteau pour réaliser ses oeuvres, puis dispose de multiples couches de création pour transmettre son univers unique.
En plus de cette capacité à manier le papier, l’artsite est également connue pour ses toiles acryliques.
Hina Aoyama
Il y a longtemps que nous avons présenté Hina Aoyama sur notre site, et pourtant nous ne nous en lassons pas.
Une découpe extrêment minutieuse, sur une unique couche ou tout faux mouvement peut faire perdre des semaines de travail. Sensationnel.
Pepakura
Pepakura est un art récent de l’artisanat du papier au Japon. C’est le processus de transformation de feuilles de papier bidimensionnelles en objets tridimensionnels qui peuvent être construits ou cousus. Le mot Pepakura vient l’anglais “papercraft” bien que certaines sources disent qu’il viendrait du japonais « Pepo » signifiant pâte et « Kara » signifiant carton.
Un personnage dans un jeu vidéo, une maquette en papier dans la classe, un robot dans la main – toutes ces choses ont été réalisées avec Pepakura. La tendance existe depuis plus de 10 ans, mais elle ne devient populaire que maintenant grâce à la popularité croissante de l’impression 3D et à la croissance des tutoriels YouTube pour la création de figurines.
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